Les fidèles du Boukornine

dimanche 31 août 2008

"Hammam-Lif l'une des plus belles villes de Tunisie..." rapporte un journaliste algérien

"...Hammam-Lif fut l'une des plus belles villes de Tunisie.Considérée comme étant la ville de résidence des beys.au centre-ville,Les nostalgiques trouveront les mêmes cafés, les mêmes gargotes, les mêmes épiciers, les mêmes glibettiers (échoppes de fruits secs), le même bruit du train .
A la rue de Salambô et de la RN1, se dresse une bâtisse qu'on appelle Hammam Essouri, faisant office de bain public. Il fut un temps, pas si lointain que cela, ce Hammam Essouri était une station thermale de référence. L'eau qui y coule était brûlante et venait directement de la montagne. Le marché ressemblant typiquement à un marché algérien avec plus d’ordre dans l’organisation ne traine pas beaucoup d’Algériens. Juste après c’est Hammam Chott qui est une ville de la banlieue sud de Tunis (25 kilomètres du centre-ville) rattachée au gouvernorat de Ben Arous..."

Ce ne sont pas mes mots mais ceux d'un journaliste algérien qui est venu visiter plusieurs villes de la Tunisie rendant compte de son carnet de route au quotidien algérien La nouvelle république vous pourrez retrouver l'article en entier en cliquant ici

samedi 30 août 2008

Les vieux


Les vieux gardent toujours ce sourire que leurs rides figent. Ils voient tout au ralenti. Ils n’arrivent plus à rêver, d’avoir tellement vécu d’expériences époustouflantes.

Ces mêmes vieux ne sortent plus beaucoup et quand l’envie de changer d’air se fait sentir, il leur suffit de fermer les yeux et de ruminer la belle époque, celle de leurs vingt ans, celle de l’insouciance et celle où ils vivaient vraiment sans penser à ce que le lendemain leur réservait.

Aujourd’hui ils sont en plein lendemain. Ils savent désormais ce que leur cachait leur destin.

Les vieux attendent ne sachant vraiment ce à quoi ils aspirent. Les tares se multiplient, la dialyse du dimanche, l’insuline d’avant chaque repas, le vaccin contre la grippe et les analyses répétées. Et pourtant ils gardent le même sourire si attachant.

Ils ont cet humour qu’on sent venu d’une autre ère mais qu’on adore quand-même. Ils ont toujours ce conseil, cette anecdote à raconter. Même si on baille au cours de l’histoire devenant parfois trop longue, on n’apprécie pas moins ces contes qui nous font rêver et qui renferment toujours cette leçon qu’il faut savoir percer entre les ricanements qui entrecoupent la narration.

Ils perdent de temps à autre, de précieuses minutes à vous citer avec précision les étapes de la recette familiale qu’ils se sont transmise de mère en fille au fil des siècles. On n’écoute jamais. On ne fait que hocher la tête par respect et par admiration à ce véritable rempart de la morale, de la tradition et des hautes valeurs qu’est le troisième âge.

Ils me font penser qu’au lieu d’arborer ces t-shirts à l’effigie de la ville américaine de « Dallas » ou d’un quartier de « Washington » nommé « Georgetown » on ferait mieux d’afficher un Gabés ou un Boukornine pour honorer nos aïeux et être fidèles à nos racines.

Fut un temps où nos vieux jouissaient d’un statut très particulier. Dans la rue, quand ils côtoyaient des jeunes quelque soit leur niveau d’instruction, on les saluait, et on baissait les yeux en signe de soumission à la génération qui a fait son temps.

Dans la famille, ils avaient leur mot à dire. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, imposer leurs lois aussi insensées soient elles à toute la famille, personne n’avait l’audace de leur faire face même si on savait que la démence sénile les faisaient souvent divaguer.

Les vieux sont là pour colmater toutes les brèches qui menacent l'intégrité de la famille et même si l'oncle ou la tante a envie de se défouler, par respect à la grand-mère elle taira son esprit de vengeance au moins jusqu'à ce qu'on aie enterré le doyen de la famille.

Aujourd’hui, les temps ont changé.

Quand on se marie, dans le contrat de mariage il est clairement stipulé par la femme de nos rêves que le parent est un poids qu’elle ne saurait supporter plus d’une semaine par an. Ainsi, on voit de plus en plus de mères et de pères vivre seuls dans une grande maison ou jetés dans un hospice.

C’est la faute à la mondialisation me dit-on. C’est elle qui nous fait larguer nos joyaux, notre fierté nationale, notre culture et notre identité et nos traditions.

Ils nous ont donné la vie, et fait de nous ce que nous sommes mais l’inflation est telle qu’on ne peut plus se permettre un verre de lait de plus dans la maison. Cette fille qui vient de vous rencontrer a plus d’influence que la femme qui vous a toujours aimé.

Telle est l’ingratitude des nouvelles générations.

Quant à moi, j’ai choisi de travailler dans un hospice pour être enfermé au même endroit que notre culture et dieu que c’est beau d’y être emprisonné !

vendredi 29 août 2008

Le café du coin




Esquiver les balles perdues pour se retrouver téléporté au fin fond d’un café isolé dans une impasse.

Philosopher avec une bande de jeunes intellectuels à propos de la vie sexuelle d’une meute d’alligators autour d’un verre de capucin à 500 millimes.

Le tout est de n’avoir pas peur du lendemain.

Lancer des vannes très recherchées recouvertes de calembours que nous sommes les seuls à comprendre et à savoir apprécier.

Penser que le présent morose devrait logiquement donner naissance à un futur ténébreux mais en rire à s’en tordre le cou, à se perforer l’œsophage.

Faire du bruit pour discuter et donner raison à celui qui crie le plus en défiant toutes les lois de la démocratie sans voir apparaître aucune contestation.

Se regarder parfois à n’en plus finir sans placer de mots, se comprendre rien qu’en s’observant, c’est un moment magique auquel seule une minorité dans le monde a droit.

De temps en temps, s’envoyer des fichiers le plus souvent anodins par bluetooth et être heureux à en mourir d’écouter une chanson triste à pleurer sur son téléphone.

Puis apparaît la star de toutes les soirées, le football. Le seul et unique opium de notre peuple. Ce phénomène qui nous consume à petit feu mais qui est le seul à nous donner l’impression que l’on vit vraiment.

Enfin, quand le débat s’estompe et que les voix s’usent. Le silence général nous signale que l’on doit se lever et aller voir ailleurs à ce moment là.

On obéit tous à la règle en se lançant des « annistou » qui ont un charme fou.

On ne se dit jamais: "A demain!" parce que le lendemain tout le monde est toujours là!

jeudi 28 août 2008

حللت أهلاً يا رمضان



شهر الصوم...
شهر الرحمة...
شهر التوبة...
شهر التراويح...
شهر المغفرة...
أما زادة شهر الإستهلاك والنوم في البيرو وشهر الجو والمسلسلات وشهر الفوشيك والبني بني وشهر الحشيشة وشهر اللمة...
تاريخو معانا كبير وشأنو عندنا عظيم...
شهر فيه العشرة الأواخر تتسكر فيهم أبواب جهنم ، إلي يتوفاه ربي فيهم معتوق من النار...
هذه سورة الكهف وهذه سورة يس وهذا حديث صحيح...
ما أحلاه الإيمان كي يسكن بين الضلوع...
على الأقل شهر في العام نتفاهموا كلنا على حاجتين، هوما وقت شقان الفطر و وقت شوفلي حل...
ربي يعيدو علينا وعليكم سنين مديدة وانشالله نكونوا عند نهايتو من الفائزين بمغفرة ربي الواسعة!
رمضانكم مبروك !

ويا مهدي الله غالب كيما ترى شيء أقوى مني !

mercredi 27 août 2008

يا بلادي روحي بالسلامة

هذه الأغنية الرائعة للشاب خالد هي أكثر أغنية تعبر عما يختلج في صدري في الوقت الحالي...
غمضوا عينيكم واسمعوا لعلكم تنساو إلي تعدى... وجازاكم الله خيراً يا من جعل شباباً متيماً بحب بلاده يفكر في الرحيل بلا رجعة.

mardi 26 août 2008

صاحبي مخي



أقدم صاحب وأخلص صاحب...
نبوحلو بأسراري وعمرو ما يخون...
نحكيلو على أشجاني وما سبقلوش قاطعني...
يسمعني حتى نكمل ومن بعد يناقشني...
ما يبخلش عليا بالنصيحة ويحاول يصلحني...
صارت قبل تعارك هو وقلبي، ولات مشاكل وبونتووات...
رصاتلي نقلهم كلكم أعضاء ومستحيل واحد يختار بين بوه وأمو...
أما معذور... معلوم إلي همو الوحيد مصلحتي...
يونسني في وحدتي وكي نتحتاجلو ما يترددش لحظة...
هو الغالي العزيز، صاحبي وعشيري...
إلي ما يفارقني كان وقت النوم...
القبطان إلي يرفع الشراع ويحدد الوجهة...
يا مخي عاشت الصحبة ودامت العشرة...
خاطر انتي أحلى غصن من أغصان الشجرة...

La mort aux trousses


Vous pouvez parler cinq langues, vous prendre pour la montagne du Boukornine ou posséder une Hummer… Mais le jour où la mort vient frapper à votre porte, toutes les notions que vous avez apprises et tous les biens que vous aurez acquis ne vous sembleront plus que des futilités…

Le fameux tunnel au fond duquel jaillit une lumière éblouissante… C’est ce que la plupart des rescapés rapportent.

Mais toi, tu ne vois rien… C’est un grand gouffre dans lequel tu t’enlises…

Tes amis, ta famille et tous ces gens que tu as toujours chéris font semblant de te pleurer en t’enterrant six pieds sous terre. Tu leur demandes, effrayé, « À qui me laissez-vous ? » Personne ne te répond. Seule ta voix qui résonne à travers cette terre fraîche vient briser ce silence si pesant.

Pourquoi mourrons-nous ?

D’un point de vue politique, mourir est un heureux évènement parce qu’une personne morte est une personne utile au développement d’une nation beaucoup plus qu’une personne vivante parfois. Notamment quand ladite personne est inactive et qu’elle n’est là que pour alourdir le bilan du chômage.

Nous mourrons parce que nos corps sont programmés pour vieillir et que la mort n’est que l’aboutissement inévitable de cette vieillesse. Le corps s’use avec le temps. Les cellules s’oxydent et chaque bouffée d’oxygène n’est autre qu’une injection de ce poison vital qu’est le dioxygène. (D’ailleurs c’est peut-être pour cela qu’on n’a pas encore enregistré de cas de suicide à l’oxygène.)

Mais si on pense à observer le côté social de l’évènement, la mort devient un fait absurde. Comment peut-on accepter qu’un être qu’on a côtoyé des dizaines d’années décède et que du jour au lendemain on soit contraint à l’ensevelir de terre et de pierres ?

Il est impossible pour un esprit dépourvu de toute croyance d’accepter le décès tel quel. La religion est venue en appui pour donner une certaine logique à cet extraordinaire phénomène. Elle dit que cette fin n’est en fait qu’un passage vers l’au-delà, un monde meilleur où règne la justice et où l’on serait soit récompensé de ses bonnes actions, soit châtié pour tous nos méfaits.

Certains choisissent de fuir… et trouvent la réponse à leurs questions au fin fond d’une bouteille de vin rouge en attendant des jours meilleurs… ou en s’attendant à ce que le pire survienne à tout moment.

On a beau choisir une des voies, la mort demeure la pire des expériences, l’ultime crainte, la plus grande douleur… On la fuit tous, en sachant que pour chacun le tour viendra un de ces jours.

Mon stylo tremble à la simple évocation du mot FIN.

lundi 25 août 2008

إرجع غدوة


باهي... تفاهمنا...
تو نرجع غدوة.
أما راني قلقت ومليت من الرجوع غدوة...
فسرولي علاش ديما ناقصتني ورقة وديما لازمني نمشي ونرجع ؟
وحتى كان وراقي كاملين، لازمني نرجع غدوة...
مكتوب الشقاء على من قاصد ربي لإدارة من الإدارات...
هوما قاعدين على كرسي ويحكموا بأحكامهم وإنتي الشمس على قبيعتك وحيط يهز وحيط يجيب...
ولازمك ترجع غدوة هذاكا العرف وهذيكة الإجراءات...
هوما تحت المكيف وإنتي راسك دخن بالسخانة...
أما تستاهل!
هذاكة ربي !
آش مهزك تقيد ؟ ماو لاباس؟
عيش بطال ومن غير شهايد خير !
إسمع ما نطولوهاش وهي قصيرة، إرجع غدوة وريح السد يدي ما يرد...
باهي عندكم الحق ناقصتني ورقة...
تو نرجع غدوة




هدية مدونة بوقرنين بمناسبة حلول موسم الترسيم...

La bimbo de la soirée



Elle danse, elle se déhanche. Tous les regards sont fixés sur le corps de cette jolie demoiselle. Cette jupe est tellement courte qu’elle a donné le vertige à ces deux « males » qui n’en croient toujours pas leurs yeux.

Ils bavent du coin de la bouche. La légende dit que c’est par l’effet de la minijupe que Darwin a évoqué sa théorie de l’évolution. Ce bout de tissu a un effet anesthésiant remarquable et il permet par sa grâce de semer l’hébètement des XY (et pas seulement) à chaque rue où il passe.

Un de ces deux énergumènes vient lui parler d’amour et de coup de foudre.

Elle qui en a entendu des dizaines de « Je t’aime !» aussi enflammés les uns que les autres rien que le jour même, elle a répondu avec un léthargique « Et alors ? »

Les larmes aux yeux il repartit d'où il était venu.

Elle lui a refusé d’accepter l’aventure, lui qui partait avec toutes les bonnes intentions du monde…

Mais chez ces gens là, il savait que les bonnes intentions ne comptaient pas plus que la niche qui se trouve dans son jardin et qui attendait encore l’arrivée du chien qui ne viendra jamais.

Il est amoureux. Il souffre. Il pense à elle.

Mais elle, elle ne souffrait pas. Elle n’était amoureuse de personne. Il était même sûr qu’elle ne pensait pas.

Elle était bête à mourir. Tellement bête qu’elle se voyait princesse de son époque. Qu’elle croyait qu’avec les « je t’aime ! » perdus au milieu du désert, elle valait plus que le SDF alcoolique du quartier de Cité Intilaka.

Du haut de ses vingt cinq ans, elle n’avait ni diplôme en poche, ni projet en tête ni rien du tout. Elle avait seulement sa tronche comme capital.

Elle était la reine des produits de beauté. Elle avait des notions en maquillage, en remise en forme et en mode.

A part cela, elle ne connaissait rien au monde.

Elle tenait souvent des déclarations brillantes du genre : « Les guerres, c’est pas bien ! » ou « Georges Bush n’est pas gentil » et elle avait des remarques pertinentes surtout en jugeant de la beauté de l’acteur de la série qu’elle regardait ou sur le temps qu’il faisait.

Elle n’était pas heureuse. Sa vie était monotone (la pauvre !) faite de sorties en boîte, de mots gentils et d’avances le plus souvent recalées qui nourrissaient comme il se doit son égo démesuré.

Je terminerai par l’illumination qu’elle eut un jour en déclarant : « Dans la vie être beau, c’est mieux que d’être moche ! »

samedi 23 août 2008

Le château de sable



Si ce petit bonhomme se prend les rayons du soleil en pleine face sans grogner c’est qu’il est trop occupé à façonner son château. Il le veut beau, grandiose et luxueux à savoir à l’antipode même de leur maison…
Sa mère le regarde avec intérêt et se surprend à rêver de le voir un jour architecte et puis elle fait un bond en arrière juste à l’idée que rien ne l’empêchait de devenir maçon comme son père.
Pour lui, le monde n’existe plus.
Il se sent coupé de tout son environnement.
Il les regarde mais ne les voit pas.
Il n’arrive qu’à voir quelques bribes de son rêve… Encore faut-il qu’il meuble l’espace entre cette multitude de morceaux qui ne cherchent qu’à être complétés.
Ce dont il est sûr pour l’instant, c’est qu’il veut avoir dans son palais une dizaine de toilettes toutes bien équipées… Car il n’a vraiment plus envie d’attendre, comme chaque matin, que tout le monde ait fini pour aller soulager sa vessie. La priorité étant donnée, chez eux en fonction de l’âge. Il se dit que c’était injuste et que ce n’était surement pas de sa faute si son âge ne correspondait pas à ses aspirations.
Concernant le salon, la salle à manger, le coin barbecue et tout le reste, il attendra de peur de se fixer un idéal qui risque de se démoder dans les semaines (sinon les jours) qui suivent.
Mais sa mère le verrait mieux en avocat et a peur qu’à force de se bourrer le crâne par ses bâtisses, il en devienne rien que par erreur un minable maçon comme son père, incapable même d’acheter à ses enfants les habits de l’aïd.
Et sa mère s’abandonne à ses rêves et appuie sa tête contre ce ballon qu’elle avait ramené pensant vainement qu’elle allait en occuper son fils.
Elle s’endormit.
Elle fut réveillée par des cris provenant de l’eau. Elle se dit alors indignée de cette foule qui ne sait pas respecter la quiétude des gens.
Mais non ?!
Mais si !
Qu’est-ce qu’elle voit là ?
C’est son fils que le maître-nageur tient entre ses bras !
Non ! C’est impossible ! Il était juste là avant qu’elle ne s’endorme !
Satanée sieste !
Elle s’en trouva paralysée dans son coin… Elle ne sut quoi faire… Elle regardait le présumé sauveur de son fils qui venait lui annoncer d’un ton grave… qu’il n’était malheureusement pas parvenu à (justement) sauver sa progéniture.
Elle n’en crut rien !
Elle répéta des dizaines de fois la question : « Mon enfant unique est mort ? »
Les yeux rivés vers le sable de tout ce monde qui l’entourait voulaient dire « Oui madame… » Avec une compassion qu’elle ne sut apprécier à sa juste valeur… Trop occupée qu’elle était à penser au lieu d’enterrement, à la manière d’annoncer la nouvelle à son mari et à tout ce que l’esprit pouvait évoquer à l’écoute d’une telle dépêche !
Elle revenait vers l’endroit où elle avait planté le parasol. Elle regardait le château de sable qui était la dernière œuvre qu’aura laissé le seul espoir de sa vie.
Le palais beau, grandiose et luxueux n’était plus.
Une vague était venue ébranler tous les efforts ultimes de son enfant et n’a pas omis, par la même occasion d’emporter ses rêves innocents.
Son esprit sadique vint enfin lui rappeler qu’elle n’aurait au moins plus à y penser… Son fils ne sera jamais maçon comme son père...

قصة عمار مع المقص



حكاية مقص عمار عمرها ما كانت حكاية جديدة وإنما حكاية بدات منذ عشرات السنين.
منذ طفولتو، ناس كانت تلعب بالكورة، بالبيس أو بالزربوط لكن عمار كان عندو مقص...
كان يقص كل شيء مرة غلاف و مرة نبتة ومرة أوراق...
أما أحلى إحساس حس بيه عمار مرة قص فيها شفايف ولد حومتو حمادي مواطن عادي وكان عمرهم الزوز ستة سنوات.
ووقتها حمادي اضطر إلى إبتلاع السكينة بدمها لأنو فقد نهائياً نعمة الكلام وما نجمش يشكي بعمار...
شاخ عمار...
وفي وقت ناس تقول نحب نطلع كوارجي وإلا محامي وإلا عالم ذرة، عمار كان يحلم يخدم خدمة يستعمل فيها المقص...
من الأول حار بين تارزي وإلا حلاق ومن بعد قال تارزي فيها أكثر مصوار.
ونظراً إلي المهنة الشريفة هذه ما تطلبش برشة شهايد، عمار ما قعدش يقرأ برشة... بل ترك الدراسة لأهلها ودخل بدون إنتظار سوق الشغل...
ولكن بعد مدة عمل في حانوت عرفو سي عز الدين...
حس بالحنين إلى قصان الشفايف وفاق إلي هذيكة هي هويتو الأصلانية..
أما الحمدلله الدنيا تدور وليوم ربي حلها في وجه عمار وفتح عليه فتحاً مبيناً...
عمار وجد أخيراً المهنة إلي تصلح بيه وإلي تنجم ترزقوا السعادة...
عمار رجع قصاص شفايف كيما في طفولتو حارماً ضحاياه من إدلاء آرائهم ودافعاً بهم في عالم الأنعام...
وفي هذا الميدان تبارك الله عمار ظهر صنايعي ويخدم بضمير...
و منذ ذلك الزمان و الخدمة كاينة والخير داز ...

vendredi 22 août 2008

Facebook.com nous fait sa petite rechute

A l'heure où j'écris ces mots, facebook.com n'est plus qu'une page qui vous affiche fièrement son "404 not found".
Il faut dire que le site en question était déjà tombé malade il y a quelques jours et après quelques prescriptions mystères il était ressuscité.
Mais il n'a pas pu s'empêcher, comme le commun des mortels, de s'arrêter de prendre ses antibiotiques dés qu'il s'est senti rétabli ne comprenant toujours pas qu'il fallait aller jusqu'au bout de son traitement pour se débarrasser complètement des agents pathogènes...
Je demande solennellement aux responsables de mettre un terme à cette souffrance.
L'euthanasie reste la seule solution.
Et pendant ce temps là Facebook agonise...
Et au même temps au Sri Lanka un papillon fait battre ses ailes pour provoquer un Tsunami dans l'océan indien aux larges de la Somalie.
Je lance un appel aux responsables... CENSUREZ facebook... ou le papillon fera encore battre ses ailes!
C'est dangereux de laisser des amis perdus de vue depuis quinze ans se retrouver en toute quiétude.
Tuez facebook! Et euthanasiez nous...
Le monde sera beaucoup plus beau par la suite!

سر الشكمون التونسي



يقولوا التونسي استهلاكي ما عندوش روح الإبداع... أما والله غالطين فيه!
كلمة الشكمون هذه كلمة عجيبة نابعة من وحي خيال التونسي... وفي تونس المبدعين في الميدان اللغوي لا يحتاجوا لا شهايد ولا تكسير كرايم...
التونسي يخلق كلمات حسب الإحساس متاعو...
كلمة الشكمون هذه فما نسبة كبيرة من المواطنين الأبرار عندهم ثقة عمياء في صحتها وكان تغلط وتقوللهم "إيشبمون" يصلحوك فيسع ويكادوا لا يغفروا لك خروجك عن الطرق السليم.
وتصل بهؤلاء الثقة إلى حد إدخال تحويرات على الكلمة الأصلية باللغة الفرنسية كيما تنجموا تلاحظوا على الصورة...
خمسة وخميس علينا و إنشالله يتحفنا شعبنا بدرر أخرى في قادم الأيام... وأعتبر شخصياً الشكمون رمز من رموز الثورة العلمية الكبيرة التي تشهدها بلادنا..
تحياتي

jeudi 21 août 2008

2pac Shakur - All eyez on me


Boomp3.com


Je n'ai pas résisté à l'envie de vous passer la chanson dont je vous parlais au post précédent. Un de mes titres préférés..
Pour célébrer les heureux évènements, les gens adorent passer Ellila aïd de la chanteuse Neema. Quant à moi, c'est ce morceau que je passe en boucle pour fêter les victoires :)
Voici les paroles pour ceux qui savent manier la langue de Shakespeare:


['Pac talking]
Big Syke, Newt, Hank
Beugard, Big Sur (yeah)
Y'all know how this shit go (y'know)
{All Eyez On Me}
Motherfuckin O.G.
Roll up in the club and shit (is that right?)
{All Eyez On Me}
{All Eyez On Me}
But you know what?

[2Pac]
I bet you got it twisted you don't know who to trust
So many playa hating niggaz tryin to sound like us
Say they ready for the funk, but I don't think they knowin
Straight to the depths of hell is where those cowards goin
Well are you still down nigga? Holla when you see me
And let these devils be sorry for the day they finally freed me
I got a caravan of niggaz every time we ride (every time we ride)
Hittin motherfuckers up when we pass by (when we pass by)
Until I die; live the life of a boss playa
Cause even when I'm high, fuck with me and get crossed later
The futures in my eyes, cause all I want is cash and thangs
A five-double-oh - Benz flauntin flashy rings, uhh
Bitches pursue me like a dream
Been know to disappear before your eyes just like a dope fiend
It seems - my main thang was to be major paid
The game sharper than a motherfuckin razor blade
Say money bring bitches, bitches bring lies
One nigga's gettin jealous, and motherfuckers died
Depend on me like the first and fifteenth
They might hold me for a second, but these punks won't get me
We got foe niggaz, and lowriders, in ski masks
screamin Thug Life every time they pass {All Eyez On Me}

[Chorus One: 2Pac]

Live the life of a thug nigga, until the day I die
live the life of a boss playa {All Eyez On Me}
cause even gettin high.. ..{All Eyez On Me}
Live the life of a thug nigga, until the day I die
live the life of a boss playa, cause even gettin high..

[Syke]
Heeyyy, to my nigga 'Pac..
So much trouble in the world, nigga
Can't nobody feel your pain
The world's changin everyday, times moving faaast
My girl said I need a raise, how long will she last?
I'm caught between my woman, and my pistol, and my chips
Triple beam, got some smokers on, whistle as I dip
I'm lost in the land with no plan, livin life flawless
Crime boss, contraband, let me toss this
Needy hookers got a lot of nerve, let my bucket swerve
I'm takin off from the curb
The nervousness neglect make me pack a tec
Devoted to servin this, Moet and paaayyy-checks
Like Akai satellite nigga I'm forever ballin
It ain't right parasites triggers and fleas crawlin
Sucker duck and get busted, no emotion
My devotion is handlin my business nigga keep on coastin
Where you goin I been there came back as lonely homie
Steady flowin against the grain niggaz STILL don't know me
It's about the money in this rap shit, this crap shit
It ain't funny niggaz don't even know how to act - shit!
What can I do, what can I say, is there another way?
Blunts and gin all day, twenty-fo' parlay
My little homie G, can't you see, I'm busta free
Niggaz can't stand me - all eyes on me!

[Chorus Two: 2Pac]

I live the life of a thug nigga, until the day I die
Live the life as a boss playa {All Eyez On Me}
cause even gettin high {All Eyez On Me}
I live the life of a thug nigga, until the day I die
live the life as a boss playa {All Eyez On Me}
cause even gettin high

[2Pac]
The feds is watchin, niggaz plottin to get me
Will I survive, will I die? Come on let's picture the possibility
Givin me charges, lawyers makin a grip
I told the judge I was raised wrong, and that's why I blaze shit
Was hyper as a kid, cold as a teenager
On my mobile callin big shots on the scene major
Packing hundreds in my drawers; fuck the law
Bitches I fuck with a passion, I'm livin rough and raw
Catchin cases at a fast rate, ballin in the fast lane
Hustle til the mornin, never stopped until the cash came
Live my life as a thug nigga, until the day I die
Live my life as a boss playa, cause even gettin high
these niggaz got me tossin shit
I put the top down, now it's time to floss my shit
Keep your head up nigga, make these motherfuckers suffer
Up in the Benz burnin rubber
The money is mandatory, the hoes is fully strapped
This criminal lifestyle, equipped with the bulletproof vest
Make sure your eyes is on the meal ticket
Get your money motherfucker let's get rich and we'll kick it
All eyes on me!

[Chorus Three: 2Pac]

I live the life as a thug nigga, until the day I die
Live the life as a boss playa {All Eyez On Me}
cause even gettin high.. ..{All Eyez On Me}
I live the life as a thug nigga, until the day I die
Live the life as a boss playa {All Eyez On Me}
cause even gettin high.. ..{All Eyez On Me}

['Pac talking]
Pay attention my niggaz
See how that shit go? Nigga walk up in this motherfucker
and it be like "bing!"
Cops.. bitches.. everymotherfuckinbody
[overlap]
Live my life as a thug nigga, until the day I die
Live my life as a boss playa, cause even gettin high
I got bustas hoes and police watchin a nigga y'know?
[overlap]
I live my life as a thug nigga, until the day I die
Livin life as a boss playa, cause even gettin high
{All Eyez On Me}
Hehehe.. it's like what they think?
I'm walkin around with some ki's in my pocket or somethin?
{All Eyez On Me}
They think I'm goin back to jail, they REALLY on that dope
[overlap]
Live my life as a thug nigga, until the day I die
Live my life as a boss playa
I know y'all watchin, I know y'all got me in the scopes
[overlap]
Live my life as a thug nigga, until the day I die
Live my life as a boss playa, cause even gettin high
I know y'all know this is Thug Life baayy-bay
Y'all got me under surveillance huh?
{All Eyez On Me}
But I'm knowin

Klem ellil


Il est trois heures tapantes du matin.

Il y a tout juste cinq minutes j’avais une envie insoutenable de fermer l’œil. Mais voilà que ma muse m’a tendu la main et je n’ai pas su résister.

Je pensais que cela faisait pratiquement deux mois que je ne dors plus. Normalement, après deux jours d’insomnie, on commence à sentir ces céphalées à longueur de journées et chaque geste aussi anodin soit-il prend une ampleur considérable. Et ainsi, l’acte même de se gratter les cheveux devient une tâche qu’on rêverait d’octroyer à autrui.

Et puis, ne dit-on pas que le monde appartient aux lève-tôt ? Je fais nettement mieux ! Je dors tôt le matin ! Vers six/sept heures en moyenne…

En fait, j’ai tellement peur que le soleil ne se lève pas le jour suivant, que je prend la peine d’attendre qu’il se lève et je l’accompagne même dans son mouvement en écoutant de la bonne musique… Et puis quand je suis sûr que l’évolution suit son cours sans déroger à la règle je m’endors paisiblement pendant au maximum trois/quatre heures… Et c’est reparti pour une journée aussi lente à s’écouler que la précédente.

En attendant que le foutu soleil daigne à se lever, j’ai eu droit à un immense étalage d’activités ludiques pour la plupart.

Je me suis essayé au thé à la menthe pour commencer… Mais le cocktail n’avait pas pris. Et je n’ai réussi à gagner que deux minables heures…

J’ai ensuite choisi de m’intéresser aux consoles de jeu dernier cri… J’ai été vite fauché et je n’ai même pas eu l’impression que la petite aiguille de ma montre a vraiment avancé.

Finalement, je me suis fait une raison et je suis retourné chez moi (comme si c’était la solution…) et me voilà face à face avec mon ordinateur portable de marque Fujitsu Siemens qui est mon véritable compagnon de jeu (avis aux intéressés) et il me restait encore trois interminables heures à écouler avant d’observer la face magique de mon soleil…

J’ai vite plongé dans un bain de musique d’une profondeur inimaginable… J’écoutais Tupac chanter son inégalable « All eyes on me » et puis Om Kalthoum venir à la rescousse pour lui dire que « Baïd 3annak 7ayeti 3adheb » et Samir Loussif ne sachant pas ce qu’il faisait entre les deux autres chanteurs et qui vient fredonner timidement son « ommimty el ghalya » (pourtant véritable chef-d’œuvre)

Puis, ma muse, qui n’est autre que le déodorant Nivea fresh active aux extraits océaniques, qui est venu s’écraser sur le sol du fait d’un violent courant d’air (Quoi ? Je vis à l’Alaska ! Tu ne le savais pas ?) me signalant qu’il était l’heure d’écrire.

Armé de mes deux mains, d’un cerveau courbaturé en mal de nouvelles idées et de mes lunettes souillées je vous ai griffonné ce que vous venez de lire.

Et à l’heure qu’il est les chiens errants qui ont élu domicile juste en bas de chez moi et qui hurlent de toutes leurs forces et le coq (je vis dans une région recluse du fin fond de la Tunisie) chante proclamant que l’aube est parmi nous !

Il est quatre heures cinquante quatre. C’est peut-être pour cela que l’appel à la prière est sur toutes les ondes…

Je pars.

Annistou.

J’ai bien d’autres paysages à admirer !

mercredi 20 août 2008

سجل كلام

يا زمان سجل كلامي
ما نحبش أفكاري تدخل طي النسيان
يا بوقرنين احفظلي أحلامي
ما نريدش نراها معوجة البنيان
**********************
يا دنيا ناخذ من وقتك لحظة
نحكيلك فيها على واقع الإنسان
أطروحة ممكن تدحضها
وإلا تنشرها على منبر ال"سي. آن.آن.
***********************

Proposition indécente d’un journaliste en herbe à la blogosphère tunisienne !


Ils nous parlent de tranquillité, ils nous décrivent leur réalité.

On les appelle la fabrique des stars, car ils sont toujours prêts à faire d’un bon à rien l’idole des millions à coups de posters et de campagnes mensongères.

Il truquent les faits et distordent la vérité pour que nous, à la fin, nous ne soyons jamais au courant de rien.

Ils parlent pour ne rien dire.

Pour ce qui est de Pyong Yong, ils savent analyser et prennent leur temps pour le faire. Mais quand il s’agît des inondations d’hier qui ont emporté le voisin de palier, leur langue se lie et ils en perdent leur français.

Ils remplissent leurs pages de dépêches inutiles minablement copiées du site d’une agence de presse.

Les photos qui accompagnent leurs articles sont naturellement volées sans verser le moindre sou à l’auteur qui vit en Australie car ici on n’a toujours pas entendu parler des droits de diffusion.

Et puis ils viennent nous parler de journalisme, et puis on les entend arborer fièrement leur honte. Croyez-vous que c’est un hasard si on n’évoque jamais leurs torchons dans les revues de presse internationales contrairement aux journaux algériens, marocains, libanais et j’en passe ?

Ils occupent le peuple endormi par les faits divers et vous serez surpris d’apprendre que Samira a tué son mari à coups de hache et que le corps de Mehdi, adolescent qui a fugué il y a deux jours dans la région de Bekalta a été retrouvé et qu’il avait finalement succombé à ses blessures !

Quelle importance !

Le salut de mon âme égarée dépendait justement de cette information !

Le style est antipathique, les couleurs sont d’un mauvais goût auquel on ne pensait jamais plus être confronté.

Oui mais voilà. La tunisphère fut !

Et tout a changé depuis…

Le trou de la couche d’ozone commence spontanément à se résorber.

Sami le voisin de Mehdi (l’adolescent qui avait fugué autrefois) est rentré dans le droit chemin et arrêté de trafiquer de la drogue, trop occupé qu’il est à consulter tn-blogs.

Il est fait toujours beau.

Si j’étais fou je vous proposerai de publier un mensuel où l’on trouvera une sélection des meilleurs textes parus sur la blogosphère. Un comité qualifié d’entre nous s’occupera de la paperasse, il y aura au moins tous les bloggeurs et leur famille pour acheter le journal.

Même si je n’étais pas fou rien ne m’empêcherait d’en rêver.

Oui mais voilà je suis assez fou pour vous formuler cette proposition quasi-impossible même si le grand Mellouli nous a bien démontré qu’ « Impossible n’est pas tunisien !»

James Blunt - Goodbye My Lover

Boomp3.com

Did I disappoint you or let you down?
Should I be feeling guilty or let the judges frown?
'Cause I saw the end before we'd begun,
Yes I saw you were blinded and I knew I had won.
So I took what's mine by eternal right.
Took your soul out into the night.
It may be over but it won't stop there,
I am here for you if you'd only care.
You touched my heart you touched my soul.
You changed my life and all my goals.
And love is blind and that I knew when,
My heart was blinded by you.
I've kissed your lips and held your head.
Shared your dreams and shared your bed.
I know you well, I know your smell.
I've been addicted to you.

Goodbye my lover.
Goodbye my friend.
You have been the one.
You have been the one for me.

I am a dreamer but when I wake,
You can't break my spirit - it's my dreams you take.
And as you move on, remember me,
Remember us and all we used to be
I've seen you cry, I've seen you smile.
I've watched you sleeping for a while.
I'd be the father of your child.
I'd spend a lifetime with you.
I know your fears and you know mine.
We've had our doubts but now we're fine,
And I love you, I swear that's true.
I cannot live without you.

Goodbye my lover.
Goodbye my friend.
You have been the one.
You have been the one for me.

And I still hold your hand in mine.
In mine when I'm asleep.
And I will bear my soul in time,
When I'm kneeling at your feet.
Goodbye my lover.
Goodbye my friend.
You have been the one.
You have been the one for me.
I'm so hollow, baby, I'm so hollow.
I'm so, I'm so, I'm so hollow.



P.S: Chanson naturellement dédiée à celle que vous croyez.

mardi 19 août 2008

صاحب الدنقري


يقوم الصباح مع الفجر.
كل يوم يحضر على شروق الشمس.
على كأس إكسبراس يعدي درجين وهو يتأمل في جمال الشمس وهي طالعة والبحر محيط بيها. مبعد يسلم على عم حمادي القهواجي ويقصد ربي للمعمل الكائن بمنطقة برج سدرية.
من حمام الأنف إلى برج السدرية تحبلو على أقصى تقدير ربع ساعة في القطار.
كي العادة يطلع يقعد وكي يجيه "الكنترولور" يقلوا راني مشترك.
مع العلم إلي هو من إلي نعرفو يطلع مرسكي. لكن في التنقلات القريبة هذه عادةً ما يكبشوش برشة في حكاية التساكر نظراً إلى أن أغلبية الناس خدامة حزام كيفهم كيف المفقدين متاع السكك الحديدية.
إذن آهوكة... عين رات وعين ما راتش...
كي يوصل القطار إلى المحطة المطلوبة يهبط صاحبنا. ويزيد يعمل صعدة لا بأس بيها.
يخدم في النهار تسعة سوايع ستة أيام في الجمعة. آهوكة عندو راحة نهار الأحد يتنفس فيها ولو هو الأكثرية يعديها راقد وإلا في أحسن الحالات في ملعب من ملاعب الجمهورية يتبع في النادي الإفريقي وين مشى.
في المعمل متاعهم ما يستعرفوش بالتوقيت الصيفي ولا "سيونس أونيك"...
أما عندهم شهر في العام يسكر فيه المعمل والناس الكل ترتاح.
في الفطور فما عمك صالح كسكروتاجي ذات سيط كبير يعمللهم خبز فيها تسطيرة بدينار.
توا خمسة سنين وصاحبي ما ياكل عند الأول كان الكفتاجي.
وفي الليل يروح يلقى الأميمة حضرتلو صحن يعمل ستة وستين كيف.
في راس الشهر صديقي يروح بالشهرية للدار بكل إعتزاز. يمشي لأمو ويعطيها أكثر شوية من نصف المبلغ. هي الحكاية بدات كي كان في السنة التاسعة من التعليم الأساسي. نهار مشؤوم روح للدار يلقى بوه إلي كان الوحيد إلي يخدم في العائلة هرب من الدار بعد عركة هو وزوجتو...
لمجابهة مشاكل الحياة (ولعل الحياة بالنسبة ليهم أكبر مشكلة) اضطر خويا وصاحبي إلى ترك مقاعد الدراسة والبحث عن عمل لمساعدة أمه التي تحولت بين ليلة وضحاها إلى معينة منزلية. وزاد لأنه كان أكبر اخوته الزوز...
ضحى بنفسو على جالهم. ومن يعرف صديقي يعرف أن أحلى سيماته روح التضحية.
من خصاله الحميدة أيضاً عزة النفس في عشرتنا الطويلة عمرو ما قبل أني نخلص عليه حاجة إلا في المناسبات السارة.
وزادة الوفاء... شكون كان يقول أنو الوفاء مازال ما انقرضش من الدنيا ؟
أن كي نرى صاحبي نعرف إلي "لسة الدنيا بخير" كيما يقول جورج وسوف.
كي نهار طحت و صارتلي مشاكل صحية يصعب تحملها والناس الكل ظهرت عندها ما تعمل و صاحبي كان الوحيد الحاضر من الأول للآخر مرة يضحكني ومرة يطلعلي المورال ومرة يحكيلي على مغامراتو ومرة يجيبلي أخبار الحومة حتى لين زالت الشدة وفرجها ربي الكريم.
صاحبي كان كيما جل الفقراء يتكيف برشة ويشرب الخمر. تقول انتي ملا آش بقى منها الشهرية ؟
يا سيدي رغم محدودية الموارد والاراضي القاحلة إلي تمتد حتى للأفق كان عشيري ديما البسمة مرسومة على الفم وديما النكتة حاضرة في كلامو.
كان محبوب من الجميع وكان يحب الناس الكل.
إنسان مسالم لا تسواه براميل النفط ولا مليارات العالم...
باع الدنيا بلفتة وشرا بهاكل اللفتة سعادة القلوب الطيبة.
هو في الحقيقة عمرو ما لبس دنقري ولكن أليس هذا اللباس أكبر رمز للطبقة الكادحة إلي تطير الفرنك من العدم؟
نلت شرف إلي عرفتو وكانلي شرف أكبر كي ليوم كتبت عليه.
دمت كبيراً يا صديقي!

Au royaume des cœurs brisés…


Ils viennent de l’ériger en empereur.

Cet être à l’apparence anodine ni trop beau ni trop grand ni trop gros, a été élu pour diriger ce royaume perdu au fin fond des ténèbres vu son passé glorieux dans le domaine des blessures.

Son problème à lui c’est qu’il n’a toujours pas su comment se protéger de l’amour et ses désillusions. Il s’est toujours impliqué à fond dans ses histoires et il a toujours été déçu par ce sentiment qu’on présume noble.

D’ailleurs, il s’est toujours demandé d’où lui venait cette noblesse ?

Si c’est en faisant s’agenouiller ses adeptes, ce n’était pas un si beau chemin pour arriver à ses fins. Et rien que pour cela on pouvait mépriser cet état d’âme.

Il pouvait très bien s’aligner avec les jeunes de son époque et faire souffrir les charmantes demoiselles en développant sa carapace étanche aux émotions. Mais lui, il était fait d’une autre matière.

Il avait cette sensibilité à fleur de peau, cette cadence effrénée de battements de son grand cœur.

Il aimait trop rapidement, trop fort et trop longtemps pour être quelqu’un de normal.

Le pire dans tout cela, c’est qu’il n’a toujours pas compris, en dépit des expériences qu’il multiplie, des déceptions qu’il accumule et des innombrables blessures qui lui balafrent le cœur.

C’est une vraie tête brûlée et on ne peut rien y faire.

Le docteur lui a demandé de ne surtout pas négliger cette affaire car son cœur commençait petit à petit à lâcher.

Mais lui, il n’écoute jamais ce qu’on lui dit. Et dés qu’une brune à la peau claire vient lui parler d’amour et de passion il se jette les yeux fermés dans l’oasis et quand il se rend enfin compte que ce n’était qu’un mirage, il replonge dans sa détresse qui est son plus fidèle compagnon. Un peu comme le chien qu’il n’a jamais eu.

Et encore ces nuits blanches qui lui creusent les orbites en guise de cernes. Et davantage de maux de têtes. Et encore plus de tristesse.

Comment faudrait-il s’y prendre ?

Tuer ses sentiments ? Il ne veut même pas en entendre parler…

Attendre encore et encore que la princesse tape à sa porte ? Il n’est pas aussi naïf pour croire aux contes de fées…

S’ouvrir les veines ? Il a trop peur de ne pas mourir sur le coup et d’attraper le tétanos du fait du matériel souillé ou encore pire avoir la honte devant ses congénères et sûrement aussi la phobie de finir en enfer qui ne le quitte jamais.

Mais il s’accorde surtout à dire, devant son verre de jus à demi vide, que la vie est une chienne et que le dressage cela n’a jamais été son truc.

lundi 18 août 2008

Terrorisme culturel


Ils viennent.

Ils partent.

Ils sèment leur révolte.

Ils veulent nous voir en plein désaccord.

Heureusement pour eux, ils sont bien tombés. Nous adorons la discorde.

Nous sommes faits pour être en totale mésentente.

La différence est une richesse mais nous réussissons l’exploit d’en faire une source inépuisable de division.

Tout le monde a le droit d’afficher ses idées.

Si vous ne partagez pas l’avis du bloggeur que vous lisez, discutez, argumentez ou passez votre chemin sans faire de bruit.

Les autres moyens barbares n’ont plus de place.

Les blogs censurés s’en sortent généralement en se relançant sous un autre nom et cette punition revêt par la suite l’aspect d’une distinction. Mais être poignardé par la communauté qui est censée nous protéger… J’avoue que cela ne doit pas être la meilleure des expériences.

Je rêve d’une blogosphère riche de sa diversité mais unie pour le meilleur et pour le pire.

Je rêve d’un monde virtuel qui ressemble plus à un havre de paix qu’à une jungle où le dialogue n’a pas de place.

Je rêve que vous vous réveillez enfin…

J’en rêve en silence…

J’en rêve à faire trembler la terre que vous foulez…

« Oh I have a dream » !

dimanche 17 août 2008

الميدالية الذهبية جابتها الرجال...



ليوم فقت في الفجر على صراخ المعلق التونسي وهو يقول:
ذهب !!!!
ما صدقتش وذنيا وقمت نجري نلقى أسامة في أعلى المراتب وعلى صدرو الميدالية الذهبية...
ما نخبيش عليكم تأثرت! خاصةً وأنا نسمع في النشيد الوطني يدوي في سماء بيكين والجموع الحاشدة واقفةٌ خشوعاً لأجمل نشيد وأحلى الأبطال!
مستحيل !
زعمة قاعد نحلم ؟
لا !
أسامة بطل !
تونس بطلة !
كلنا ابطال !
كفانا وقوفاً على الأطلال!
ليوم وبعد أربعين سنة على ذهبية مكسيكو متاع القمودي الأجيال الناشئة ولى عندها مرجع.
ما عادش باش تسمعنا نحكيو على القمودي وإلا فريق كرة القدم متاع 78.
ليوم عندنا السباح الملولي وكلنا نحذق السباحة. وكلنا ملولي!
الحلم أصبح حقيقة..
لعن بو الدنيا... العمر كلو ما يسواش لحظة فيها نشيدنا الوطني يدوي في سماء بكين... لحظة فيها الدرابو التونسي يرفرف في سماء بيكين...
أسامة ليوم إستجوبتو الإذاعة ياخي قال مخاطباً أباه: راني عملتها يا هدهود!
الله عليك يا أسامة! راك حليتنا أحلى أبواب النجاح على مصراعيه!
اليوم كلنا أسامة! وكلنا ابطال!
صحيح كنت أنا أول من شتمك كي سمعت بقضية المنشطات... خاطر فلوس الدولة ماشية على حسابك وآمال الشعب معلقة على أكتافك!
لكنك كنت راجل ! وما صارت تونس إلى ما هي عليه إلا برجالها !
مبروك علينا الذهب والعاقبة للبقية !
وأتمنى لكل تونسي مهما كان ميدانو أن يقتدي بأسامة وأن يجعل علم تونس يرفرف عالياً في كل أقطار العالم!

lundi 11 août 2008

في وديعة ربي


يا جماعة، أنا في طبيعتي عمري ما ننسى العشرة هذاكا علاش ليوم جيتكم باش نسلم على الأحبة...
قاصد ربي خوكم نحو آفاق جديدة وأماكن بعيدة باش نقضي فيها مديدة ونعودلكم بقلم جديد، عصا وحديدة (للضرورة الشعرية أحكام :) )...
ردوا بالكم بربي على البلوغوسفير!
راهي أمانة في رقبتكم!
أيا قوم بوس خوك عاد!!!

dimanche 10 août 2008

بين جبل البوقرنين والجبل الخاوي... مظهر من مظاهر النزاع شمال-جنوب



وقف البوقا، وغزر لجبل الضاحية الشمالية وقالوا:

-أنا خير منك قدامي بحر كان قبل أحلى بحر في تونس، يجيوه من كل بر...

-هاك قلتها وحدك يا بوقرنين! قبل... في الماضي البعيد... يا حسرة... طلبت منك حجج موش وقفة طللية... شوف البحر إلي قدامي أنا، بحر المرسى حرام حتى باش نجي نقارنوا ببحر حمام الأنف...

-كان قبل الباي يجي يعدي الشتاء هنا (يداوي في الحمام السوري إلي كانوا معترفين به من عهد الرومان)، عندو هوني قصر تراه لما تدوخ... تي موش وقت الحرب العالمية الثانية الباي أعلن أن مدينة حمام الأنف آمنة وترحب بكل من يبحث عن الأمن والأمان...

-حتى أنا الباي كان يجي يصيف عندي في قصر السعادة... وكي تشوف الحالة إلي فيها قصر حمام الأنف توا ما كاركش حكيت عليه جملة...

-باهي تتذكر زمان
صلاح
باي جمعية كرة القدم إلي كانت عندنا ؟ تتذكر هاكل الأبطال إلي كنت نتفرج فيهم يلعبو في الملعب البلدي متاع حمام الأنف وكلي نشوة وإعتزاز... عمرهم ما كانو عندكم ابطال كرة قدم في المرسى... زيد قول لا ؟

- تي يزي يا البوقرنين وانتوما صح عليكم قول من عهد الباي ما هزوا شيء... هاكم عندكم عشرات السنين وانتوما عام عامين تطيحوا بينما المرسى قداش عندها ما طاحتش...

- باهي في المحمية متاعي عندي السيكلمان وإلي ما تلقاه في حتى بلاصة أخرى... تي ناس تجي من وين باش تشم هاكل الريحة الفريدة من نوعها...

-يا بوقرنين وقتاش تفهم إلي في البلاد هاذي الرومانسية والورود والشاعرية ما عادش يوكلو... نحبك تفهم عاد...

- عندي الشالي فير من احلى المطاعم وفيها منظر ليس له مثيل...

- الشالي فير ؟ يا حسرة! ماهم ردوه حانة حالتها حليلة.. كيفها كيف حمام الأنف كلها... توا قبة الهواء هي الكل...

-عندي سيدي بوريقة قلي ما تعرفوش... ما فماش شكون يزور الهمهاما وما يجيش لسيدي بوريقة...

-ما نؤمنش بالأولياء الصالحين... ومن عهد بورقيبة الله يرحمو برشة زوايا كسروهم لأنها فيها مضرة للشعب...

-زايد الكلام معاك انتي صغير وحكايتك فارغة... أما قلي، عندكش ربع الوهرة متاعي؟

-هذه ما نكذبش أنا بيدي نعدي نهاري نغزرلك... تباركالله عليك... أنا الحقيقة كان يخيروني... نرضى نجي في بلاصتك على شرط يعطيوني وهرتك...

-صحيت... الحمدلله... الهمهاما صحيح ماشية وترجع للوراء أما انشالله ديما تلقاني واقف شامخ نعطيها الأمان ونحفظها من العديان...وراني في حياتي موش شوية إلي راتو العين... من رومان ومن حضارات... وأكيد راك تعرف أما عمري ما قدرت نتخلى على أحلى مدينة وأحلى الناس... مدينة حمام الأنف...
أما صحة ليك يا جبل الخاوي! صحة ليك جيت في وقت ما يقدسو فيه كان الخاوي... أما كل شيء يتعدى وماهي إلى حقبة زمنية... ويعمل الله...

samedi 9 août 2008

Deux questions "olympiquement" tunisiennes

1) Pour un pays qui compte théoriquement (et jusqu'à nouvel ordre) dix millions d'habitants, est-ce que c'est trop demandé d'avoir une délégation olympique de l'ordre de la centaine de sportifs ?! (Je rappelle qu'hier il y avait au total 26 sportifs tunisiens à l'ouverture des jeux de Pékin)
La prochaine fois, je suis sur qu'on pourrait faire mieux et n'envoyer aux jeux olympiques qu'un seul athlète qui au passage portera le drapeau tunisien. Et si ce n'était cette fâcheuse habitude d'ailleurs, on n'enverrait personne là bas. Rester chez nous est bien plus économique et humainement plus intéressant.

2) Avec tout le respect que je dois à nos handicapés nationaux, Comme se fait-il qu'on a toujours aucune médaille aux jeux olympiques et que dans les jeux para olympiques (réservés aux handicapés moteurs) les tunisiens s'illustrent tout particulièrement?
Je propose pour toutes nos fédérations sportives, dés qu'il sentent un grand sportif naître, de lui coller un handicap à l'aide d'une canne ou de coups de pieds répétés pour lui permettre d'aspirer à gagner une médaille olympique . Vu qu'en pleine possession de ses moyens il a nettement moins de chances de réussir à le faire.

vendredi 8 août 2008

Le mystère des réverbères


On est parfois confrontés à des situations qui défient toutes les lois qui régissent l’univers et qui restent longtemps inexpliquées.

Je ne vous cache pas que dans ma vie la rationalité est de mise. J’ai très peu de points d’interrogations qui son restés en suspens. Je ne cesse d’ailleurs de remercier dieu pour cette faveur inestimable. Beaucoup de gens n’ont pas cette chance.

Mais depuis quelques années, un problème me tient tête. Une énigme n’a aucune envie d’être élucidée. J’ai eu beau essayer… Rien n’y fait.

A chaque fois que je passais sous un réverbère il clignotait et s’éteignait brusquement comme si on m’avait jeté un sort.

Au début j’adhérais fortement à la thèse du hasard oubliant que dans ce monde le hasard n’a pas lieu d’être. Tout est calculé à l’avance.

J’ai fini par me rendre à l’évidence quand la scène s’est répétée des dizaines de fois.

Je suis allé voir des marabouts, des voyantes et des guérisseurs africains… Ils ont tous été effrayés par l’annonce de mon cas. Ils m’ont tous lancé à la figure sèchement la même: «Je ne peux rien faire pour vous… »

L’aventurier que je suis s’est alors réveillé et a volé au secours de mon âme aux bords du gouffre.

J’ai quitté mon chez moi pour des contrées lointaines dont on louait les connaissances mystiques.

Après dix ans de quête éprouvante. J’ai finalement trouvé.

C’est un célèbre guérisseur de la zone de « El kabbaria » en pleine république centrafricaine qui m’en a fait la confession.
Je devais tout simplement briser à l’aide de cailloux de petit et moyen diamètre les lanternes qui avaient encore le mauvais goût de s’éteindre quand je les croisais.

Le résultat est édifiant !

J’ai retrouvé ma quiétude.

Depuis je vénère « Hamma ellame » le centrafricain d’el kabbaria qui m’a sorti des ténèbres et plus aucune lanterne ne me résiste…

jeudi 7 août 2008

نجوم آخر زمن



أمر معروف أنو الإعلام قادر أن يصنع نجم ساطع من إنسان فاشل على كل الأصعدة . أحسن أمثلة الشلايك إلي قاعدين نراو فيهم (من غير ما نقعدو نسميو خاطرنا موش في محكمة) وإلي بمجرد ظهور في مسلسل رمضاني أو في منوعة يولي ضاربتو الدعوة ويمشي بأكتافو بين الناس وكأنو فتح إفريقيا وإلا ماخو جائزة نوبل ويحكي بكل وقاحة بإسم الشعب ويخاطب في الشعب ويعرف إلي يصلح بيه.
والمشكل الكبير أنهم برشة من أفراد شعبنا الأبرار يدخلو من غير ما يشعروا في هذه الدوامة ويساهمو ولو بصفة تلقائية في زيادة تضخيم التفشة إلي تسخايب روحها ولات جبل.
الموضوع هذا حكيت عليه لأنني لم أعد قادر على تحمل رؤية عباد بدون حتى قيمة بشهادة الجميع واقفة تهيب على الناس بينما آخرون وصلو إلى اكتشافات معترف بها دولياً والتواضع متغلغل فيها...
وإلا يظهرلي في البلاد هذه عاطين قيمة أكبر ببرشة من اللازم للشلايك والدليل على ذلك الثمن الباهض إلي وصلولو في الأعوام الأخيرة. والحمدلله مهما غلات الشلايك في المغازات الفاخرة تقعد الشلاكة شلاكة والصباط صباط وهذه قاعدة مستحيل يغيرها الزمان.

mercredi 6 août 2008

Mauritanie, la fin d’un rêve



Un évènement est venu replacer les choses dans leur contexte et nous rappeler que quoique le rêve puisse paraître réel et durable, il finit toujours par s’estomper plus ou moins brusquement laissant place à un réveil douloureux et amer.

Le 3 août 2005, l’armée prend le pouvoir par un putsch organisé pour « mettre en place de véritables institutions démocratiques » alors que le président déchu Taya revenait de l’Arabie Saoudite où il assistait aux obsèques du roi Fahd.

C’était une première dans ce pays, où il est de coutume d’observer plusieurs renversements de régime par an. (drôle d’alternative je ne vous le fais pas dire)

Un ami mauritanien m’avait raconté il y a quelques années comment une fois, un putsch avait eu lieu et que le peuple était sorti pour clamer le nom du nouveau président. Mais comble du malheur, une heure plus tard, le « renverseur » fut renversé à son tour. Et la foule (toujours ?) en liesse continua à chanter en apportant, il faut dire, quelques légères modifications sur les slogans et notamment sur le nom du président :).

Mais durant les années qui suivirent ce denier coup d’état la Mauritanie était d’une sérénité très enviable. Ils avaient découvert de l’or et plusieurs nouveaux gisements de pétrole sur leur sol. Puis ils avaient eu gain de cause dans l’affaire de la compagnie pétrolière australienne qui avait signé dans une ère antérieure un contrat secret où tous les gains avaient été dans la poche du ministre du pétrole de l’époque et qui stipulait qu’ils avaient l’exclusivité sur l’exploitation de plusieurs gisements « offshore » sur plusieurs années.

Bref, tout leur souriait.

Les pays avoisinants reconsidéraient leurs attitudes vis-à-vis du pays du million de poètes (un nombre relativement élevé quand on sait que la Mauritanie compte un peu plus de trois millions d’habitants) vu que les données géopolitiques étaient passées à l’antipode en deux ans et voilà que des centaines d’années d’oubli ont poussé ce pays sur le devant de la scène.

Amoureux des romans, et connaissant parfaitement beaucoup de mauritaniens je me disais que c’était sûrement parce que ces gens ont le cœur le plus pur et l’hygiène de vie la plus saine de tout le monde arabe que la chance a fini par leur sourire.

Le roman devait se terminer par un traditionnel « ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux le restant de leurs jours » mais voilà qu’une tempête de sable est venue déchirer les dernières pages replongeant le roman dans une ambiguïté impassible.

Un nouveau coup d’état a eu lieu aujourd’hui en Mauritanie.

On a beau y croire mais la vie n’a rien de romanesque…

الجوع في بلادنا


في أثيوبيا حيث الخبزة بو كيلو تطيح عليها روح وكعبة الياغورت يعملوا عليها إنقلاب مسلح، كي يجيك مواطن يقلك راني برجولية جيعان، لازمك تفهم إلي الكلمة هذه نابعة من سنين جفاف وصحراء غذائية وإلي الإنسان هذاكا جيعان بالمعنى السطحي متاع الكلمة وأنو بمجرد أنو تعطيه الدنيا ويدبر كعبتين كايك يشبع.
يعني تلك الحالة تزول بزوال مسبباتها هذا بالطبيعة إذا هذا الجوع ما هزش مولاه للدنيا الأخرى.
الحمدلله في بلادنا الياغورت متوفر بكميات هائلة وفمة أنواع وأشكال من إلي يتشرب إلى إلي يتلوح مروراً بذلك الصنف إلي ما تلقاه كان في السبيطارات.
لاباس الحمدلله.
ولكن عندنا جوع يختلف عن ذلك الذي نجده في أثيوبيا و للأسف الجوع متاعنا أخطر وأصعب إقتلاعه من النفوس ألا وهو جوع الروح الذي وصفه فيلسوف تونس محمود المسعدي (صاحب كتاب السد إلي كان نلقى عبد فهمو نعتزل الفن نهائياً)
ب" لا يشبع من في روحه الجوع"!
هذه المقولة الشهيرة تلخص كل شيء... جوع الروح هذا مشكلته إذن أنه لا يزول بزوال المسببات كيما الجوع إلي حكينا عليه آنفاً...
نتصور كلكم عندكم في مخاخكم صورة قريب أو حبيب عنده هذا المرض وإلي مهما يعطيه ربي من رزق وبنون وأموال طائلة وسيارة من هنا إلى غادي يقعد ديما لاصقة فيه طبيعة الجوع إلي تظهر كي يجي ياكل بنهم أو كي يجي الوقت باش تخلصوا في قهوة مثلاً ويجيبهالك لغة نسيت السطوش في الدار وما تابع ذلك وإلا كي يقعد ساعتين يبيع ويشري على دينار أو ألفين فرنك قريب باش تقلو شد هاو خمسة آلاف غير رتح بالك بركة...
هو ناس قبل يقولوا مولى التاج يحتاج، فإنشالله كان واحد لا قدر الله نهار إحتاج عمرو ما يصيبو جوع الروح هذا، الله معافينا...
الحاصيلو راني خوكم جوعتني هذه التدوينة خلي نمشي نعمل قدمة خبز على ما يأتي وعاشت أثيوبيا بلاداً حرة مستقلة :)

mardi 5 août 2008

فلسطينيون يستنجدون بإسرائيل من اخوانهم


ربي يبقي علينا الستر...
قالك جماعة من فتح هربوا من جماعة حماس في قطاع غزة وتخباو في إسرائيل وليوم العدو الأولاني سيبهم في الضفة الغربية ...
نشوفو كيفاش الدنيا تدور ويصبح العدو اللدود صديق وقت الضيق...
بصراحة مشهد محزن برشة أنهم أولاد بلاد يدوروا على بعضهم في وقت الناس الكل مطالبة بتوحيد الصفوف لمجابهة وضعية حرجة ليس لها النية في الإنقطاع...
وفي نفس الوقت العالم كلو يتفرج والأعداء يضحكو علينا...
الفتنة أشد من القتل... أمر معروف... انشالله ما عادش نشوفوه

lundi 4 août 2008

Résultats du sondage : Le peuple appuie la prise de position boukorninoise


Il y a quelques temps, et si vous êtes un fidèle lecteur de ce blog vous savez forcément qu’une affaire de commentaires provenant d’un certain « anonyme » a fait beaucoup de vacarme à propos de la marge de liberté que l’on est sensé donner aux chers visiteurs de ce blog.
Vous pouvez revoir l’affaire ici et .

Ma première réaction fut celle de supprimer les commentaires bourrés d’insultes et d’irrespect pour activer par la suite l’option de modération des commentaires selon laquelle aucun commentaire n’est affiché sans l’approbation du propriétaire du blog tout en m’engageant, et je ne le dirai jamais assez, à militer pour faire parvenir toutes les critiques qu’elles soient en ma faveur ou non du moment qu’elles ne sortent pas des règles de la bienséance.

Les réactions étaient très différentes allant de ceux qui triomphaient de ma décision à ceux qui s’indignaient.

J’avais donc décidé de faire ce sondage que vous voyez en haut et à droite de votre écran. Et après vingt huit jours, nous sommes arrivés à ce résultat : 48 % sont parfaitement d’accord, 19% en sont indifférents et enfin, 32% sont absolument contre.

En sachant que de toutes les manières, je ne comptais pas, très sincèrement, changer ma tactique dans la gestion de ce blog en parfait dictateur que je suis…:)
Je pense que c’est formidable que la démocratie vienne finalement approuver ma dictature blogosphérique et donner toute la légitimité du monde à cette décision qui n’appartient finalement qu’à moi.. :)
Au plaisir chers amis !

samedi 2 août 2008

Cherchez l'erreur

Cette femme nous arrive de si loin.

Elle nous conte sa peine de n’avoir pas pu avoir d’enfants. Elle a tout essayé avec toujours un échec formidablement inchangé.

Ses yeux ont laissé échapper quelques larmes en dépit de tous ses efforts de garder sa sobriété face à ses inconnus tout de blanc vêtus qui prétendent pouvoir l’aider.

Elle parle de dépression, de dégoût et de sensation d’être inutile.

Nous essayons par un mot gentil, par un coup sur l’épaule ou par la prescription d’un antidépresseur tricyclique de lui porter secours.

Nous espérons de la voir aller mieux et en réalité, nous n’avons que l’espoir à lui donner.



En rentrant, nous passons aux côtés de cette dame qui tient par la main deux adorables petits bouts de choux mais qui, comme les enfants de leur âge ont une attirance pour les jeux. Ils crient, ils chantent, ils dansent et ils se donnent même des coups.

Nous entendons, tous sidérés, les injures de leur mère avec cette voix qui nous coupe l’appétit, leur souhaitant la mort pour qu’elle puisse enfin se reposer.

Et puis, cette gifle qui fait suite à un geste d’une parfaite harmonie dénotant de l’habitude de cette mère à user de la langue du corps pour éduquer ses enfants.



Etrange paradoxe entre celle qui vendrait son âme pour accoucher d’un beau bébé et l’autre qui rêve de voir sa progéniture ensevelie sous un tombeau d’un mètre vingt qui lui siérait à merveille.

Cherchez la sagesse dans tous cela… Cherchez l’erreur… On dira vu que cela nous dépasse que dieu sait ce qu’il fait.

الصولد جاء والرحمة لا


يا مرحبا يا أهلاً وسهلاً يا صولد!
توحشناك!
راك غالي و عزيز علينا!
باش نجيب الفاميليا الكل ونهزهم يتفرهدوا ويصرفوا...
رانا ما صرفنا شيء من الصولد الأخير...
عايشين العين بصيرة واليد قصيرة...
باش نفرح بالوليدات، نشريلهم سبابط ولعب وحوايج وماكلة.
ماكم صبرتوا، ليوم الجزاء متاعكم وإنا لفاعلون.
البارح بت نحلم بالدجاج المشوي إلي وعدونا باش يرخصوا فيه 300 مليم كاملين!
راني باش نموت بالفرحة!
شوف الزحمة تبارك الله! الناس شايخة، الطقس صيافي وزاد الصولد حفلها.
ما أحلاه الصولد!
احلى اختراع شفتو في حياتي!
صحيح شوية فوضى أما نورمال خلي الشباب يفتق مواهبو...


اااه...
وراسكم كان جاء عندي كلمة في الحكاية راني منعت منعاً باتاً أي وجه من وجوه التخفيض مدامو شعبنا ملهوف ودوب ما يسمع صولد يهد هدة وحدة تقول معدي العام كامل في أثيوبيا (مع كل احتراماتي للأثيوبيين وخاصةً الأثيوبيات)...
لا يزي مجتمعنا استهلاكي تكاد روح المبادرة تكون ميتة فيه ولا يزي ميت بالشر..
الصبر وبرا...

بياع المشموم



نبيعلكم مشموم الفل بأرخص الأسوام
وإذا ذبل النوار يولي عليا الملام

نرسم الضحكة على فم "المادام"
وفي الدار توا سنين نعوموا في الظلام

على الأفراح مكتوب عليا الصيام
نبات يقظان كي تبداو نتوما نيام

نربح لقمة حلال ومانع على روحي الحرام
ونسمعهم يقهقهو كي نتعدى، جماعة اللئام