Les fidèles du Boukornine

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mardi 8 mars 2011

Femme tunisienne, merci d'exister...

Je rends hommage ce soir à ces femmes tunisiennes qui ont su accoucher d'un peuple si séduisant si féérique.
Ces dames d'honneur et de courage qui ont toujours supporté leurs maris et leurs progénitures dans la conquête de leur dignité violée et martyrisée.

Je suis fier de vous mesdemoiselles et mesdames. Vous me comblez.

Je suis un amoureux, un passionné d’un seul sourire certes, d’un seul regard et d’une seule fossette mais c’est parce qu’en elle j’admire toute  la gent féminine.

J’aime les filles munies de leur gloss autant que les demoiselles armées de leur seuls courage et patience pour affronter les aléas de ce destin ridé.

J’ai une pensée particulière aux mères et aux sœurs de Bouzid, de Meknassi et de Menzel Bouzayene et puis de Théla, de Kasserine et d’ailleurs.
Ces dames qui ont dignement refusé les vingt milles dinars de dédommagement offerts par le gouvernement rappelant que rien ne pourra remplacer leurs enfants morts en martyrs pour la liberté et qu’elles ne troqueront jamais leur droit en une justice rendue pour quelques dinars aussi miséreuses soient-elles.

Mon esprit frémit aussi à l’évocation de cette femme tunisienne présente sur tous les fronts depuis que Bourguiba est venu l'émanciper (espérons que ce soit) à jamais des chaînes de l’obscurantisme.
Femme tunisienne, je t’aime. Je n’ai que mon cœur à t’offrir.

Tu accepteras je l’espère ma place dans ce bus étatique [à la peinture jaune esquintée par le poids de la dictature,] en guise de remerciement et de reconnaissance pour tes services rendus à la nation et je m’excuse au nom de tous les hommes de la terre pour tous les bleus qu’un XY ait pu causer à une si douce créature.

Femme tunisienne, pour faire court, et Dieu sait combien tu es occupée, merci infiniment d’exister !

jeudi 13 août 2009

Je chante la femme tunisienne

Je ne peux m’empêcher d’être fier d’appartenir au seul pays au monde qui fête la femme et ce depuis plus de cinquante ans où le code du statut de la femme a vu le jour exactement le 13 août 1957.
L’un des rares pays où, pour un travail équivalent, la femme est payée identiquement à l’homme.

Aujourd’hui, je suis fier de cette femme tunisienne qui sort travailler, qui envahit les universités et qui bûche jour et nuit pour y arriver.

Même si dans nos rues, la femme est encore taxée de prostituée pour peu qu’elle ait envie de porter une mini-jupe ou de se faire belle avant de sortir.

J’aime toutes les femmes de ce pays.
Je les admire.
Je les estime.
Elles me passionnent.

De l’étudiante à la femme au foyer, la femme émancipée en passant par ces femmes qui triment à longueur de journées pour faire de ces terres fertiles des mines d’or ou de ces usines grisonnantes une source inépuisable de richesse.

Des brunes, aux blondes en passant par celles qui se teignent les cheveux avec du henné.


Vous égayez nos vies.
La moindre des choses est de vous en remercier.
Plus encore comme le chantait Julien Clerc : « Femmes je vous aime ! »

Une petite pensée aussi à feu Habib Bourguiba fondateur de la Tunisie moderne, celui grâce à qui nous marchons la tête haute où que ce soit dans le monde.

samedi 2 août 2008

Cherchez l'erreur

Cette femme nous arrive de si loin.

Elle nous conte sa peine de n’avoir pas pu avoir d’enfants. Elle a tout essayé avec toujours un échec formidablement inchangé.

Ses yeux ont laissé échapper quelques larmes en dépit de tous ses efforts de garder sa sobriété face à ses inconnus tout de blanc vêtus qui prétendent pouvoir l’aider.

Elle parle de dépression, de dégoût et de sensation d’être inutile.

Nous essayons par un mot gentil, par un coup sur l’épaule ou par la prescription d’un antidépresseur tricyclique de lui porter secours.

Nous espérons de la voir aller mieux et en réalité, nous n’avons que l’espoir à lui donner.



En rentrant, nous passons aux côtés de cette dame qui tient par la main deux adorables petits bouts de choux mais qui, comme les enfants de leur âge ont une attirance pour les jeux. Ils crient, ils chantent, ils dansent et ils se donnent même des coups.

Nous entendons, tous sidérés, les injures de leur mère avec cette voix qui nous coupe l’appétit, leur souhaitant la mort pour qu’elle puisse enfin se reposer.

Et puis, cette gifle qui fait suite à un geste d’une parfaite harmonie dénotant de l’habitude de cette mère à user de la langue du corps pour éduquer ses enfants.



Etrange paradoxe entre celle qui vendrait son âme pour accoucher d’un beau bébé et l’autre qui rêve de voir sa progéniture ensevelie sous un tombeau d’un mètre vingt qui lui siérait à merveille.

Cherchez la sagesse dans tous cela… Cherchez l’erreur… On dira vu que cela nous dépasse que dieu sait ce qu’il fait.

mercredi 30 juillet 2008

Cri de colère d’une femme au bout du rouleau


Elle venait de rentrer au premier bureau de consultations.

Avec une voix sanglotante, elle demanda au médecin présent (qui n’était autre que le médecin traitant de son mari) d’écouter ce qu’elle avait à dire.

Il ne put refuser.

Elle s’était assise.

Entre deux soupirs, elle parla de sa peine de voir son mari ravi à l’age de 48 ans laissant une femme au foyer et deux gosses à élever et qui plus est, à cause d’une minable insuffisance professionnelle d’un autre médecin.

Elle se taisait par moments comme pour reprendre son souffle, comme si elle ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait.

Puis sa voix grondait.

Elle dénonça ce système pourri, ces médecins inhumains qui se sont occupés de l’amour de sa vie pendant ses derniers moments.

Elle évoqua ces regards méprisants, cette absence de chaleur humaine et cette prétention inutile entre un homme au bord du gouffre et un autre sensé lui porter secours même par un sourire trempé de compassion.

Ses larmes coulaient à flots. « On pouvait éviter cela » répétait-elle sans cesse, d’un ton qui se voulait plaintif et qui renfermait sûrement quelques reproches.

Elle cria enfin, amèrement : « Si je le pouvais, j’écrirais dans les journaux, j’utiliserai Internet je le clamerai haut et fort dehors dans la rue. Mais hélas, je n’ai que mes yeux pour pleurer ce sort auquel je n’ai pu échapper »

Par contre, ce qu’elle ne savait pas c’est que dans la même salle, un bloggueur comme il en existe tant aujourd’hui s’était juré de vous faire parvenir sa voix.

Rien que pour le respect de la dignité humaine.

Rien que parce qu’être médecin, c’est tout d’abord être philanthrope.