Les fidèles du Boukornine

mercredi 16 janvier 2013

Moncef Marzouki, cet ex-militant des droits de l'Homme !






Moncef Marzouki dans une entrevue accordée au NouvelObs a notamment declaré: "Je suis un militant des droits de l’homme, je n’ai jamais permis jusqu’à présent qu’on viole les droits de l’homme et je vais continuer à le faire."

M. Le Président de la République, je vous en ai entendu proférer des sottises, mais jamais une phrase ne m'avait autant choqué de votre part !

Je tiens à vous rappeler quelques vérités que vous faites semblant d'avoir oublié.

C'est sous votre triste règne folklorique que la police, pour mater l'insurrection de la ville de Siliana, a tiré avec la chevrotine dans les yeux des tunisiens aveuglant certains et condamnant d'autres à une baisse considérable de leur acuité visuelle.

Bechir Golli et Mohammed Bakhti, deux citoyens tunisiens sont morts au terme d'une grève de la faim qu'ils avaient observé pour protester contre leurs conditions de détention, c'était aussi vous, qui présidiez le Tartouristan.

La femme du salafiste de Douar Hicher criblée de balles. On ne vous avait pas entendu condamner. Ça n'avait pas titillé votre âme de "défenseur des droits humains" ?

Les familles des martyrs tabassées au ministère des droits de l'Homme. Toujours silence radio !

La répression sanglante de Rgueb, de la cité Malleha, pour ne citer que ces exemples. Vous n'étiez même pas là, trop occupé, peut-être, à vous goinfrer de pois-chiches.

Les événements du 9 avril ? Pas un mot pour les manifestants sauvagement agressés et vous avez même osé clamer que vous étiez solidaire des forces de l'ordre malgré les preuves documentées de l'implication des milices nahdhaouie dont le tristement fameux Ibrahim Najem, dans la répression des citoyens qui n'étaient là que pour faire savoir qu'ils se battraient jusqu'au bout pour leurs libertés. Une manifestation pacifique, inutile de le rappeler.

Vous accueillez dans votre palais les représentants de l'organisation criminelle de la LPR qui ont du sang de tunisiens sur les mains, dont le tristement célèbre Recoba qui a retenu ton "message d'apaisement" et a menacé de mort, hier, le grand Neji Bghouri et qui lui a demandé sur Mosaïque Fm, ce matin: "Où étais-tu à la Kasbah 2 ?"
Pathétique, n'est-ce pas ? Vous êtes fier de votre oeuvre ?

Les gens n'ont pas d'eau courante. Les gens meurent de faim et de froid, M. Le Président, et vous, sous votre dentition si parfaite, vous leur demandez à chaque fois d'attendre, d'être patient. Un an puis deux, puis trois et enfin, cinq ans !

Ne voudriez-vous pas, finalement, vous tenir au même discours que vos alliés islamistes, et nous demander, tant que vous y êtes, d'attendre sagement l'au-delà pour espérer vivre ?

C'est votre main, n'est-ce pas, que le pauvre commerçant de Bir Kassaâ a baisé et vous n'aviez même pas daigné retirer votre main. vous y avez pris du plaisir, dites-moi ? Vous vous y êtes cru ? Vous vous y êtes plu ?
Répugnant, que de se délecter de la bave d'un pauvre miséreux sur sa main. Vous en conviendrez !

Ce sont vos prérogatives que Hamadi Jbali a violées en livrant Baghdadi Mahmoudi à une Libye en pleine guerre civile sans même vous aviser alors que toutes les ONG de défense des droits de l'Homme suppliaient la Tunisie d'attendre. Vous n'aviez même pas démissionné. Vous aviez préféré le déshonneur à la dignité, honni, soyez-vous.

Même votre conseiller de l'époque Ayoub Messaoudi, a quitté le navire et a traité Zbidi et Ammar de traitres, ce qui lui a valu, un an de prison avec sursis. Mais, vous, toujours la même atonie.

C'est votre parti, le misérable CPR, qui affiche ouvertement son soutien infaillible aux "comités de protection de la révolution", escadrons de la mort de Ghannouchi et ennemis jurés de la démocratie.

C'est sous votre présumée bienveillance que deux jeunes tunisiens ont été condamnés à 7 ans de prison ferme pour avoir publié des caricatures sur le prophète sur les murs de leur profil Facebook. On ne vous a jamais entendu parler de cette transgression flagrante de la liberté de croyance. Ou est-ce que dans les droits de l'Homme dont vous vous targuer, d'être le défenseur, il y aurait des droits plus honteux que d'autres ?
Pourtant, vous ne ratez aucune occasion pour signer l'amnistie de milliers de criminels !

Vous vous prenez pour Ben Ali et vous osez croire qu'on va encore vous respecter ou pire, vous considérer comme un militant des droits de l'Homme ! Mais réveillez-vous ! Vous êtes totalement déconnecté de la réalité. Vous vivez dans une bulle, vous ne faites pas plaisir à voir.

Tout ça, c'est fini. Vous n'êtes qu'un politicien de plus qui a trahi ses convictions et qui mérite amplement sa place dans le cloaque de l'humanité...

mardi 1 janvier 2013

Le meilleur du pire de janvier 2012

- Le 31 décembre 2011: dans ses voeux pour le nouvel an, Moncef Marzouki nous sort un discours qu'il ponctue de "même si célébrer le réveillon n'est pas dans nos traditions arabo-musulmanes". 
C'est le fameux discours du triple "Assalamou 3alaykom !"


- Haythem Mekki a été excommunié pour un épisode de A la une sur MFM où il tournait en dérision le soutien aveugle des partisans du gouvernement. 

Quelques mois plus tard, ce Ferid Beji reconnut qu'il n'avait pas écouté l'épisode de A la une en question et il fut à son tour excommunié par un autre groupe salafiste pour des futilités dont ils sont les seuls à avoir les secrets. 



- La Tunisie s'embarque en première ligne dans le bourbier syrien et amorce une guerre diplomatique contre Bachar alors qu'elle n'est même pas capable, d'un point de vue logistique, de sécuriser ses frontières.

- Imed Trabelsi accorde une entrevue au journal Le Parisien où il déclare notamment: "Je ne suis pas un ange mais je travaillais 14 heures par jour." et où il dénoncera "l'acharnement de la justice" contre lui.

Quelques jours plus tard, Bendir Man chantera: "Free Imed !"




- Énième scandale international du Manitou Rached Ghannouchi: Le 30 novembre 2011, dans un think tank à Washington, il émet des prévisions selon lesquelles le "printemps arabe déracinera avec lui les états du golfe avec ses rois, ses cheikhs et ses émirs." 
Juste après, la presse saoudienne se déchaîne sur Rached Ghannouchi. Ce dernier, ne sachant pas qu'il a été enregistré, dément formellement avoir fait ces déclarations. 
Quelques jours plus tard, filtre l'enregistrement qui prouve le contraire. 



- L'émir du Qatar, en visite en Tunisie, humilie le président tunisien Moncef Marzouki devant les caméras en déclarant avec un rire moqueur: "Vous voyez comment j'apprends à votre président comment se tenir et comment saluer ?" 




 

   


- Mandat d'amener contre Moncef Laâdjimi émis par le tribunal de première instance du Kef dans l'affaire des martyrs de Thala et Kasserine après qu'il ait refusé de se présenter devant le juge malgré la convocation en présentant un certificat médical. 
Ce mandat d'amener sera annulé par la suite. Moncef Laâjimi restera libre comme l'air et fera le tour des médias pour se disculper. Dans l'émission Saraha Raha de Samir Wafi, il osera même déclarer: "Je suis un ange !"
Il sera par la suite acquitté par la justice ainsi que bon nombre d'autres gros bonnets du Ministère de l'Intérieur.

- On ne compte plus le nombre d'amnistiés et d'intéressés par des allègements de peine aux règles incroyablement laxistes. Dans la foulée, Noureddine Bhiri libère son frère condamné pour pédophilie. Un remake de Prison Break mais dans la "légalité" et la "légitimité". 

- Ben Souguir qui fut arrêté après avoir publié des vidéos où il brandissait des fusils d'assaut et où il appelait à attaquer le Palais de Carthage fut remis en liberté. 
En sortant, il déclara à la journaliste de MFM: "C'est une victoire de la liberté d'expression !"

- Diffusion sur le net de la fameuse vidéo des prouesses sexuelles de Ali Laârayedh dans l'infirmerie du Ministère de l'Intérieur en compagnie du dénommé Torch9ana. 
Cette vidéo a été diffusée pour la première fois par AbdelAziz Jridi, baron de la presse jaune de Ben Ali, au début des années 90, au local de son journal.
La condamnation de la classe politique est unanime. Les "progressistes" qui ont pâti du dénigrement basés sur des rumeurs de ce genre de la part des milices nahdhaouies, se sont vivement indignés.

Détail pour l'histoire, la diffusion de cette vidéo a eu lieu quelques heures après les mandats d'amener contre Krifa et Laâjimi... 

Pourtant, à la fin de l'année 2012, quand les évènements de Siliana ont éclaté, Habib Ellouze menacera d'utiliser les mêmes procédés de la police politique de Ben Ali pour se venger de Chokri Belaïd à qui ils imputent toute ébauche de mouvement social. 

- L'EN de football participe à la CAN.

- Une vague de protestation secoue le pays de plein fouet. Sortant de son mutisme qui n'a que trop duré, le président Marzouki accuse la gauche ! Discours emprunté à Ben Ali, qu'il n'aura de cesse de ruminer tout au long de son bagne à Carthage.



 

   


- A défaut de se mettre sérieusement au boulot, les ministres de la troïka s'attarderont à faire semblant. Des images puériles faussement spontanées s'abattront sur le net au fil des mois. 
Un expédient qu'ils ont administré au peuple pour masquer leur incompétence qui a bel et bien fini par éclater au grand jour. 
Cette vidéo est celle du ministre du transport qui viendrait en taxi à son lieu de travail et comme par hasard, on l'y attend avec une caméra ! 

 

   



- Les mensonges de Marzouki se dévoilent peu à peu: Il a secrètement désigné une conseillère en communication de 27 ans qui n'est autre que la fille de l'homme d'affaires Nasr Ali Chakroun qui a financé sa campagne. 
C'est pourtant ce même Marzouki qui osait s'indigner à chaque entrevue des sources de financement du PDP et d'Ennahdha et qui a même basé sa campagne sur cette notion "d'argent politique" mettant en avant la présumée transparence du CPR. 
Quelques mois plus tard, Il s’avérera que le CPR a "perdu" le registre où il a noté ses comptes. Quelques milliers de dinars manquent pourtant à l'appel...
- Latifa Arfaoui, la plus mauve des artistes tunisiens est allée représenter la Tunisie au festival du "Printemps Arabe" au Caire. 
- On commence déjà à parler de gouvernement d'union nationale, de remaniement ministériel.
On attend toujours !  
- Le procès de Nessma démarre. Même si le choix du timing de diffusion de Persepolis n'était pas totalement innocent, ce procès est bel et bien celui de la liberté d'expression. 
Samir Dilou qui était l'un des premiers à galvaniser les troupes contre "l'incarnation de l'entité divine" dans le film Persepolis, est brusquement devenu contre ce procès à partir du moment où il a été nommé porte-parole du gouvernement provisoire.
Un des avocats de l'armada dont se sert Ennahdha pour traîner ses adversaires dans la boue se fait malmener par une formidable citoyenne, au tribunal !
 
- Au cours du procès de Nessma, une horde de salafistes s'est ameutée devant le tribunal a attaqué le grand Hamadi Redissi et le journaliste Zied Krichane alors qu'ils en sortaient. A ceux qui en doutaient encore, le coup de boule qu'il reçut rappela irréfutablement qu'on était entré dans l'ère de la violence sur des chapeaux de roue. 
- Haythem Mekki est écarté de la Wataneya pour avoir publié un statut critiquant les islamistes sur son profil Facebook personnel.
- L'élu nahdhaoui Sadok Chourou qui a passé prés de seize ans en prison va appeler en direct de l'assemblée constituante, en pleine séance plénière à crucifier les manifestants en détournant des versets coraniques de leur contexte.
Cette déclaration absolument scandaleuse résumant à merveille l'état d'esprit du parti fasciste au pouvoir va être "diloué" par Samir Dilou qui déclarera que Chourou a le droit de citer les versets qu'il veut et Lotfi Zitoun qui pensera que cela rentre dans le cadre de la liberté d'expression et que de toute façon, Chourou bénéficie d'une immunité, en tant qu'élu ! 

 

   


- Les sit-inneurs de la faculté des lettres de Manouba appellent au meurtre de Leena Ben Mhenni.
- Exaspéré par les accusations infondées de Jbali et Marzouki à la gauche pour la vague de protestation qui touche tout le pays, Hama Hammemi les appelle à faire un débat télévisé. 
Ils feront la sourde oreille, bien entendu.
- Non seulement Ghannouchi se rend au forum de Davos dans un parfait amalgame Parti/Etat mais il emmène aussi avec lui son fiston ! Il fera des déclarations en anglais rudimentaire malgré ses dizaines d'années d'exil doré à Londres.



- Samir Dilou, ministre des droits de l'homme et de la justice transitionnelle, après avoir promis aux familles des martyrs et aux blessés de la révolution monts et merveilles sort sur MFM et déclare: "Beaucoup de ce qu'on appelle martyrs de la révolution ont été tués dans des beuveries"


 

   

- L'avocat Mokhtar Hajlaoui porte plainte contre l'emploi du qualificatif "Provisoire" en référence au gouvernement par le JT de Wataneya. 
Il perdra son procès et le gouvernement n'en sera que plus provisoire.
- Marzouki, notre Tartour national, en visite en Ethiopie, est reçu par le ministre de l'agriculture... Il devint de ce fait, un Tartour International !
- Manifestation pour les libertés, le 28 janvier, beaucoup de monde, une contre-manifestation, des miliciens qui intimident les manifestants, les insultent, les prennent en photo pour les dénigrer par la suite sur les pages nahdhaouies. 
Les nahdhaouis étaient très agacés par cette marche pour les libertés (à croire qu'ils seraient pour une marche pour l'asservissement !) à l'image de Lotfi Zitoun qui est sorti de ses gonds en commentant la manifestation sur AlJazeera, le soir-même.


 

   


Le quotidien le Maghreb trafiquera à sa une, la photo de la manifestation en y rajoutant du monde. Tout le monde a condamné, le rédacteur en chef du journal publiera des excuses officielles et déclarera qu'il n'était pas au courant. Le graphiste du Maghreb sera licencié.

- Marzouki, en l'absence totale de prérogatives, s'occupe comme il peut en accueillant des enfants au Palais de Carthage.
Le frère de Noureddine Bhiri n'a pas été convié, apprend-on !



- Le 30 janvier, un élu nahdhaoui nommé Oussama Sghir menace d'utiliser les armes contre ses opposants en déclarant sur son compte twitter: 
الكثير لم يفهم ان هذه الحكومة لا تفتقد لقوة السلاح و لكنها تفضل الحوار من اجل مصلحة تونس و مستقبل استقرار طويل المدى

- Encore un scandale international pour le Manitou: Rached Ghannouchi accorde une interview à un média israélien, ce qui est une première dans la normalisation avec Israël ! 
Peu après, Rached Ghannouchi dément sur sa page facebook, puis l'attaché de presse d'Ennahdha déclare qu'il y avait une confusion et que le journaliste en question s'était présenté comme étant espagnol !
Mosaïque FM contactera par la suite le journaliste israélien qui a suscité la polémique (Gideon Kouts) qui leur déclarera qu'il s'est bel et bien présenté à Rached Ghannouchi comme étant journaliste israélien en commençant son interview ! 

Il est bon de rappeler que Ennahdha s'était retirée de l'instance de Ben Achour quand cette dernière se penchait sur la question de la réglementation du financement des partis sous prétexte qu'il fallait criminaliser au plus tôt la normalisation avec Israël.
Pourtant, Jbali rencontrera le puissant lobby sioniste AIPAC à Tunis et Ghannouchi fera de même à Washington pour les rassurer quant à l'avenir des relations tuniso-israéliennes !
Quelques semaines plus tard, les images de l'accolade fraternelle entre Jbali et l'ultrasioniste McCain créera le buzz.

- Le Maghreb publie un dossier sur l'émirat de Sajnene ! Les journalistes reçoivent aussitôt des menaces de mort et sont démentis par les nahdhaouis. 
A la fin janvier, la LTDH reçoit des témoignages d'habitants de Sajnene qui parlent d'une absence totale de l'Etat et d'un village totalement livré aux caprices mystiques d'une horde de salafistes.
Quelques semaines plus tard, le JT de Wataneya montrera des images terrifiantes sur la prison des salafistes et les habitants à qui on a coupé la main pour avoir bu de l'alcool. 
Les forces de l'ordre, l'armée et la garde nationale sont dépêchés sur les lieux. Les salafistes se retranchent dans les montagnes avoisinantes. 
On n'en entendra plus parler...