Les fidèles du Boukornine
vendredi 20 février 2009
توحشتك... كان تشوف قداش
يا إلي مشيت وماشاورت حد، وكنت تضوي سمايا كيف البرق، يا عزيزة، يا غالية، يا كبيرة، يا أم الدنيا...
بكلمة واحدة، بتنهيدة واحدة، وإنتي وحدك ما يعوضك حد، نقلك توحشتك...
ما نكذبش عليك بعدك الدنيا بلا نكهة، بلا طعم، بلا هريسة، بلا أفاح... بلا بسماتك، وبلا بصماتك، بلا قلبك الحنين، بلا ضمارك إلي ما يضاهيهش ضمار آخر...
الدنيا تبكي قد ما حاولت نواسيها، فاقد الشيء لا يعطيه، كيفاش نسكت الدنيا وأنا قلبي مازال يبكي على فراقك...
أربعة سنوات مرت، والوجيعة هي هي...
قريب نولي طبيب انشالله، باش نداويك... ما خليتليش فرصة باش نداويك... ليوم ما نقدرش نداوي روحي من حزني عليك...
هاذيكة حدود الطب...
ما عادش حتى حد يجي يغطيني كي يهزني النوم والدنيا باردة... ما عادش يجيني نوم...
تتذكر كي كنت نغنيلك وتقلي صوتك حلو ولازمك تقيد في كنسرفاتوار ؟ ما قيدتش صحيح، أما ديما نغني، وعندي ميل كبير للأغاني الحزينة، وصوتي مبحاح من كثرة ما نصيح في الموال ونغني يا ليل يا لييييييل... والليل يشاركني أشجاني، والقمرة فيسع ما تهرب، ما تحبنيش نراها في تلك الحالة وتزيد على ما بيا...
وعملت مدونة وسميتها بوقرنين، كلما ندخللها تذكرني فيك، وكل حرف نكتبوا نرى فيه طيفك...
يا فلانة يا بنت فلان... ما نسيت شي من حكاياتك... توحشتك من أعماق قلبي...
يزينا من الحزن، أما إلي في القلب في القلب... احكيلي انتي كيفاش الجنة ؟ كيفاش انهار الخمر لذا للشاربين ؟ بالحق تلبسوا كلكم بالأخضر ؟ مالا كلكم تحبو حمام الأنف ؟ كيفاش صفاتهم الملائكة ؟
نهار من النهارات باش نجي بحذاك... أقرالي حسابي في كأس التاي منعنع من يديك الملاح...
!توحشتك... كان تشوف قداش!!
dimanche 31 août 2008
"Hammam-Lif l'une des plus belles villes de Tunisie..." rapporte un journaliste algérien
A la rue de Salambô et de la RN1, se dresse une bâtisse qu'on appelle Hammam Essouri, faisant office de bain public. Il fut un temps, pas si lointain que cela, ce Hammam Essouri était une station thermale de référence. L'eau qui y coule était brûlante et venait directement de la montagne. Le marché ressemblant typiquement à un marché algérien avec plus d’ordre dans l’organisation ne traine pas beaucoup d’Algériens. Juste après c’est Hammam Chott qui est une ville de la banlieue sud de Tunis (25 kilomètres du centre-ville) rattachée au gouvernorat de Ben Arous..."
Ce ne sont pas mes mots mais ceux d'un journaliste algérien qui est venu visiter plusieurs villes de la Tunisie rendant compte de son carnet de route au quotidien algérien La nouvelle république vous pourrez retrouver l'article en entier en cliquant ici
mercredi 23 juillet 2008
L’unique « Prince » du quartier

L’ambiance singulière qui régnait dans notre quartier, je n’ai jamais pu la retrouver ailleurs.
Un mélange détonnant de laisser-aller, de détente, de frayeurs et de sourires.
Vers trois heures du matin, toute la bande (environ une cinquantaine de personnes) se retrouvait assise soit sur ces barrières qu’on venait nous affliger en début d’été, soit sur ces blocs de pierre qui bordaient la corniche hammamlifoise.
Il y avait de la provocation dans l’air. On savait tous que sous peu, Prince, le berger belge au taillage impressionnant allait faire surface.
En effet, Seif le maître de cette bête, le sortait se promener tous les jours pratiquement à cette même heure.
On attendait tous.
Jusqu’à ce que ce fauve de couleur noire apparaisse au loin et alors, les plus lâches fuyaient déjà de peur de se voir dévorer.
Pour les autres c’était une partie de plaisir unique.
C’était en quelque sorte notre corrida typiquement hammamlifoise.
Quand Prince se mettait à nous courir après, sous les « Attaque ! » incessants de Seif, l’instinct de survie des fous que nous étions ressurgissait.
Certains se jetaient dans l’eau (ce qui réservait parfois de mauvaises surprises aux baigneurs nocturnes du genre bris de verre dans la plante des pieds…) D’autres s’introduisaient dans tous les édifices qui nous entouraient sans se soucier des propriétaires qui sortaient souvent pour nous injurier.
Malgré tous les efforts, bien des fois, il était déjà trop tard.
Je connais un nombre tellement important de personnes qui ont été mordu par ce chien féroce. Mais toujours, avec ce fair-play exemplaire, les victimes se gardaient d’aller porter plainte avec parfois il faut dire quelques manœuvres de « Khaltek Cherifa » la mère de Seïf qui avait pour coutume de venir supplier tous les matins les proies de la veille pour ne casser aucun maillon de cette chaîne alimentaire.
Un jour, la municipalité a décidé d’agir. Ils avaient entendu parler de cette bête sanguinaire qui sévissait impunément depuis trop longtemps dans notre quartier. Mais curieusement, un élan de solidarité sans précédent empêcha ces forces d’en finir avec Prince.
Jusqu’au jour où la nouvelle nous est tombée dessus, fracassant tous nos souvenirs et nos espoirs de voir se perpétuer cette tradition inestimable : On a volé Prince !
Mais qui a osé le faire ?
A-t-on idée d’enlever une bête aussi indocile ?
Aujourd’hui le quartier est tristement habillé d’un silence lugubre. Les aventuriers d’hier ont désormais déserté le coin qui nous était propre préférant d’exploiter d’autres créneaux plus générateurs de pics d’adrénaline.
mardi 13 mai 2008
Extrait du livre Inoubliable Hammmam-Lif de Tijani Azzabi

"Véritable bercail de religions et de nationalités différentes, juxtaposition étonnante de civilisations, Hammam-Lif était une ville viable, agréable, adorable.
Tout ce beau monde vivait en symbiose avec une nature prodigieuse qui les rassemblait en permanence avc leurs traits communs et leurs différences.La procastination aidant,les hammam-lifois avaient une certaine fureur de vivre paisiblement l'instant qui passe...
Quant au reste,on verra bien plus tard,inchallah!... les hammam-lifois surent, de tous temps, transformer leurs différences, notables pourtant,en de véritables fondations communes!
Selon Mr Mahmoud M'hirsi, il n'y avait pratiquement pas de vol dabs cette cité et lorsqu'un petit quelque chose disparaissait, le lendemain toute la ville en parlait, car à Hammam-Lif, ce genre d'évènements était plutôt rarissime!
la plupart des livres et documents consultés ne tarissent pas d'éloges sur cette merveilleuse cité qui a réussi à marier l'émeraude à l'opaline dans une ambiance intime,une ambiance crée en fait par des habitants nobles,bien dans leur tête,bien dans leur peau et bien dans leur espace.Même le temps ne s'empressait guère de raccourcir le bonheur des hammam-lifois dont la plupart faisait et font encore de bons vieux os!
"C'est dans cette plus belle baie du monde, sur le plus beaux des chapiteaux, que trois générations de migrateurs se sont chauffées au soleil, à flanc de BouKornine, comme des Romulus perdus mais bons à tout faire.(...) Dans cette merveilleuse cité,l'imprévoyance et le fatalisme ont fait bon ménage en inventant un bonheur particulier". C'est aussi là "qu'un beau jour, les esprits malins de cette méditerranée avait décidé de collecter les plus beaux échantillons du bassin.Ils ont puisé dans les villes de tous les rivages pour nous permettre de construire la ville des villes (Hammam-Lif)."
"Hammam-Lif offre ses sources chaudes qui jaillissent du flanc du BouKornine.Fort en honneur chez les romains,des thermes y étaient alors dédiés à Esculade.
Le palais d'hiver, résidence du Bey,renferme des piscines.Un établissement thermal modeste, mais,moderne,est accessible au public. Le village bien abrité des vents du Sud constitue aussi un admirable séjour d'été par sa plage au sable fin très étendue.
L'ascension, facilitée par une route carrossable, du sommet du BouKornine ne sera point regrettée du voyageur.
Un panorama magnifique récompensera sa promenade sous un bois de pins et d'autres essences variées qui ont transformé très heureusement depuis un demi-siècle une montagne aride en un superbe massif éternellement vert. Du haut de la montagne de Bâl,le paysage s'étend vers l'Ouest et le Sud à perte de vue sur la plaine où les bois d'oliviers,d'orangers et de figuiers succèdent aux vignes. "
Inoubliable...Hammam-Lif! de Tijani Azzabi
Ce livre est disponible dans plusieurs librairies de H-Lif, si vous êtes intéressés... Un livre à lire absolument pour les adorateurs de la ville beylicale.