Les fidèles du Boukornine

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dimanche 27 novembre 2011

Requiem pour une révolution



Il est 3 heures du matin. J'ai des milliers de choses à faire demain.
Mais je n'ai pas sommeil.
Je pense à toi, à moi et à nous deux... à tout ce que l'on a pu vivre et à nos larmes de joie, aux coups de matraque, à ma vie sans toi, à mes innombrables nuits blanches, la peur au ventre et le coeur enflammé.
Je pense à Rdayef en 2008, à Fahem Boukaddous, à Taoufik Ben Brik, à Zouhaier Yahiaoui, à tous les autres et à nos rêves perdus.

Au clair de lune, je vois le diable danser, j'entends au loin les pleurs des anges, viens ma Tunisie, éloignons-nous de ce brouhaha.

Il fait beau. Le ciel est dégagé. Un temps idéal pour s'en aller. Le moment opportun pour que le monde s'arrête de tourner. La dictature de la rue s'installe, Tunisie, on est dans la merde, toi, carrefour des civilisations et pays d'ouverture depuis toujours.

Des barbes décident de dégager des profs de dessin des lycées, des profs universitaires à la tenue pas homologuée. Des barbes dévorent les libertés individuelles impunément et personne ne s'indigne de ce qui t'arrive, personne ne condamne. On essaie juste de juguler la furie des esprits sclérosés. En attendant... Mais qu'attend-on au juste ? !

Viens ma Tunisie. Je n'ai d'yeux que pour toi. J'ai vendu mon âme pour te voir heureuse. Mais aujourd'hui plus rien n'a de goût. Tu brûles. Tu pleures. Non ! Il ne le faut pas !
Ben Ali, le dictateur s'est envolé, souviens-toi ! Quel beau jour, c'était !

Ta terre est chargée en souvenirs glorieux depuis la nuit des temps, de Hannibal Barca à AbdelAziz Thaâlbi en passant par l'abolition de l'esclavage et la première constitution arabe ! Ta terre a vu bien pire ! Et elle s'en est toujours sortie indemne, grandie, plus forte, plus belle, toujours, encore et à chaque fois avec le même sourire, la même assurance, la même fougue, la même légèreté !

Viens, montons les escaliers de l'Africa. Contemplons Tunis, la nuit, splendide comme jamais.

Ma Tunisie, ils ont brûlé ton drapeau, égorgé ta révolution, donné à tes yeux rieurs des allures afghanes au nom de je ne sais quel dieu, de je ne sais quelle cause.

Essuie tes larmes, ma patrie, tu ne peux pas mourir car tu es éternelle, tu ne peux t'estomper car tu es infinie. Tu ne peux t'incliner car tu es invulnérable.

Souris ! le monde nous appartient.

On forcera le destin. On créera l'espoir du milieu des ténèbres. On creusera des sillons dans la terre boueuse et on en fera des routes pour aller de l'avant. On séchera tes larmes. On desserrera l'étau qui t'étrangle. On rationalisera l'aléatoire. On perpétuera l'éphémère. On soignera ton insomnie. On camouflera tes cernes. Ton sourire brillera à nouveau sur nos vies ternies depuis que tu fais grise mine. On amnistiera tes espoirs condamnés à mort. On reconquerras ta liberté. On ne desserrera jamais plus nos poings. Tu nous trouveras au moindre besoin, à la moindre occasion, à l'affût pour te porter secours.

Si de tout cela, il n'en est rien. Si je me berce d'illusions. Si la perdition est inévitable. Si je ne puis rien faire pour toi.
Sache que je me battrai jusqu'au bout pour que tu ne sombres jamais, quitte à perdre ce que j'ai de plus cher.
Sache que je te donne en offrande mon âme et tous mes organes, puisses-tu en faire bon usage, puisses-tu saisir un jour à quel point je t'aime.

Je serrais ta main. Tu me dirais que tu m'aimes. On nous jetterait au feu. On mourrait heureux. On nous enterrerait ensemble. Je serai ta vie et s'il le faudra, ta tombe. Je serais ton hirondelle et ta colombe et pour s'occuper on creuserait des catacombes.
On bâtirait un monde dans l'au-delà où l'on vivrait d'amour, où l'on chanterait la nuit et où l'on dormirait le jour.

Mon pays, je crois en toi, même s'il fait noir. Peu importe si j'en tremble, vivons ensemble ou à défaut, crevons ensemble.

jeudi 15 septembre 2011

Pour elle...





Pris au piège dans son sourire. Je ne me débats point. Je ne cherche pas à fuir. C'est à travers elle que je m'évade.

Je vois dans ses yeux la violence du syndicalisme, et la délicatesse d'une transition démocratique dans un pays trop attaché à ses valeurs tiersmondistes.
Pour ce qui est des élections, j'ai déjà un parti pris pour son visage.
De l'extrême gauche à l'extrême droit et même d'un point de vue centriste, elle me fait rêver.
Ni régime parlementaire ni présidentiel. Sa taille de guêpe n'a nullement besoin de régime.
Ses traits sont musulmans, sa dentition chrétienne, sa chevelure juive et son sourire sioniste. Me concernant, je dois avouer que "I laïque"

Le Bon Dieu vit dans l'éclat de son regard. Et moi, je crois en Dieu. Le créateur et la création se confondent en l'espace d'un clin d'oeil magique qui résume en un instant des millions d'années, des civilisations entières. 

Tenir la main de ma resplendissante demoiselle, la regarder en silence avec des yeux baignés d'émotion, espérer secrètement être encore là quand les rides plisseront son visage. C'est ça l'amour, mon fils ! 

Au clair de lune et de son triste reflet sur le port de Sidi Bousaïd... Je bois ses paroles calmement, religieusement. Je m'enivre de la musicalité de sa voix. Sa classe princière m'étourdit. Je ne vois plus qu'elle. 
Le monde s'arrête de tourner. Le monde se tait un moment pour laisser aux deux âmes sauvages le bonheur de s'apprivoiser. 

Une brise marine vient titiller les sentiments et attiser le feu de leur passion.
Les étoiles se regardent timidement, un léger sourire au coin des lèvres comme pour dire leur immense honneur d'assister en direct à la naissance d'une légende. 

"J'ai fait ce rêve étrange où je suis tombé sur de très beaux diamants, où j'étais devenu un homme à la richesse inestimable. En me réveillant, j'ai pu comprendre que ce trésor qui m'est arrivé par enchantement c'était toi !"

Elle sourit, ne dit mot.
Le Boukornine, qu'on devine au loin dans cette nuit automnale à la chaleur collante, semble plus que jamais majestueux, plus que jamais heureux, plus que jamais fier de son enfant. 

Une tasse de thé aux pignons fit soudain, irruption dans ce rêve qui a pignon sur rue.

Puis, dans cette spiritualité ambiante, ces deux êtres souriants se levèrent, se prirent la main et s'éloignèrent, s'enfonçant doucement dans l'inconnu. 
Depuis, je ne les vois plus, mais ce flou, vois-tu mon enfant, c'est ça l'amour...  


vendredi 20 mai 2011

Le bordel de la vie...




Le soleil se lève sur la douce planète Tunisie. Les rayons du soleil déplissent mon sourire et éclairent ma trajectoire.

Je monte à bord de la BoukornineMobile®, mets la musique à fond et m'envole vers ma destinée. Adepte des missions impossibles, je choisis la route la plus boueuse, le terrain le plus accidenté. 

Je m'envole comme jamais un humain ne l'a fait... Passionnément, intensément, les larmes aux yeux, le coeur battant sous une pluie battante. Mais personne ne comprendra. Alors vole ! Envole-toi vers les cieux grisonnants !

Même pas peur de l'orage... Même pas peur de Ben Ali ni de la BOP, ni de leurs bougres payés à 10 dinars la journée pour foutre le bordel partout où ils passent saccageant les commerces, terrorisant les passants. 
Même pas peur de la lacrymo, ne craignant pas de tendre vers mes idéaux. 


Voler à s'en brûler les ailes. Voler à se retrouver sans elle. Voler et n'écouter que Brel. Voler tel un nuage de sauterelles. 
Au diable l'existentialisme, au diable l'art et l'impressionnisme ! Mon coeur brûle après avoir été battu à mort avec une férule. 
Une pensée aux barques échouées et aux vagues qui caressent les barques échouées. 


Il n'y a pas de plus meurtrier que la vie. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas en être ravi. Ravi d'exister, ravi pour ceux pas ravis à la fleur de l'âge. Ravis pour les désirs inassouvis, ravi pour les chimères à jamais poursuivis, ravi pour une vie sans vis-à-vis, ravi de ne pas être né en Scandinavie. Ravi pour ce navire qui coule sans capitaine, ravi de la voir sourire, cette demoiselle hautaine. Ravi pour les marches gravies, ravi pour ma détresse que j'écrivis avec le sang d'un peuple jadis asservi et aujourd'hui à l'honneur indivis. 


Aller vers l'avenir, s'armer de son présent, n'avoir que son coeur pour unique présent et sa bonne volonté pour se donner raison et une persévérance en toute saison. 
Aujourd'hui sème en attendant que demain tu cueilles, Je te promets rien, il te guette, tu sais le cercueil. Mais moi, je t'aime, je suis de ceux qui, sur ton ombre se recueillent. 


Je sais qu'il est très facile de dire "Je t'aime!" Quand on vit d'art et d'eau fraîche, ce quotidien de bohème. Mais tu sais, toi, tu es mon baptême, mon Jérusalem , celle qui me rend blême, qui me pousse au blasphème, ma solution mon problème, ma naissance mon requiem, mon unique ma suprême, ma connexion mon modem, ma prose mes poèmes. 


Je suis exemplaire, prends en de la graine, à cause de toi, les pieds je traîne, moi qui t'es offerte le statut prisé de reine, et qui t'ai légué sans penser les rênes. 


Nuage, m'entends-tu, j'arrive avec mes bagages et une dose minime de courage. N'essaie pas de faire barrage entre moi et les orages.


Tout cela n'est pas ma faute mais celle de Baudelaire qui m'a transmis son spleen alors que j'avais mieux à faire. 

Mourrons aujourd'hui pour renaître demain. Le sourire saura me reconduire vers le droit chemin. 

samedi 29 août 2009

Texte hallucinogène



A base de métaphores, de comparaisons, d’oxymores et d’autres procédés (douteux) d’écriture.

En employant le passé simple de l’indicatif et l’imparfait du subjonctif comme pour dire qu’il ne susse pas mais qu’il ne fusse pas innocent pour autant…

S’efforçant d’être objectif pour écorcher vive une vérité d’une hypocrisie inouïe en s’aidant d’un sabre trempé dans de l’encre de chine en guise de plume.

Un texte à mi-chemin entre la poésie et la prose qui pose des verbes, des noms masculins émasculés par la force des choses.

Un texte aux appas certains qui allèchent plus d’un. Un texte fait entièrement à la main avec du cuir de daim.

Un texte qui rend la liberté aux oiseaux emprisonnés pour peu qu’il les entende chanter et qui traite des plus grands maux du monde avec une incroyable légèreté.

Un texte intemporel qu’on lira dans mille ans pour dire que l’on ne comprend pas ces divagations blasphématoires.

Un texte que l’on psalmodie du bout des lèvres de peur d’être surpris à regretter le temps où les gens écrivaient leur peines mais ne pleuraient pas, ne trouvaient aucune gêne à retranscrire les dimensions de leur pas.
Pour que justement dans mille ans, un jeune ado boutonneux perdu dans l’amour d’une console de jeu sache à quoi ressemblait la face du monde à notre époque.

Texte très souvent porté vers la poésie qui sent le moisi et dont les méthodes de persuasion s’apparentent à celles des nazis.

Quelques mots subtils, fragiles mais non moins agiles qui s’étendent, attendent et prétendent pouvoir agir.

Sacrées maudites lettres, qui ont marre d’avoir du mal et ont tellement envie d’être.

Elles partent déjà pour de nouvelles pages et avant de s’évanouir dans la pénombre, clament avec rage : « A bas les syllabes qui nous enchainent, bandes d’écervelés laissez les lettres prendre les rênes »

dimanche 26 juillet 2009

Texte en mal d’inspiration…



C’est peut-être l’effet de la chaleur humide de notre pays, de cette transpiration.
Même s’il est plus séduisant d’épouser la théorie du complot, de la conspiration.

Texte livide, sans tête ni queue, sans âme et ne communicant aucun état d’âme.
Texte plus difficile à finir que de rejoindre l’autre rive à la rame.
Ensemble de mots exsangues, ne dégageant aucune sympathie, aucun message.
Ne véhiculant ni amour, ni haine, ni compassion, ni gêne, ni même un semblant de rage.

Texte qu’on lit en diagonale juste pour faire plaisir à son auteur.
Sans introduction, sans conclusion et sans concept moteur.

Écrit qui n’a sincèrement pas lieu d’être.
Qui clame ouvertement son patriotisme mais qu’on connaît traitre !

Manuscrit rédigé avec une écriture d’une laideur exemplaire.
Qui ferait volontiers grimacer une jeune écolière.

Texte à mi-chemin entre la poésie et la prose.
Ricanant le long des lignes malgré l’ambiance morose.

Termes alignés dénotant d’un outrageux mauvais gout
Qui muselle les passions et suscite le dégout.

Termes suicidaires qui feraient mieux de se taire.
Et qui en contemplant la lune confient qu’ils n’ont rien à foutre sur la planète terre.

mercredi 29 avril 2009

فنان مغلوب على أمرو



أنا فنان حزين مغلوب على أمري
محكوم نعيش منبوذ طول عمري
نغني على طول صوتي في ظلمة النفق
نتبنن رجع الصدى حتى ينقشع الغسق

نحلم بالشهرة و طموحي حب الجمهور
عايش مهموم وكل ليلة نبات مقهور
أكثر ركح هيبة طلعتلو كان في حانة
صوتي بحاح وقتلي قالوا وقت الصبح قد حان

نغني ونصور ونكتب ونلحن ولا مرة مهرجان طلبني
خاطر إسمو جورج وجاي من لبنان، عطاه ربي وغلبني
عايش وحدي في دار كراء في أعماق حي شعبي
وقتاش يا ربي تحن عليا، ونجني أخيراً ثمار تعبي

هرمت وصوتي ذبال، وإنقطع نهائياً الأمل
ضعفت وظهري تقوس ومشيت فيها فما العمل ؟

صحيبنا في دفينتو حضر نفر كبير
الكل ينعى فقيد الأغنية صاحب أجمل التعابير
أصبحت أغانيه تتخاطفها جميع الفنانات
من أضعف الأصوات إلى نجمات المهرجانات
ورسومو دارت العالم وتباعت بالمليارات
سافرت وراسمها في قبر لا شافت عين ولا رات

وهنا أعزائي القراء تكون حكايتنا وفات
والمغزى باش تنجح يا فنان لازمتلك شهادة وفاة



lundi 6 avril 2009

Les aveux d’un soir

Mon cœur… Mon unique espoir…
Mon immense désespoir…
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir te le dire en face…

Mais avec ce crépuscule de printemps, tes yeux qui brillent, ta voix si douce, tes lèvres pulpeuses, ton visage angélique et tout ce que je n’aurai pas la présence d’esprit de citer…

C’en est trop pour moi…
Je le confesse, je le balbutie.

Je n’avais jamais bégayé auparavant. Aujourd’hui il m’est si pénible d’articuler ton nom pourtant composé de si peu de lettres.

Mon inspiration… ma muse…
Mon spleen et ma consternation…

Tu es si belle si sublime. Toutes les étoiles t’envient ta présence à mes côtés… Mais de toutes les étoiles c’est toi que je préfère, ton regard malicieux, ta mimique qui me fait toujours le même effet.

Tu me subjugue, tu sais…

Je sais pertinemment que notre amour est impossible car une étoile et un minable être humain ne pourraient jamais s’unir pour le meilleur et pour mourir…
Parce que les étoiles ne meurent jamais et que les humains périssent au bout d’un moment.

Mais toi mon étoile… mon illumination…
Tu me tues tellement de fois par jour.

On me demande ce qui me prend de vouloir à tout prix me refuser au monde.
Mais c’est parce qu’ils ne savent pas… que chaque nuit je veille jusqu’aux premières lueurs de l’aube dans les bras de mon étoile chérie…
Morphée m’accuse de trahison et a juré de ne jamais revenir.

Mais je la voie chaque nuit revenir, tête baissée implorer mon pardon… Rien que du fait que c’est avec mes mots qu’elle fait rêver les gens…
Je lui répète indéfiniment qu’il n’en pas question !

Cependant, il est une question dont j’ignore absolument la réponse…
Comment ne jamais célébrer notre union ? Sommes-nous vraiment si différents ? Notre amour ne pourrait-il par triompher de tous ces désaccords dont nous ne sommes pas coupables comme dans les romans du siècle dernier ?

« Carpe diem ! » me répondit-elle !
Vivons pleinement chaque instant, en gardant à l’esprit qu’un de ces jours on devra se laisser pourrir de solitude, chacun dans son coin…
C’est triste à mourir…
Mais rien que pour les moments qui me restent à tes côtés, la vie vaut bien plus que son pesant d’or et de diamants noirs…
Après, on verra bien…

mardi 31 mars 2009

قصيدة نسات باب الدار منين


غريبة في الناس إلي حبيتهم وغدروا
ضحكولي في وجهي وفي ظهري هدروا
ما كنت نفلت لحظة نجيبلهم فيها الهدايا
كي طحت خلاوني وحدي نقاسي في دايا

كانوا قراب من القلب وقراب بالدم
وكي استحقيت لقيتهم إلي يسب وإلي يذم
محال القلب يفهم مبدأ قلبان الفيستة
إسم بين نهار وليلة يجبروك تشطبو من الليستة

تكبر وتتعلم كيفاش في الدنيا تسير
ما يغرك فيهم مظهر طويل وإلا قصير
لازمك تعيش فيها وحدك انتي القبطان
ناس اليوم اتبعهم تكون نهايتك مرسطان

عمرك ما تغلط وتسمعهم، ديما تكمل لقدام
تاقف لحظة ياكلولك لحمك كيما بكري الجدام
المفيد معمولك لربي، ما يضيعش أجرك يا الإنسان
انتي صبرك كنز مخبي، وهما أفعالهم ياكلها النسيان

dimanche 22 mars 2009

ثورة الأرض


توا ملايين السنين يذلوا فيا وأنا نعدي
مرة نسكت مرة نحزن ونبات هكة حدي
أما ليوم وفى... يزيني ما صبرت
حاولت نفهمكم، نعذركم وعمري ما قدرت
شفت الظلم الغاشم وإنسان يقتل إنسان
وشفت مدفونة في أعماقي مبادئ العدل والإحسان
في بالي خيركم ربي بنعمة الكلام
لقيتكم من الداخل موتى قلوبكم أسود من الظلام
عايشين في الدنيا بالغدر لا حبيب ولا رفيق
ما زعام كان في الضحكة الصفراء والتنوفيق
كل يوم تمشيو على قلبي وتعفسو على ظهري
وأنا نصبر في روحي، عمري ما بكيت على زهري
كفاية، ليوم نقلبها بيكم سافيها على عاليها
زلازل وبراكين و وديان هائجة في أراضي أماليها
زعمة تمنعكم شيكاتكم الرزينة و رصودكم البنكية
وإلا تاقفلكم معارفكم الصحيحة في وزارة المالية
تعرفشي كيفاش خليكم فيها قاعدين
عايشين على الأوهام خادمين ومتقاعدين
أما يا نهار أسود تجيوني ونفرح بيكم
ناكلكم بدودي وفي وحدتي نتونس بيكم

vendredi 20 mars 2009

يوم الوداع

لاك فاهم روحك حزين وإلا فرحان
الفم يضحك والقلب تايه وسرحان
تسأل على الوقت، يطلع موعد الفراق حان
خليت رائحة منتنة وإنتي عز الريحان

من غير يا ليت ومن غير ما تسأل علاش
القدر طايح سومو وتوا مدة ما غلاش
هكة في بلادنا نحكموا عليك في ثانية
نظرة واحدة تكفيهم، يطبعوك والدنيا هانية

من غير ما تخمم علي تعدى وفات
عيش حياتك كيما العادة تو يجي وقتها الوفاة
ما تخليش العالم يبدلك ويأثر فيك
ما تخليش كلام تراكن يغيرك و يلعب بيك

ما فما بلاصة لحسرة وندم
ما فما مكان يسيلولك فيه الدم
قوم واجههم وبابتسامة العادة قوللهم
"سامحتكم"، وانشاالله ربي يغفرلهم

jeudi 12 mars 2009

دفينة فكرية



سقطت القصائد وسكت الكلام
ومن بعد طول إشراقٍ سادنا الظلام
فمن مازال يؤمن بالنقش على الحروف
في عصرٍ تكلم فيه الأنذال وقست الظروف
نظهر فيه عكس ما نبطن
وتهدى الوطنية لكل من شكر الموطن
أنا في بلادي أمير زماني
إن شكرت حماني
وإن انتقدت ما رماني
أنا في وطني أعيش بين خير البرية
لي شعب مقدام وليس لي رعية
النقاش نهجي والحجة سلاحي
أقاتلكم بالكلام كما ترمونني بالرماح
هذا وطني، حقيقي وليس وهمي
وإن كان من وحي خيالي يا لشدة همي

samedi 7 mars 2009

Dans les méandres de la blocosphère...


Mille fois plus singulier que la blogosphère.
Ce monde parallèle, cette autre dimension qu’est le bloc opératoire.
Déguisés à l’aide d’un calot, d’une bavette et d’un pyjama de bloc de couleur verte délavée ou bleue pétrole selon la disponibilité.
Les visages ne s’expriment pas d’une manière habituelle mais d’une excessivité remarquable. Une allusion anodine réussit à elle seule à entrainer un tsunami de ricanements et les expressions se figent aussi rapidement que le clignement des yeux d’un patient en cours de réanimation.
Dans le bloc opératoire, on n’a que faire des talents oratoires, la vie entière prend un sens giratoire… On ne voit pas défiler le temps, on n’a pas le temps d’admirer le passage furtif d’une étoile filante. Dans ce même bloc où les médecins de garde qui opèrent une appendicite à 4 heures du matin passée, les yeux creusés de cernes, n’arrivent plus à cerner la moindre logique dans cette existence ni la quelconque poésie dans un crépuscule de printemps…
Entre son aspect inflammatoire gangréneux ou abcédé, l’appendice vermiforme pourrait très bien être un diverticule de Meckel mais comme on s’en fout finalement… On donnerait tout pour une heure de sommeil.
Le repos ne le sait que trop bien, il en joue et se joue de nous. Car un verbe pronominal perd plus souvent son sens, parce que l’amour vécu tous les jours est difficile à gérer, je pense…
Individus stériles d’un soir aux paroles septiques et aux gestes calculés tel l’angle que fait leur bistouri avec la paroi à inciser…
Le soleil s’est enfin levé sur la douce planète Tunisie… On n’a pas senti le temps s’écouler… On n’a même pas eu la chance de fermer les yeux de la nuit…
Mais la vie continue tout de même…
Car c’est seulement au bloc opératoire que le temps ne s’arrête jamais !

mardi 10 février 2009

عاملة نظافة في كليتنا


من السابعة متا
ع الصباح للثمانية متاع الليل
والسبركة في اليد ويعمل ربي دليل
بالي مشغول بهاجس النظافة
ونؤمن بقدرة الجفال على تحقيق الإضافة

مسحة في الأقسام وفي أطراف الكلية
والمصلحة هي الحسام في القضاء على الأوساخ الجلية
لا أدخن سيجارة ولكن في الغبرة عندي ما نقول
نستنشق بدون حساب لفائدة راحة العقول

محبوبة من كل الطلبة
وما نمدش يدي للطلبة
إلي يملي الجيب بعرق الجبين
ما تفارقوش البسمة يوم التأبين

هذه قصة إنسان قلبو بالقناعة مليان
ولو كي تصب مطرة يتهدد عليه الفيضان
ما كسبش المال، كسب حب الناس
وحماه المولى من وسوسة الخناس
مغروم بغناية يا قاضي الأحكام
ويجي بطبيعتو يخدم حتى كان عندو زكام

samedi 7 février 2009

رحلة شاقة

رحلة شاقة بين الرمال
بدون زاد و بدون مال
كل مرة تاقف القافلة
وتحاول تفيق الأذهان الغافلة

رحلة خطيرة بدون رخصة سياقة
لكنها لا تتعدى حدود اللياقة
تطير بيك من مكان إلى مكان
ويقيدولك في أفعالك ملكان

رحلة غريبة نهايتها بعيدة
ممكن حزينة وممكن سعيدة
ياما ضحاو في سبيلها عباد
وياما تحرقت عليها أكباد

ماشي للجنة وإلا للنار
والطريق ظلمة وبلاش منار
زعمة نقدروا نوصلوا لا بأس ؟
زعمة يكفينا رزق الأحباس ؟

نحاولوا نمنعوا بقدر الإمكان
بلا سرقة وبلا فكان
كان وصلنا مبروك علينا
وكان طحنا أكيد ربي يعلينا

lundi 2 février 2009

ياخي عباد يسخفوا وعباد لا ؟

تونسي الجنسية
ضعيف الحال
متكي قدام الكنيسية
حتى من وجهي كحال

نستنى في رحمة مواطن
وحتى رحمة ما جات
يغمض عينيه وهو فاطن
ما بقيتش نستنى النجاة

ساكن في دار من ورق مقوى
بين نهج مرسيليا ونهج روما
في بلادي ونحلم وضعيتي تتسوى
الكلاب والقطاطس هوما ولاد الحومة

قالولي متعاطفين مع غزة
ويبعثوا في الدواء والإعانات
مالا شبي عينيهم مفززة
ويحقروا في الناس إلي عانات

توا مدة عشرة سنين
أنا والجرابع متعايشين
وحتى مواطن ما حن علينا
وحتى طبيب ما جاء يداوينا

مانيش غاير من أطفال غزة ولا من ضحايا الزلزال
أما أنا ممدود على طولي وفي العذاب مازال مازال
كي تغرزرلي على القليلة تبسملي مانا إلا ولاد بلاد
وإلا مع غيري إنسان خير ومعايا ديما جلاد ؟

dimanche 25 janvier 2009

قصيدة بلاش إسم


قصيدة بلاش إسم و بلاش عنوان
لا تتحلى بجميل الصبر لا بالسلوان
تلوج على موضوع تغني عليه
والعالم ما فيه ما يتغنى،الحزن ماليه

قصيدة تقاعدت قبل ما توصل للعجز
كلما تجي تحكي يحاصروها بجاز ولم يجز
قصيدة تحلم ترجع إلى أيام الطفولة
كلما تخرج حرف تنهرها بشدة الغولة

قصيدة موش عارفة روحها مكتوبة لشكون
تجي توصف في وردة تولي تحكي على أمحان الكون
قصيدة تغنات والصباح ما طلعش
إلي تسألو عليها يحلفلك ما سمعش

قصيدة محطوطة على قائمة المفقودين
قدامها كل الطرقات والبيبان مسدودين
إذا ريتها لازمك فيسع تبلغ عليها
وإذا ما ريتها غير اطلب من ربي يبعدك عليها

vendredi 12 décembre 2008

عشت مدون حر وكذلك أموت

ناس تربح في الجوائز
وناس تبول على الجوائز
على كل مبروك لكل فائز
والحمدلله في بلادنا كل شيء جائز

حبوا يقتلوني قلبت عليهم الطرح
حبوا ياكلوني نساو ما جابوش الملح
أريد الحياة فسيستجيب القدر
ولا أبالي بمن تسلط أو غدر

أنا نطير بيهم طيران
نخرج حي نفرفط من بين النيران
في بالهم غلبوني كي بعدوني
ونعتوني بالصبع وقالوا هذا الدوني

في لحظة من زمان بدات الحملة
فوق الجدران بظوافري ننحت جملة
"عشت مدون حر وكذلك أموت
نقولها ونزيد نعاودها بأعلى الصوت "

mercredi 10 décembre 2008

Dans la peau d'un bloggeur...

Tantôt il ose,

Tantôt il se repose,

Mais le plus souvent, il pose ses proses,

Elles aussi, tantôt roses,

Tantôt moroses,

En si peu de phrases il évoque tant de choses,

Allant de la fréquence de l'overdose,

de ses conséquences, de ses causes,

à l'incontestable influence de la ménopause,

dans la physiopathogénie de l'osteoporose...

Il est parfois déÏfié voire même baptisé "Le magicien d'Oz"

Mais quand il n'a rien à dire et qu'il ne garde sa bouche close,

ses lecteurs ne se gardent pas de lui sortir: "L'ami cause toujours



Cher jongleur verbal, il se trouve que vous êtes à la bourre,

Vos yeux voilés n'arrivent plus à discerner la lumière du jour,

On ne peut s'impliquer quand on écrit, coincé dans sa tour"

En parfait troubadour,

qui aguise sa plûme de jour en jour,

Je m'en vais trouver la vie dans les doux moments d'amour,

Rêver de la seule, de l'unique, la choyer, lui faire la cour...

Finalement, je n'ai de choix que d'aller changer d'air,

plonger sans penser dans les profondeurs de la mer...

lundi 17 novembre 2008

كلمة

كلمة نقولها وما نخاف من حد
كان تعصف الرياح ويدوي الرعد
كلمة تعيش بين السطور
كلمة ما تستناش حتى يكمل الفطور

هي كلمة تظهر كيف الكلام الكل
أما حروفها تعدي كيما مرض السل
كلمة يتناقلها العالم من فم إلى فم
كي تقولها تتجرح ويسيلك الدم

كذب إلي قال الكلام الكل كيف كيف
فما كلام يصنع الربيع وكلام يهبط الخريف
كلمتنا ليوم كلمة ياسر عظيمة
ما تنجم تنطقها الأنفس الكظيمة

كلمة كبيرة مليانة حروف جر
تستر ما ستر وما تذيعش السر
هالكلمة هاذي شكون يقدر عليها؟
حتى الممات في قلبي نخبيها !

samedi 15 novembre 2008

عساس بالليل


تخدم عساس بالليل
و النوم ديما غالبك
مرة واقف مرة تميل
والظلام هو صاحبك

ديما تسقسي وتلوج
وتسأل هذاكة شكون
تعرف الصحيح والمعوج
وملم بأسرار الكون

الصبر هو سلاحك
لمجابهة الظروف الصعبة
يا دنيا تعصف رياحك
تقعد ديما أحلى لعبة

حالف ما يقوى عليك حد
تستعين بالواحد الأحد
الراحة تعرفها في الكتب
ويديك مالدهك ما بقاوش رطب

تجربة عشرات السنين
خرجت منها بخلاصة
الليل صحيح يظهر رزين،
في النهاية يهرب وتضوى البلاصة