Les fidèles du Boukornine

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lundi 6 avril 2009

Les aveux d’un soir

Mon cœur… Mon unique espoir…
Mon immense désespoir…
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir te le dire en face…

Mais avec ce crépuscule de printemps, tes yeux qui brillent, ta voix si douce, tes lèvres pulpeuses, ton visage angélique et tout ce que je n’aurai pas la présence d’esprit de citer…

C’en est trop pour moi…
Je le confesse, je le balbutie.

Je n’avais jamais bégayé auparavant. Aujourd’hui il m’est si pénible d’articuler ton nom pourtant composé de si peu de lettres.

Mon inspiration… ma muse…
Mon spleen et ma consternation…

Tu es si belle si sublime. Toutes les étoiles t’envient ta présence à mes côtés… Mais de toutes les étoiles c’est toi que je préfère, ton regard malicieux, ta mimique qui me fait toujours le même effet.

Tu me subjugue, tu sais…

Je sais pertinemment que notre amour est impossible car une étoile et un minable être humain ne pourraient jamais s’unir pour le meilleur et pour mourir…
Parce que les étoiles ne meurent jamais et que les humains périssent au bout d’un moment.

Mais toi mon étoile… mon illumination…
Tu me tues tellement de fois par jour.

On me demande ce qui me prend de vouloir à tout prix me refuser au monde.
Mais c’est parce qu’ils ne savent pas… que chaque nuit je veille jusqu’aux premières lueurs de l’aube dans les bras de mon étoile chérie…
Morphée m’accuse de trahison et a juré de ne jamais revenir.

Mais je la voie chaque nuit revenir, tête baissée implorer mon pardon… Rien que du fait que c’est avec mes mots qu’elle fait rêver les gens…
Je lui répète indéfiniment qu’il n’en pas question !

Cependant, il est une question dont j’ignore absolument la réponse…
Comment ne jamais célébrer notre union ? Sommes-nous vraiment si différents ? Notre amour ne pourrait-il par triompher de tous ces désaccords dont nous ne sommes pas coupables comme dans les romans du siècle dernier ?

« Carpe diem ! » me répondit-elle !
Vivons pleinement chaque instant, en gardant à l’esprit qu’un de ces jours on devra se laisser pourrir de solitude, chacun dans son coin…
C’est triste à mourir…
Mais rien que pour les moments qui me restent à tes côtés, la vie vaut bien plus que son pesant d’or et de diamants noirs…
Après, on verra bien…

dimanche 9 novembre 2008

Une chanson triste


Je fredonne cette chanson triste qui m’enivre et me fait balancer la tête dans tous les sens…

Cette même chanson qui évoque avec un ton paradoxalement ironique les malheurs de l’humanité.

Ce sourire incroyablement insolent…

Cette chanson qui n’admets ni mélodie ni paroles et qui n’a que faire des rimes…

Qui subjugue ma pensée et me fait louer des crimes…

Cette chanson aux maux de velours et aux phrases perméables…

Qui m’habite, qui m’obsède même quand il est l’heure d’aller à table…

Rimes anarchiques, aux termes tragiques, insoutenables...

Et pourtant mes bras oscillent au rythme de cet air démoniaque…

Pris en otages… Les nuages la supplient de s’arrêter…

Impassible, elle continue à sévir avec plaisir…

Tout le plaisir est pour moi…

J’essaie de nager mais comme chaque lundi, je me noie…

Accompagné de ces épines contendantes enrobées par de la soie…

Ce n’est ni du Lotfi Bouchnak, ni du Mozart ni même du Samir Loussif…

Ça a l’air d’être du Sofia Sadek.

Nullement tenté de vérifier, je reste passif…

Naïf, canif et tout ce qui ne saurait se terminer qu’en –if.

Je psalmodie avec ma voix aussi contendante que les épines de toute à l’heure.

La tristesse est un sentiment noble, je vous le confie et ce n’est pas un leurre.

samedi 4 octobre 2008

Dans l’ivresse de ma folie…


Je ferme les yeux et fais tourner le monde…

Je me laisse prendre par l’ivresse de mes mots…

Je goute aux cris éternels de ce piano qui a bien vieilli.

Je laisse mes chimères bercer mon insouciance que j’ai égarée quelque part du côté du Boukornine…

Vite !

Sers-moi encore une fois !

Do… Ré… Fa… Mi…

Le violon use de toute sa barbarie pour me mettre hors de moi. Pour me détacher de mon corps, pour me permettre de voler haut dans le ciel… De côtoyer ces oiseaux… De me baigner dans les nuages…

Je fredonne des airs que personne ne connaît…

Même pas moi…

Où suis-je ?

Où vivons-nous ?

Ne serais-je pas au paradis ? Ou est-ce cette fièvre qui m’a encore joué des tours ?

Si c’est le cas… Autant vivre en hyperthermie constante… et se droguer à la température…

Je me sens léger.

Je laisse la chorale guider mes pas…

Laaaaaaaaa La la laaaaaaaaaaaa…

Laaaaaaaaa La la laaaaaaaaaaaa…

Suis-je en train de perdre la raison ?

Ou ai-je raison de résonner de la sorte ?

Ce serait en quelque sorte ma raison d’état…

Et la raison du plus fort est toujours la meilleure…

La résonance de leurs voix a eu raison de mon âme hagarde par ces voix qui ne s’éteindront jamais…

Je me réveille brusquement…

Il est 4 heures du matin tapantes.

J’ai dû faire un mauvais rêve…

Une voix plus raisonnable me prévient que pour les hommes comme moi, il serait préférable de combattre la fièvre à coups de paracétamol.

Je vote à l’unanimité pour revenir sans tarder à mon rêve.

Et j’oppose mon véto à toute autre proposition.

Je suis fou, je le sais mais ne le dis surtout pas.

Je suis insensé et je le déclare « officiellement » tout bas :

« Adieu ma boussole. On se reverra au paradis ».