Les fidèles du Boukornine

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jeudi 18 février 2010

Habla (de l'arabe) y escuchamos




Elle est née artiste. Mort-née. Bornée. Chatouillant l’inspiration de tous ces chiens errants en mal d’être ce qu’ils sont et étant malgré tout, juste ce qu’ils essaient de brimer.

Marchant dans la brume épaisse des jours nouveaux. Tuant le temps à maintes reprises. Ce temps éternel s’estompe avant de renaître de ses cendres à nouveau.

Le temps ne renonce jamais. Mais elle a de ces abnégations, à faire douter un dinosaure de son existence.
D’ailleurs, ont-t-ils jamais existé ? N’eussent été ces foutus fossiles qui attestent de la véracité de leur passage…

En ce qui me concerne, je ne sais que son regard. Je ne comprends que son langage à peine balbutié dans la pénombre d’un 40° au soleil d’un 24 décembre ou d’un  35 du mois... Peu importe, après tout.
Je ne vis que de ses souffles ou de son spectre ou de sa vision trouble. Que sais-je encore ? Que dis-je ?

C’est l’effet enivrant d’un déodorant pour chiens aspergé en pleine face par accident ou par mégarde ou … Que puis-je avancer encore ?

Je cligne des yeux comme pour m’assurer de mon existence. Peut-être suis-je un dinosaure, on n’a pas retrouvé des fossiles de mon corps que je sache…
Cela m’inquiète outre mesure.

Mais rien que le fait de pouvoir cligner ses paupières tombantes par le poids des jours et des nuits éveillées, me rassure et apaise mon angoisse devenue insoutenable depuis que j’ai fini par savoir que X+Y égalent inéluctablement à Z.

Comment deux lettres ont eu le culot d’en égaler une autre…
C’est tout à fait hallucinant…

Dans mon délire je suture cette bouche qui me sert de parloir ou de source inépuisable de propos diffamatoire ou blasphématoire… Je suis un absurde notoire.

Je regarde un verre à la fois à demi-rempli et à l’autre moitié bien vide. Je ne sais plus quoi penser de cet ustensile qui représente le sort tragicomique qui m’est tombé dessus comme on lance un minable réfrigérateur dont le moteur a calé et dont la candidature pour réparation a été vite recalée.

Cette femme a accouché dans un taxi. Oui ! Je vous le jure !
C’est le taxiste qui a coupé le cordon avec une lame gilette qui trainait dans sa boite à gants pour je ne sais quel usage malencontreux. (Que vient faire malencontreux dans tout cela ?!)
Le bébé va bien. La mère est en bonne santé. Incroyable bonté divine !!
Des femmes accouchent en milieu médicalisé et risquent parfois très gros. Cette parturiente a un verre très rempli. Mais surement qu’il est quelque peu vide comme en témoigne la série de la voiture : 49. Elle ne devrait plus être en circulation.

La partie remplie a fini par inonder le vide qui le guettait de toute part… C’est l’effet tant escompté par les mesures d’arrosage par le judicieux système du goutte-à-goutte.

Des idées arrachées, détachées et recousues grâce à une poussiéreuse machine à coudre de marque Singer.
Un ensemble disharmonieux certes. Mais qu’importe ! Tant qu’on a l’ivresse, qu’on arrive enfin à tuer la tendresse et à déchainer un tant soit peu la liesse !

Ou peut-être pas… Que sais-je ?!

vendredi 7 août 2009

Nouvelles d’un Boukornine qui délaisse son Boukornine



Je donne de mes nouvelles à tous ceux que mes nouvelles intéressent.
Beaucoup de gens s’en branlent, j’en suis conscient, ce n’est pas nouveau.
Mais, au moins, je suis certain qu’il y a des personnes « sincères » qui liront ce billet en faisant mine de s’y intéresser.

Je vais bien.
Même si je suis malade.
Un peu.

C’est la faute à notre culture arabo-musulmane qui nous fait dire qu’on est au top de sa forme pile au moment où l’on se sent sombrer éloignant ainsi toute forme d’aide qui, seule pourrait nous être salutaire.

Dernièrement, lancé dans le bain d’une nouvelle expérience pseudo-littéraire palpitante, j’ai fait l’objet d’un monumental coup de ciseaux.
J’en ai perdu mon latin et même mon arabe dialectal.
Ainsi que l’envie, de tenir un stylo à bille ni même un porte-mine…
Comme si je n’avais plus envie de laisser transparaitre ma grise mine.

Mine de rien, ils ont triomphé.
Ils ont eu ma peau.
Moi qui me plaisais dans l’ultra confortable peau du pseudo-intellectuel, pseudo-écrivain, pseudo-talentueux.
Qui se dit qu’il sait qu’il est talentueux alors qu’au fond il a juste envie de faire semblant d’être talentueux.
Parce qu’être talentueux c’est bien beau.

Après tout, qu’est-ce que le talent ?!
Le talent n’est qu’un talon d’Achille de plus.
Le point faible de tout orgueil. Quoiqu’aussi le fondement de tout orgueil.
Le talent est relatif.

Je suis en tout cas très fort vis-à-vis de notre voisin quasi-analphabète si on ne comptait pas les journaux à deux balles qu’il se tapait à la place des gaufrettes pour accompagner son chocolat au lait matinal.
Ces journaux dont on dévore la rubrique sports, non pas par amour du sport, mais poussé par un élan des plus naturels de rentabiliser les six cents millimes qu’on eu la mauvaise idée de dilapider chez un marchand de journaux qui n’attendait que cela pour pouvoir vivre.

Oui, je divague…
Oui vous vous demandez pourquoi vous lisez ce billet.
Certains sont même là à se demander si c’est vraiment un billet.
Le billet étant un genre bien plus noble et pénible pour se laisser amadouer par des amateurs de mon envergure.

Mais non…
Je n’ai pas bu.
Enfin, je le crois.
Même si je n’en suis pas sur.

Les textes d’une inanité suprême de la lignée de celui-ci ont l’immense avantage de me faire sentir chez moi.
Parce qu’autrement, je n’aurais jamais eu l’assurance de les publier en hochant machinalement les épaules, comme je le fais en cette heure tardive d’un jeudi comme les autres.

mardi 21 juillet 2009

A combattre la lune, on finit toujours par triompher



Il était trois heures du matin, je me réveillais en sursaut d’un cauchemar qui avait trop duré.
Trop de sang, trop d’obscurité, trop de ténèbres brouillant l’horizon.

Mon corps était crispé, paralysé par la peur de l’inconnu habillé de cette noirceur morbide qui fait que la nuit, nuit gravement à ma santé.

Je sortis ma panoplie de cow-boy vieille de treize ans comprenant avec exactitude une ceinture, un sabre qui avait tout l’air d’une arme à double tranchant, puisqu’elle avait le tort d’être à la fois très lourde à porter mais de n’être aucunement tranchante, un révolver en plastique et un fouet que j’avais perdu de vue depuis que j’ai eu la mauvaise idée de le prêter à notre jeune voisin. (vas savoir à quelles pratiques il est en train de servir actuellement)
Ainsi, je me rendis sur le champ de bataille sans trop tarder. Je m’étais fixé rendez-vous avec la lune, mais elle n’eut même pas le courage de venir en entier.

Elle m’envoya un minable croissant lumineux, comme si elle sous-estimait la puissance de mes coups.

Comme il était de coutume de le faire, j’ai commencé par lancer un « dieu est grand ! » pour que la lune sache à quoi s’en tenir.
Je me suis battu et débattu pendant des heures entières. Je transpirais et usais de toutes les techniques que j’avais apprises dans la rue.
Mais à mesure que le temps passait, mes forces s’affaiblissaient et je commençais à douter de ma capacité à rentrer victorieux de cette éprouvante et interminable bataille.

C’était sans compter sur l’on-ne-peut-plus précieux soutien de dieu le tout puissant !
Puisqu’à 5h16 très exactement, la lune a fini par abdiquer !
J’ai fini par gagner !
La lumière du jour prit définitivement place.
Personne ne le sut à part moi, mais j’étais à l’origine de toute cette modification de la morphologie du monde. J’ai réussi à chasser la noirceur de tout l’univers.
Désormais, la population mondiale tient son héro !
Je serai toujours là pour déloger les mauvais esprits qui viendraient en toute inconscience s’aventurer sur ma planète !

Je passais la plus belle journée de ma vie.

Mais, je n’eus même pas le temps de savourer…. Vu qu’à 19h37, si mes souvenirs sont bons. La planète commençait à récidiver.
La lune comprit qu’elle avait affaire à un adversaire coriace et m’envoya cette fois-ci un croissant encore plus volumineux que la veille.
Fatigué, usé, éprouvé et ne sachant plus à quel saint me vouer… J’ai fini par avoir la lumineuse idée que pour vaincre irréparablement la nuit, la seule et unique alternative qu’il y avait était de fermer les yeux dés que la lumière du jour commençait à disparaître pour empêcher que l’obscurité ne hante notre âme ne l’abandonnant qu’après l’avoir dénué de toute inspiration, ingéniosité et de toute son essence.
J’ai été qualifié de fou allié, voire de fou à lier… Certains sont même allés jusqu’à me juger bon pour la guillotine.

Mais je sais que quelque part dans ce bas monde existent des aventuriers de ma trempe, je passerais le restant de mes jours à les rechercher. Mais un jour, je le sais, on s’unira pour faire abdiquer la nuit à jamais !

samedi 11 avril 2009

L’Association des Littéraires Anonymes

« Bonjour tout le monde.
C’est Samir.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

La vie m’a bousculé tant de fois. Ces méandres m’ont époustouflé, ma foi.
J’ai trouvé en ces mots un confort, un réconfort de tout ce que je n’aurai jamais et qui me tient à cœur… Tout ce que je n’ai jamais récité mais que j’ai toujours appris par cœur.
J’écris mes peines et mes joies, sur mon blog je suis le seul maître à bord, l’unique roi.
Je ne suis pas venu ici pour me désintoxiquer, loin de là.
Je suis venu partager mon expérience pour que d’autres âmes perdues, éperdues de littérature s’y mettent.
Parce que j’ai confiance en cette jeunesse qu’on sous-estime à mon goût. Cette même jeunesse qui sait créer un monde meilleur rien qu’en partant de la laideur des égouts.

C’est tout ce que j’avais à reconnaître. Tout ce que j’avais à dire.
Ceci n’est pas mon nom mais vous pouvez m’appeler Samir. »

« Au suivant… »

« Bonjour tout le monde.
C’est Jonathan.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

Toutes les filles s’étaient refusées à moi. Moi, qui cherchais désespérément à m’engager. Trop fragile pour m’engager avec l’armée, j’ai fini par m’engager dans des causes justes.
Je défends l’honneur des innocents derrière les barreaux, des jeunes militants pour leur survie, des opprimés et des laissés pour compte.
J’ai choisi d’honorer l’espèce humaine, de préserver sa dignité et d’être le gardien du temple sacré de la justice et de l’égalité.
Je ne suis certainement pas le seul, mais si je suis là aujourd’hui c’est certainement pas pour me vanter ou pour que vous m’applaudissiez.
Tout ce que je recherche, c’est de rassembler les masses dans ma direction pour qu’on puisse hausser de façon synchrone une même et puissante voix.
Pour que finalement, personne ne puisse nous chasser de notre voie.

C’est tout ce que j’avais à reconnaître. Tout le reste demeurera latent.
Ceci n’est pas mon vrai nom mais vous pouvez m’appeler Jonathan. »

« Au suivant… »

« Bonjour tout le monde.
C’est Feriel.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

Je suis cynique et mythomane.
Mon monde ne me plait guère.
J’arrive avec des lettres dans ma manne.
Je m’en vais avec un monde en pleine guerre.
J’écris que je souffre mais je ne souffre point.
Je clame qu’on me persécute, mais ce n’est pas vrai.
Je te dis que je suis maigre, et j’ai tendance à l’embonpoint.
Je réponds que je suis heureux des commentaires, mais je m’en fous de qui lirait.
Je les enrobe de mes belles paroles, je les emprisonne dans ma toile de mots volants.
Puis, je les regarde pleurer avec une jouissance qui me surprend.

Si je me suis permis de vous faire part de ma crise existentielle. C’est que dans mon organisme la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Je vous salue camarade, Que vous soyez moche ou belle.
Ceci n’est pas mon nom mais vous pouvez m’appeler Feriel. »

lundi 6 avril 2009

Les aveux d’un soir

Mon cœur… Mon unique espoir…
Mon immense désespoir…
Je n’aurais jamais imaginé pouvoir te le dire en face…

Mais avec ce crépuscule de printemps, tes yeux qui brillent, ta voix si douce, tes lèvres pulpeuses, ton visage angélique et tout ce que je n’aurai pas la présence d’esprit de citer…

C’en est trop pour moi…
Je le confesse, je le balbutie.

Je n’avais jamais bégayé auparavant. Aujourd’hui il m’est si pénible d’articuler ton nom pourtant composé de si peu de lettres.

Mon inspiration… ma muse…
Mon spleen et ma consternation…

Tu es si belle si sublime. Toutes les étoiles t’envient ta présence à mes côtés… Mais de toutes les étoiles c’est toi que je préfère, ton regard malicieux, ta mimique qui me fait toujours le même effet.

Tu me subjugue, tu sais…

Je sais pertinemment que notre amour est impossible car une étoile et un minable être humain ne pourraient jamais s’unir pour le meilleur et pour mourir…
Parce que les étoiles ne meurent jamais et que les humains périssent au bout d’un moment.

Mais toi mon étoile… mon illumination…
Tu me tues tellement de fois par jour.

On me demande ce qui me prend de vouloir à tout prix me refuser au monde.
Mais c’est parce qu’ils ne savent pas… que chaque nuit je veille jusqu’aux premières lueurs de l’aube dans les bras de mon étoile chérie…
Morphée m’accuse de trahison et a juré de ne jamais revenir.

Mais je la voie chaque nuit revenir, tête baissée implorer mon pardon… Rien que du fait que c’est avec mes mots qu’elle fait rêver les gens…
Je lui répète indéfiniment qu’il n’en pas question !

Cependant, il est une question dont j’ignore absolument la réponse…
Comment ne jamais célébrer notre union ? Sommes-nous vraiment si différents ? Notre amour ne pourrait-il par triompher de tous ces désaccords dont nous ne sommes pas coupables comme dans les romans du siècle dernier ?

« Carpe diem ! » me répondit-elle !
Vivons pleinement chaque instant, en gardant à l’esprit qu’un de ces jours on devra se laisser pourrir de solitude, chacun dans son coin…
C’est triste à mourir…
Mais rien que pour les moments qui me restent à tes côtés, la vie vaut bien plus que son pesant d’or et de diamants noirs…
Après, on verra bien…

dimanche 9 novembre 2008

Une chanson triste


Je fredonne cette chanson triste qui m’enivre et me fait balancer la tête dans tous les sens…

Cette même chanson qui évoque avec un ton paradoxalement ironique les malheurs de l’humanité.

Ce sourire incroyablement insolent…

Cette chanson qui n’admets ni mélodie ni paroles et qui n’a que faire des rimes…

Qui subjugue ma pensée et me fait louer des crimes…

Cette chanson aux maux de velours et aux phrases perméables…

Qui m’habite, qui m’obsède même quand il est l’heure d’aller à table…

Rimes anarchiques, aux termes tragiques, insoutenables...

Et pourtant mes bras oscillent au rythme de cet air démoniaque…

Pris en otages… Les nuages la supplient de s’arrêter…

Impassible, elle continue à sévir avec plaisir…

Tout le plaisir est pour moi…

J’essaie de nager mais comme chaque lundi, je me noie…

Accompagné de ces épines contendantes enrobées par de la soie…

Ce n’est ni du Lotfi Bouchnak, ni du Mozart ni même du Samir Loussif…

Ça a l’air d’être du Sofia Sadek.

Nullement tenté de vérifier, je reste passif…

Naïf, canif et tout ce qui ne saurait se terminer qu’en –if.

Je psalmodie avec ma voix aussi contendante que les épines de toute à l’heure.

La tristesse est un sentiment noble, je vous le confie et ce n’est pas un leurre.

jeudi 23 octobre 2008

بياع شكاير كحل في المارشي سنترال

نبيع شكاير كحل
في المارشي سنترال
في حياتي ما لقيتش الحل
وصعب عليا الحال

الشكارة بميا يا وكالة
سوم لا يقبل المنافسة
عندي سنين نسكن في وكالة
ولازمني نفرح بقطوستنا النافسة

الزوز بميتين يا مواطنين
ما نمدش يدي للطلبة
خلي يقولوا مسكين
يجي النهار وناكل الشلبة

الثلاثة بثلاثة يا رجالة
هيا مد يدك لمكتوبك
نخدم ونكد ولا نولي عالة
يا شمس الفقر ما حانش وقت غروبك؟

هيا خوذوا النهار راح
نقعدشي على شكارة حتى للعشية؟
في الخدمة يقولولي براح
في مملكة الأفراح المنسية