Les fidèles du Boukornine

Affichage des articles dont le libellé est association. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est association. Afficher tous les articles

mercredi 9 février 2011

Une association de blogueurs ! Pourquoi pas ?

L'idée a germé pendant des années.
Elle a engendré des querelles, des débats, des centaines de billets, de messages et d'avis sans jamais trouver un terrain d'entente.
Vu que l'un des fondements du blogging c'est l'anonymat, non pas seulement dans les pays sur lesquels plane l'ombre dictatoriale d'une oligarchie qui défend violemment son pouvoir mais aussi dans des pays comme la France et cela afin d'éviter toute embrouille liée à son activité de blogueur et de pouvoir écrire librement.

Les blogueurs, dans le sens large du terme, à savoir les utilisateurs de Facebook et de twitter compris (définition des médias tunisiens) sont des personnes menacées, sans vouloir se faire passer pour des victimes.
Sous Ben Ali, bloguer était une activité à risque. Slim Amamou, Hamadi Kaloutcha, Azyz Amamy et Fatma Arabicca, un peu plus tôt, peuvent en témoigner. Et cette liste est loin d'être exhaustive.

Après le 14 janvier, on a tort de croire, même pour les plus optimistes, à un changement radical et immédiat de cette situation.
Rome n'a pas été construite en un jour, les nostalgiques de la dictature et de la violence à l'égard de ces blogueurs, véritables piliers de cette révolution et dernier rempart face à ces pseudos journalistes passés maitres dans l'art de la désinformation.
Les témoignages de personnes qui ont été sujets de menaces, de coups de téléphone douteux, piratages de compte et autres procédés douteux, rien que ces derniers temps, se comptent par dizaines.
Par ailleurs, un virage dictatorial à l'issue de notre révolution est toujours à redouter. Il ne faut pas dormir sur ses deux oreilles...

Cette association aura pour but de défendre les blogueurs, de les rassembler, de susciter des vocations et de dénoncer tout dépassement à l'encontre de ces jeunes gens qui se sont fait un point d'honneur de chercher la vérité à la source et usant de leurs propres moyens contournant ainsi les barricades d'une presse supposée libre mais qui ne l'est pas toujours.

Je soumets à votre bienveillance cette idée vieille comme le monde mais ô combien importante à mes yeux.
J'espère que je ne serai pas le seul !
A bon entendeur !

samedi 11 avril 2009

L’Association des Littéraires Anonymes

« Bonjour tout le monde.
C’est Samir.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

La vie m’a bousculé tant de fois. Ces méandres m’ont époustouflé, ma foi.
J’ai trouvé en ces mots un confort, un réconfort de tout ce que je n’aurai jamais et qui me tient à cœur… Tout ce que je n’ai jamais récité mais que j’ai toujours appris par cœur.
J’écris mes peines et mes joies, sur mon blog je suis le seul maître à bord, l’unique roi.
Je ne suis pas venu ici pour me désintoxiquer, loin de là.
Je suis venu partager mon expérience pour que d’autres âmes perdues, éperdues de littérature s’y mettent.
Parce que j’ai confiance en cette jeunesse qu’on sous-estime à mon goût. Cette même jeunesse qui sait créer un monde meilleur rien qu’en partant de la laideur des égouts.

C’est tout ce que j’avais à reconnaître. Tout ce que j’avais à dire.
Ceci n’est pas mon nom mais vous pouvez m’appeler Samir. »

« Au suivant… »

« Bonjour tout le monde.
C’est Jonathan.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

Toutes les filles s’étaient refusées à moi. Moi, qui cherchais désespérément à m’engager. Trop fragile pour m’engager avec l’armée, j’ai fini par m’engager dans des causes justes.
Je défends l’honneur des innocents derrière les barreaux, des jeunes militants pour leur survie, des opprimés et des laissés pour compte.
J’ai choisi d’honorer l’espèce humaine, de préserver sa dignité et d’être le gardien du temple sacré de la justice et de l’égalité.
Je ne suis certainement pas le seul, mais si je suis là aujourd’hui c’est certainement pas pour me vanter ou pour que vous m’applaudissiez.
Tout ce que je recherche, c’est de rassembler les masses dans ma direction pour qu’on puisse hausser de façon synchrone une même et puissante voix.
Pour que finalement, personne ne puisse nous chasser de notre voie.

C’est tout ce que j’avais à reconnaître. Tout le reste demeurera latent.
Ceci n’est pas mon vrai nom mais vous pouvez m’appeler Jonathan. »

« Au suivant… »

« Bonjour tout le monde.
C’est Feriel.
Ceci est en fait, loin d’être mon vrai nom. Mais ici, vous m’appellerez ainsi et je répondrai.
Je voudrais commencer une nouvelle vie.

Je suis cynique et mythomane.
Mon monde ne me plait guère.
J’arrive avec des lettres dans ma manne.
Je m’en vais avec un monde en pleine guerre.
J’écris que je souffre mais je ne souffre point.
Je clame qu’on me persécute, mais ce n’est pas vrai.
Je te dis que je suis maigre, et j’ai tendance à l’embonpoint.
Je réponds que je suis heureux des commentaires, mais je m’en fous de qui lirait.
Je les enrobe de mes belles paroles, je les emprisonne dans ma toile de mots volants.
Puis, je les regarde pleurer avec une jouissance qui me surprend.

Si je me suis permis de vous faire part de ma crise existentielle. C’est que dans mon organisme la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Je vous salue camarade, Que vous soyez moche ou belle.
Ceci n’est pas mon nom mais vous pouvez m’appeler Feriel. »