Les fidèles du Boukornine

jeudi 15 septembre 2011

Pour elle...





Pris au piège dans son sourire. Je ne me débats point. Je ne cherche pas à fuir. C'est à travers elle que je m'évade.

Je vois dans ses yeux la violence du syndicalisme, et la délicatesse d'une transition démocratique dans un pays trop attaché à ses valeurs tiersmondistes.
Pour ce qui est des élections, j'ai déjà un parti pris pour son visage.
De l'extrême gauche à l'extrême droit et même d'un point de vue centriste, elle me fait rêver.
Ni régime parlementaire ni présidentiel. Sa taille de guêpe n'a nullement besoin de régime.
Ses traits sont musulmans, sa dentition chrétienne, sa chevelure juive et son sourire sioniste. Me concernant, je dois avouer que "I laïque"

Le Bon Dieu vit dans l'éclat de son regard. Et moi, je crois en Dieu. Le créateur et la création se confondent en l'espace d'un clin d'oeil magique qui résume en un instant des millions d'années, des civilisations entières. 

Tenir la main de ma resplendissante demoiselle, la regarder en silence avec des yeux baignés d'émotion, espérer secrètement être encore là quand les rides plisseront son visage. C'est ça l'amour, mon fils ! 

Au clair de lune et de son triste reflet sur le port de Sidi Bousaïd... Je bois ses paroles calmement, religieusement. Je m'enivre de la musicalité de sa voix. Sa classe princière m'étourdit. Je ne vois plus qu'elle. 
Le monde s'arrête de tourner. Le monde se tait un moment pour laisser aux deux âmes sauvages le bonheur de s'apprivoiser. 

Une brise marine vient titiller les sentiments et attiser le feu de leur passion.
Les étoiles se regardent timidement, un léger sourire au coin des lèvres comme pour dire leur immense honneur d'assister en direct à la naissance d'une légende. 

"J'ai fait ce rêve étrange où je suis tombé sur de très beaux diamants, où j'étais devenu un homme à la richesse inestimable. En me réveillant, j'ai pu comprendre que ce trésor qui m'est arrivé par enchantement c'était toi !"

Elle sourit, ne dit mot.
Le Boukornine, qu'on devine au loin dans cette nuit automnale à la chaleur collante, semble plus que jamais majestueux, plus que jamais heureux, plus que jamais fier de son enfant. 

Une tasse de thé aux pignons fit soudain, irruption dans ce rêve qui a pignon sur rue.

Puis, dans cette spiritualité ambiante, ces deux êtres souriants se levèrent, se prirent la main et s'éloignèrent, s'enfonçant doucement dans l'inconnu. 
Depuis, je ne les vois plus, mais ce flou, vois-tu mon enfant, c'est ça l'amour...  


5 commentaires:

Anonyme a dit…

C trop beauuuuuuuuuuuu !!!! <3

Béa a dit…

Toujours la plus belle plume pour moi, indétrônée à ce jour !

Anonyme a dit…

Elle beaucoup de chance d'avoir un poète ton amoureuse !!

Youssef a dit…

Oh c'est grave mon fils :-P

Anonyme a dit…
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