Les fidèles du Boukornine

samedi 10 septembre 2011

Vous voulez la démocratie ? On va vous faire payer !






La démocratie... La souveraineté du peuple... "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple" comme dirait Abraham Lincoln.

On en a tellement rêvé, qu'un jour, le rêve s'est fatigué et a légué nos espoirs trop encombrants à la réalité.
108 partis politiques se disputent maintenant 217 sièges pour rédiger la nouvelle constitution tunisienne et écrire par la même occasion un des passages les plus importants de ce "petit pays d'Afrique du nord".

Depuis, on n'a de cesse de nous le faire payer.
Les coups d'état policiers se multiplient avec des insurrections et des désertions de policiers qui croient (peut-être tristement à raison) avoir le droit de vie ou de mort sur cette nation qu'ils ont opprimée depuis des décennies.

Les forêts prennent feu simultanément dans des circonstances mystérieuses emportant des centaines d'hectares de paysages pittoresques et d'oxygène, faut-il le rappeler.

Pour peu qu'une question sérieuse soit discutée, le tribalisme éclate comme par magie, par ci et par là obligeant le gouvernement à faire du chantage.

On vous offre la sécurité en contre-partie de votre droit de manifester !
Si par malheur, une bande "d'irresponsables" ose quand-même défier les lois du Béji le Tout-Puissant dans une manifestation pacifique ! C'est la guerre annoncée !

Après avoir décimé les quelques dizaines de manifestants effarés, dans la nuit, surviennent des braquages, des prises de villes par des salafistes.

Le tunisien lambda qui n'a jamais rien demandé à personne, en arrive même à regretter Ben Ali ! Et ce n'est pas un cas isolé !
"Au moins il nous offrait la sécurité !"
"On ne mérite pas la démocratie !"
Que de conneries, n'ai-je entendu.

Et puis, au moment où l'on s'attendait le plus à des candidats pour les élections. On nous gratifie de Candida Albicans (qui est un champignon opportuniste polyvalent).
Des footballeurs, des RCDistes confirmés, des chanteurs de cabaret, des incultes en somme à qui on demandera d'écrire une belle page de notre histoire, eux, pour qui aligner trois fautes en un seul mot ne relève nullement d'un exploit.

Et on nous sort la fameuse histoire du référendum, juste avant la campagne électorale. Ils investissent les médias, ils nous sortent les arguments qui plaisent. Ils misent sur la peur du tunisien moyen.

On a voulu vraisemblablement nous dégoûter de cette démocratie dont on a si longtemps rêvé.
Malheureusement pour eux, on bataillera à corps défendant pour que la date du 23 octobre ne soit pas reportée à nouveau.
Pour la première fois de son histoire, le peuple tunisien aura le choix.
Quels que soient les choix de la majorité, il faudra respecter.
Honte à vous, contre-révolutionnaires acharnés ! Si vous aviez servis votre pays avec autant de conscience, on serait un pays développé.
Cela dit, vous avez choisi votre camp. L'histoire ne vous le pardonnera jamais.
Un de ces quatre elle vous chiera comme elle a fait avec votre saint-patron !
Et croyez-moi, on sera son laxatif ! 

1 commentaire:

Red Lord a dit…

C'est une période de transition et un mal nécessaire n'oublions pas, passer d'un régime dictatorial à une démocratie ne se fait pas sans peine, chaque naissance se fait dans la douleur, c'est le prix de la vie.