Les fidèles du Boukornine

samedi 29 août 2009

Texte hallucinogène



A base de métaphores, de comparaisons, d’oxymores et d’autres procédés (douteux) d’écriture.

En employant le passé simple de l’indicatif et l’imparfait du subjonctif comme pour dire qu’il ne susse pas mais qu’il ne fusse pas innocent pour autant…

S’efforçant d’être objectif pour écorcher vive une vérité d’une hypocrisie inouïe en s’aidant d’un sabre trempé dans de l’encre de chine en guise de plume.

Un texte à mi-chemin entre la poésie et la prose qui pose des verbes, des noms masculins émasculés par la force des choses.

Un texte aux appas certains qui allèchent plus d’un. Un texte fait entièrement à la main avec du cuir de daim.

Un texte qui rend la liberté aux oiseaux emprisonnés pour peu qu’il les entende chanter et qui traite des plus grands maux du monde avec une incroyable légèreté.

Un texte intemporel qu’on lira dans mille ans pour dire que l’on ne comprend pas ces divagations blasphématoires.

Un texte que l’on psalmodie du bout des lèvres de peur d’être surpris à regretter le temps où les gens écrivaient leur peines mais ne pleuraient pas, ne trouvaient aucune gêne à retranscrire les dimensions de leur pas.
Pour que justement dans mille ans, un jeune ado boutonneux perdu dans l’amour d’une console de jeu sache à quoi ressemblait la face du monde à notre époque.

Texte très souvent porté vers la poésie qui sent le moisi et dont les méthodes de persuasion s’apparentent à celles des nazis.

Quelques mots subtils, fragiles mais non moins agiles qui s’étendent, attendent et prétendent pouvoir agir.

Sacrées maudites lettres, qui ont marre d’avoir du mal et ont tellement envie d’être.

Elles partent déjà pour de nouvelles pages et avant de s’évanouir dans la pénombre, clament avec rage : « A bas les syllabes qui nous enchainent, bandes d’écervelés laissez les lettres prendre les rênes »

1 commentaire:

okpoesie a dit…

Bonjour,

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