Les fidèles du Boukornine

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vendredi 23 décembre 2011

Monologue d'un condamné à aimer son pays à perpétuité




Il est temps de dormir.
Mais comment fermer l'oeil quand ta terre fraîche agonise ?
La dictature te souhaite la bienvenue.
Les assoiffés du pouvoir sont tous aux aguets pour violer ton histoire, la dignité de ton peuple, sous-couverts de la religion, un viol qui se veut halal.
Tunisie, je t'ai sous la peau, je t'ai dans mes sanglots, dans mes rêves et mes réveils difficiles.
Tunisie, je t'ai dans mes frissons, dans mes larmes et quand je trébuche.
Tunisie, j'ai le nez qui coule et le navire de mes utopies qui fait naufrage.
Tunisie, je ne te demande rien, juste le soin de porter haut ton étendard.
Tunisie, je ne crois pas en l'euthanasie, je crois en un Tout-Puissant, je crois en son pouvoir à assurer ta résurrection.
Tunisie, on parle déjà de censure, de népotisme et d'ingérence.
Tunisie, de ta révolution populaire pour la liberté et la dignité, il n'en est foutrement rien !
Tunisie, tes pauvres meurent encore de froid, tes chômeurs se tournent encore les pouces, tes damnés sont plus que jamais regardés de travers et tes marginaux encore oubliés.
Tunisie, tu ne t'en es toujours pas remise de tes anciennes blessures que tes vieux démons resurgissent pour t'asservir à nouveau.
Tunisie, je ne suis qu'un coeur, que deux poumons et qu'un seul et unique foie. Mais j'ai foi en toi, en ton peuple si "stupide" soit-il comme dirait Taoufik Ben Brick de voter délibérément pour sa prochaine dictature.
Tunisie, je dors chaque soir sur l'espoir de te voir heureuse et je me lève tous les matins sur la douloureuse désillusion de te voir prise dans les mailles des mêmes filets qui t'ont paralysé autant de décennies.
Tunisie, je ne m'en irai la conscience tranquille que lorsque je t'aurais offert mon âme et mon corps et tout ce que j'aurais économisé jusqu'ici.
D'ici là dors sur tes lauriers ! Je veille au grain pour que personne ne touche à un poil de ton histoire, de ta  civilisation et de ta formidable présence.
Tunisie, quel sort m'as-tu jeté pour que je ne puisse voir qu'à travers tes yeux ? Respirer que par tes arbres perchés ? et m'exprimer qu'à travers l'harissa avec laquelle tu m'as gavé ?
Quel qu'il soit ne m'en exorcise pas, de grâce ! Combien d'Hommes payeraient de leurs vies pour vivre le centième de mes émois !
Je prend Dieu à témoin, je t'aime de ta Bizerte à ta Borj El Khadhra ! De ta Gammarth à ta Cité Ettadhamen ! De tes bourgeois hautins à tes miséreux condamnés à avoir faim et froid !
Je ne sais pas si cela t'importe ou te procure-t-il une quelconque satisfaction, je sais seulement que tu es belle, que tu coules dans mes veines et que ton adoration est jouissive.
Dors bien ! Fais de très beaux rêves de dignité, de liberté et de démocratie ! Je garde l'oeil pour mordre jusqu'à la moindre intention malveillante. 

dimanche 27 novembre 2011

Requiem pour une révolution



Il est 3 heures du matin. J'ai des milliers de choses à faire demain.
Mais je n'ai pas sommeil.
Je pense à toi, à moi et à nous deux... à tout ce que l'on a pu vivre et à nos larmes de joie, aux coups de matraque, à ma vie sans toi, à mes innombrables nuits blanches, la peur au ventre et le coeur enflammé.
Je pense à Rdayef en 2008, à Fahem Boukaddous, à Taoufik Ben Brik, à Zouhaier Yahiaoui, à tous les autres et à nos rêves perdus.

Au clair de lune, je vois le diable danser, j'entends au loin les pleurs des anges, viens ma Tunisie, éloignons-nous de ce brouhaha.

Il fait beau. Le ciel est dégagé. Un temps idéal pour s'en aller. Le moment opportun pour que le monde s'arrête de tourner. La dictature de la rue s'installe, Tunisie, on est dans la merde, toi, carrefour des civilisations et pays d'ouverture depuis toujours.

Des barbes décident de dégager des profs de dessin des lycées, des profs universitaires à la tenue pas homologuée. Des barbes dévorent les libertés individuelles impunément et personne ne s'indigne de ce qui t'arrive, personne ne condamne. On essaie juste de juguler la furie des esprits sclérosés. En attendant... Mais qu'attend-on au juste ? !

Viens ma Tunisie. Je n'ai d'yeux que pour toi. J'ai vendu mon âme pour te voir heureuse. Mais aujourd'hui plus rien n'a de goût. Tu brûles. Tu pleures. Non ! Il ne le faut pas !
Ben Ali, le dictateur s'est envolé, souviens-toi ! Quel beau jour, c'était !

Ta terre est chargée en souvenirs glorieux depuis la nuit des temps, de Hannibal Barca à AbdelAziz Thaâlbi en passant par l'abolition de l'esclavage et la première constitution arabe ! Ta terre a vu bien pire ! Et elle s'en est toujours sortie indemne, grandie, plus forte, plus belle, toujours, encore et à chaque fois avec le même sourire, la même assurance, la même fougue, la même légèreté !

Viens, montons les escaliers de l'Africa. Contemplons Tunis, la nuit, splendide comme jamais.

Ma Tunisie, ils ont brûlé ton drapeau, égorgé ta révolution, donné à tes yeux rieurs des allures afghanes au nom de je ne sais quel dieu, de je ne sais quelle cause.

Essuie tes larmes, ma patrie, tu ne peux pas mourir car tu es éternelle, tu ne peux t'estomper car tu es infinie. Tu ne peux t'incliner car tu es invulnérable.

Souris ! le monde nous appartient.

On forcera le destin. On créera l'espoir du milieu des ténèbres. On creusera des sillons dans la terre boueuse et on en fera des routes pour aller de l'avant. On séchera tes larmes. On desserrera l'étau qui t'étrangle. On rationalisera l'aléatoire. On perpétuera l'éphémère. On soignera ton insomnie. On camouflera tes cernes. Ton sourire brillera à nouveau sur nos vies ternies depuis que tu fais grise mine. On amnistiera tes espoirs condamnés à mort. On reconquerras ta liberté. On ne desserrera jamais plus nos poings. Tu nous trouveras au moindre besoin, à la moindre occasion, à l'affût pour te porter secours.

Si de tout cela, il n'en est rien. Si je me berce d'illusions. Si la perdition est inévitable. Si je ne puis rien faire pour toi.
Sache que je me battrai jusqu'au bout pour que tu ne sombres jamais, quitte à perdre ce que j'ai de plus cher.
Sache que je te donne en offrande mon âme et tous mes organes, puisses-tu en faire bon usage, puisses-tu saisir un jour à quel point je t'aime.

Je serrais ta main. Tu me dirais que tu m'aimes. On nous jetterait au feu. On mourrait heureux. On nous enterrerait ensemble. Je serai ta vie et s'il le faudra, ta tombe. Je serais ton hirondelle et ta colombe et pour s'occuper on creuserait des catacombes.
On bâtirait un monde dans l'au-delà où l'on vivrait d'amour, où l'on chanterait la nuit et où l'on dormirait le jour.

Mon pays, je crois en toi, même s'il fait noir. Peu importe si j'en tremble, vivons ensemble ou à défaut, crevons ensemble.

dimanche 1 mai 2011

نْحبِّكْ يَا تُونس

تهون الحياة خمسُ مرّاتٍ في اليومِ الواحِدِ في حُبِّكِ يا تونسُ.

تَبكي عينايَ لأنّي لم أستَشهِد يومًا في عِشْقِكِ ويطيرًُ القلبُ فَرَحًا بِأنّي حَيٌّ أُرزَقُ لِأَرْزُقَ تُرابَكِ قُبلَةً على الجبينِ وعَشرةً على الوجنتيْن.

إنتي باب الجنّة والمْجاز، إنتي في الشّبوبِيّة إعجاز، إنتي بِنّة على بِنّة، إنتي الوطِيّة إنتي الحِنّة، إنتي الأُمّ، إنتي الكِنّة.

ماحبّيتش وعُمري ما نْحِبّ و طول عُمري في عوض نْصبّح نْسِبّ، ما نْفَرّق بين قصورات وخرب، كي ريتك قُلت هذه هيّ، أميرة الحضارات المِنسيّة، آلهة الجمال والحُرّيّة.

بترابِك بشطوطِك، بوْلادِك بجدودِك، بفُمِّك بخْدودِك، بأَرضِك بحدُودِك، بصَحرتِك بهَبلتِك، بجْفاك بلَمْستِك، بهَوانِك بقُوّتِك، بلْحيك بيسارِك، بشْوارعِك بدْيارِك.
حَبّيتْ فيك روحِك الخفيفة، الخليط بين ريحة الياسمين والجّيفَة، عينِيك وأجْفانِك، كراسِيك وأكْفانِك.

حَبّيتِك حتّى ماعادش الحُبّ، حَبّيتِك كيما يَحْكيوْ في الكتُب، بلا طمع في فلوسِك ولا في مناصب، غير مشمومِك قُدّامي وأنا شايِخ ناصِب.

يا تونِس إسْمَعني نَحكيلِك حكاية، حُبّي ليك عُمرو ما يكون ليه نهاية. في أرضِك تولِدت وفي ترابِك يِدفنُوني، وكلامي عُمرو ما يِتبَدِّل ولو تعمِل فِيَّا الدُّونِي.

موعِدنا في تُمْبُك جويلية نهار عيد ميلاد جديد، نهار إنتخاب المجلس بإرادة شَعبِيّة من حَديد، وأنا بحُكم الأغلَبِيّة راضي والله على ما أقوله شهيد.

jeudi 7 octobre 2010

Qui défend les droits du peuple tunisien ?

Cela fait quelques jours que je ne dors plus.
La cause ?
Les images poignantes du public espérantiste victime d'une sauvagerie sans précédent de la part des forces de l'ordre égyptiens qui ont visiblement très mal pris qu'une dizaine de personnes allument des feux de Bengale dans les gradins du stade du Caire.

Quand ils subissaient l'impensable barbarie des policiers, le public, ne sachant plus à quel saint se vouer, se mit à entonner notre hymne national:
"Houmet al hima ya houmet al hima
halommou halommou li majd ezzaman,
Lakad sarakhat fi ouroukina eddima,
namoutou namoutou w yahia al watane"
à traduire:
"Ô défenseurs de la Nation, allons à la rencontre de la gloire !
« Mourons s'il le faut pour que vive la patrie ! »
Clame le sang qui coule dans nos veines."

Avant de conclure avec les deux vers de Aboulkacem Chebbi que je ne saurais citer sous peine de ne plus pouvoir continuer mon récit.

D'ailleurs, je suis malade de ce que j'ai vu. Je suis troublé, attristé, peiné, outré, révolté...
Couverts du drapeau national tunisien, ces jeunes instruits pour la plupart se sont trouvés face à face avec un bourreau qui leur a adressé sans se poser de questions des coups de matraque meurtriers...
J'en perds la suite de mes idées, ma logique, mon sang froid, ma raison... Je ne suis plus.

La police égyptienne mondialement et tristement connue pour ces nombreux cas de transgression des droits de l'homme les plus élémentaires, s'en est prise à mon peuple.
Or, je suis mon peuple.
Qu'ils soient ivrognes, pieux ou agnostiques. Riches, pauvres ou faisant partie de la classe moyenne. Je représente mon peuple totalement et complètement.
Et mon peuple me représente à chaque fois qu'il quitte le territoire ou qu'il se mesure à des étrangers quelque soit la compétition ou la discipline.
Quand Mohamed, Larbi, Sadok et les autres se sont pris des coups de matraque, je les ai ressenti ici, chez moi, dormant bien au chaud dans mon lit douillet.
J'en garde encore des stigmates indélébiles.
Je n'en pleure pas, parce que je ne sais plus pleurer, même si l'envie est tellement forte...

Après avoir craint pour leurs vies et avoir été arrêtés pour beaucoup, marqué au fer rouge pour les autres et à la matraque et aux poings parfois, ces gens là s'en sont pris plein la gueule de la part des médias égyptiens.
Ils ont été trainés dans la boue par nos amis de "Omm eddonya" avant d'être désavoués par les leurs.
Le Bureau directeur de l'espérance et le bureau fédéral de football tunisien présente ses excuses au nom du peuple tunisien pour ce hooliganisme de cette "frange égarée"...

Pourtant, sur les images, cette frange n'a été égarée que par la férocité de la police égyptienne.

Ne s'en est suivi aucun témoignage de sympathie, aucune défense acharnée et aucune intervention de l'ambassade qui vaille la peine d'être citée.

la "frange égarée" est écrouée au Caire et Dieu seul sait comment ils sont traités par ces bêtes féroces inhumaines. Mais, suis-je le seul à m'en inquiéter ?
Ils encourent jusqu'à cinq ans de prison, suis-je le seul con à en perdre le sommeil ?
Ils sont coupables d'avoir allumé des feux de Bengale ? De s'être défendu quand les policiers égyptiens les ont dévoré sans vergogne ?
Cinq ans ? putain... J'en perds les pédales...
Même pas la possibilité d'être rapatriés pour l'instant ?
Suis-je le seul à y voir une intolérable injustice à l'encontre de onze de nos ressortissants ?

Qui est là pour nous défendre ?
Nous sommes citoyens d'un beau pays nommé Tunisie.
Nous payons les impôts et nous suons sang et eau pour que des responsables ventrus, moustachus et écœurants de suffisance en venant se la péter dans le JT à propos de classements bidons où l'on est premier dans le monde arabe et le continent africain dans la qualité de "survie" notamment.
Nous subissons chaque année des accidents de transports en commun qui tuent plus que ne le fait le SIDA.
Aucun responsable n'est désigné. Aucun coupable n'est reconnu.
Pourtant, nous nous taisons, en attendant sagement que des problèmes techniques ou des freins défaillants viennent mettre un terme impunément à notre minable existence.

Cependant, quand nous sortons en dehors de nos frontières, Nulle aide, nulle reconnaissance, nulle solidarité et nulle pitié.
Pourtant, c'est notre droit d'être protégés et de voir nos intérêts défendus par l'état où que nous allions. Nous ne demandons pas la lune.
Juste un peu de décence et de dignité.

Touche un cheveu à un marocain ou à un algérien en Tunisie ou partout ailleurs et leur ambassade et leur consulat monteront aussitôt au créneau pour te corriger sévèrement.
Quant à nos ambassades et nos consulats, ils sont atones et léthargiques quand il s'agit de nous secourir.

Nous sommes tunisiens, nous en bavons pour avoir un simple VISA touristique pour le présumé "paradis" schengen, nous n'avons pas de presse digne de ce nom, nous n'avons pas de vie politique épanouïe ni de débats qui mériteraient d'être suivis et pourtant nous restons dans notre pays, nous militons pour lui permettre de gravir doucement mais surement les échelons du développement.
Alors, faites votre travail convenablement. Ce n'est pas une faveur que je demande, mais votre devoir de nous défendre que j'exige...

Pour cloturer en beauté, je cède finalement la parole à Aboulkacem Chebbi, le plus grand poète tunisien:

"Lorsqu'un peuple veut la vie, force est au destin de répondre
Aux ténèbres de se dissiper et aux chaînes de se rompre !"

dimanche 17 janvier 2010

حتّى أنا مدوّن وطنيّ

توّة مديدة كبيرة و أنا غايب و موش لاهي بالخنّار إلّلي قاعد يصيرفي ها البرّ.
أما فمة كلام لازم يتقال.
من أقصى مظاهر التّخلّف تخوين الرأي المخالف و الإدّعاء إحتكار الوطنيّة.
توّة مدّة دخلوا معانا في البلوغوسفار جْمَيْعة يمثلوا في التيار التجمّعي و فيسع ما طاحوا يعطيوْ في الدروس للعباد ويخوّنوا و يعطيو في شهايد الوطنية لكل من ينضمّ فرحًا مسرورًا لظاهرة الشكر الأعمى.
أنا شخصيّا تْسَبِّيت ولكن والحمدلله لا تربيتي لا أخلاقي لا قرايتي يسمحولي باش نطيح للمستوى هذا.
فمة برشة ناس تدّعي حب تونس خاطر قاعدين يتمعشوا على ظهر الشعب و مساعدتهم الحكاية.
ملخص الحديث هذه تدوينة مساندة للمدون تيتوف و محاولة منّي باش نْعقِّل "المدونين الوطنيين" فماش ما يهديهم ربي و ينقصوا من التبوريب والرّيق البارد.
ماهمش يحكيو مع كمشة جُهّال باش تجد علينا لغة إلي الوطنيّة هوما خلقوها وهي حكر عليهم.
يا تقدّروا المخاطبين متاعكم و تقدّروا آراءهم يا أقعدوا سبوا العباد وأعملوا القائمات متاع الخونة في عوض ما تتلهاو بالرسمي.

يزّينا ما ضحّكتوا علينا عباد واحنا ساكتين.

ها البلاد المباركة مش متاعكم. ها التراب مش مكتوب باسمكم. تونس بلادي وبلاد كل التونسيين (تظهر بديهية الحكاية أما بالنسبة ليهم صعيبة فهمها)
هيا بخاطركم، عندي بزايد تحدّيات حتى أنا باش نرفعهم.

وانشالله تكون وصلت للمعنيين

lundi 7 septembre 2009

Le patriotisme à la tunisienne à travers l’exemple de l’équipe nationale de football

J’ai parlé à des individus de différentes nationalités, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, instruits ou incultes, riches ou pauvres…

Ils s’accordaient tous à vénérer leur pays d’appartenance, à aimer leur hymne national et adorer les couleurs de leur drapeau en dépit des innombrables reproches qu’ils auront à formuler quant aux différentes manières avec lesquelles il est géré.

Mais ô grand jamais, je n’ai pu comprendre comment des énergumènes comme j’en croise par centaines dans ce bled clament fièrement leur déni de leur patrie et leur haine de leurs couleurs.
Imaginez que même en regardant un match de foot d’une extrême importance dans lequel son équipe nationale est l’un des partis, on puisse s’attrister de la victoire des siens.

C’est une idée que je ne suis pas arrivé à concevoir.
Comment peut-on naître, vivre, se nourrir et à priori être destiné à mourir dans ce pays et n’avoir même pas l’infime sympathie pour cette terre ?

Quand je vois des palestiniens lutter témérairement pour que puisse exister un état palestinien…
Quand je vois comment des libanais sont bombardés nuit et jour, perdent des êtres chers et ne pensent même pas à s’exiler pour fuir le massacre…

Dés que tu parles à un tunisien lambda, au-delà de son irrésistible envie de quitter le territoire national, il arrivera très rarement à s’opposer à cet appétit gargantuesque d’injurier son propre pays.

Pire encore, n’a-t-on pas entendu parler de cette pièce de théâtre tunisienne dans laquelle la réplique dénigrant la nation « dinomm hal bléd » soit accueilli avec des acclamations à tout rompre d’un public en mal d’insultes vis-à-vis de son bled.

De quel patriotisme parlons-nous donc ?

Le patriotisme est une idée désuète dans nos contrées, un fantasme que le peuple ne pourrait jamais assouvir, une légende selon laquelle un jour on a pu aimer ce pays dont l’histoire est toutefois riches en pages dorées.

Pourtant, des gens sont morts pour offrir l’indépendance aux tunisiens.

Des hommes ont laissé leurs familles et se sont isolés dans les montagnes au péril de leurs
vies et ont été baptisé les « fellagas » pour que je puisse aujourd’hui fredonner impunément une chanson des Beatles.

Que l’on s’obstine à vénérer « Ettalien » et à cultiver ce rêve inaccessible de bonheur et de succès, on pourrait très bien comprendre en voyant les conditions dans lesquelles vivent certaines familles mais qu’on en arrive à haïr le pays et à ne voir aucun charme dans le drapeau couleur sang flanqué d’une étoile et d’un croissant, c’en devient sérieusement révoltant !

jeudi 23 octobre 2008

بلادي


يا بلادي يا غالية علينا
أحنا اللحم وإنتي السكينة
أعمل بينا ما تريد
السبة منك تغريد

إنتي المنبع و الأم الحنون
ما تسواكش أموال قارون
نتمنى نكمل فيك عمري
وهبتك حياتي وسلمتلك أمري

الخصاصة موش نقص في المال
وإنما كي يضعف الحال
وتسيل دمعة جديدة
بالوحشة لبلادي البعيدة

إذا تغنيني يا تونس سعيك محمود
وإذا الفقر كلاني بحكمك راضي
مهما يغريني الغرب نوعدك بالصمود
أحكم يا وطن، أنا المتهم وإنتي القاضي