Les fidèles du Boukornine

mercredi 9 juillet 2008

Le prince Si Slaheddine Bey

photo de Lamine Bey (le père de Slaheddine Bey)


Comment parler d’Hammam-Lif sans faire l’éloge de ce personnage emblématique de la ville ?

Ce fils de Lamine Bey était passionné de sport et particulièrement de football et en meneur d’homme invétéré il avait su conjuguer les talents de jeunes venus de toute part pour former l’une des équipes les plus redoutables qu’ait jamais connu la Tunisie à savoir le CSHL des années quarante et cinquante.

Si Slah avait alors instauré les premiers bourgeons du professionnalisme au pays, même si plus de soixante ans après, on n’en est pas vraiment très loin. En effet, il fut le premier à faire des entraînements une activité biquotidienne. Il fut aussi un avant-gardiste en ramenant des joueurs étincelants dans leurs pays d’origine comme le libyen Ali Zegouzi ou le maltais Fanfan Cassar à titre d’exemple. Il y mettait les moyens, les résultats avaient suivi, naturellement.

Ce qui a sûrement compté dans les deux médailles ramenées aux JO de 1964 et de 1968 par la Tunisie. Il avait littéralement révolutionné le sport dans le pays de l’harissa.

Mais comme le succès attise toujours l’envie des plus faibles. Les mauvaises langues n’en demandaient pas autant pour se lancer.

On n’avait eu aucun scrupule à cracher sur l’histoire et à transgresser toutes les règles pour catapulter le grand homme dans le box des accusés. On affirmait qu’il usait de moyens peux orthodoxes pour arriver à ses fins et qu’il avait même un pistolet qu’il posait impunément sur la tempe de tous ceux qui avaient la mauvaise idée d’essayer de le freiner dans sa conquête du football tunisien.

Heureusement que les chiens ont aboyé et que la caravane est passée et qu’elle passera toujours par la grâce de dieu.

Après l’indépendance, Bourguiba, pris dans un élan de vengeance personnelle, a jeté Lamine Bey et son fils Slaheddine en prison. Dans une des pages de l’histoire moderne de la Tunisie dont on est le moins fier.

Slah Bey s’en était sorti avec la dignité des grands hommes.

Plus tard, en 2001, quand le CSHL a inauguré par la meilleure des manière le Stade de Radés en privant l'ESS d'un sacre qui leur semblait acquis d'avance. Les joueurs et dirigeants de l'époque dans un geste digne de la grandeur d'âme de cette ville avaient ramené la coupe au domicile de Slah Bey qui était alors mourant depuis quelques temps déjà. Une image qu'on n'oubliera pas de sitôt, celle du Bey heureux de voir l'objet de sa passion encore au rendez-vous même après des décennies de vaches maigres.

Pour nous et pour tous les sportifs et historiens objectifs « si Slah » demeurera toujours un homme qui a marqué son époque et la moindre des reconnaissances pour la ville d’Hammam-Lif serait de donner son nom au stade municipal.
En tout cas, il n'y a pas de mal à espérer.

10 commentaires:

Monsieur-bien a dit…

Bravo pour ce bel hommage....

Anonyme a dit…

tiens! il ne manque plus que les anciens truands a ce pays! donner le nom d'un stade au membre d'une famille qui a pillé la tunisie pendant 250 ans et torturé son peuple
yabta chwayya!

Anonyme a dit…

elli yesma3 i9oul harrer tounes sahbik.
c pa mal comme palmares pour un citoyen ordinaire, mais pour un membre de l'ex famille royale j'aurais attendu un peu plus que ca pour la Tunisie, surtout avant l'independance (avant qu'elle ne devienne ex :)

Khalil a dit…

----->Habib
Le bilan des beys dans son ensemble est peut-être négatif mais il ne faut pas tout mélanger. L'abolition de l'esclavage qui a eu lieu en 1846 soit deux ans avant la France.
La constitution de 1861 qui était la première constitution dans le monde arabe et musulman. L'école polytechnique du Bardo.
En fait, trois beys ont fait l'exception. Hammouda pacha al husseini, Ahmed Bey (bien qu'il était dispendieux), Moncef Bey le nationaliste.

----->Anonyme
C'est aussi l'un des pionniers de l'aviculture en Tunisie. Il faut savoir qu'en 57 quand la république fut proclamée il avait la trentaine. Il ne s'était jamais occupé de politique.

Mourad a dit…

Bel hommage et geste noble de la part des dirigeants du CSHL qui boucle la boucle de la vie de cet homme apparemment très décrié mais ne manquant certainement pas de vertus

Khalil a dit…

Aychou Mourad :)
Tu as tout compris Mourad!
Merci d'exister :)

si mohamed a dit…

habib , aninyme et khalil : vous n'avez surement pas assisté à l'époque beylicale , l'impression que vous avez de l'époque beylicale est transmise de bourguiba , des informations erronés , des mensonges , pour justifier son poste de président à fin d'entrainer la Tunisie à ce qu'elle subit aujourd'hui , une république produisant dictateurs profiteurs voleurs , par exemple vous ne savez surement pas que lamine bey juste après l'indépendance a déclaré la monarchie constitutionnelle comme le cas en grande bretagne...

Faiza Bey a dit…

nous n'avons pas besoin ya habib d'avoir un stade au nom de mon père et arrétez d'insulter une famille qui n'a jamais ni pillé ni torturé son peuple !!!!!!!!

Anonyme a dit…

Mme Faiza laissez les chiens aboyaient votre pére si slah est un brave homme et un monument au cshlif il mérite plus qu'un nom du stade

Anonyme a dit…

Pauvre débile.