La politique des naturalisations

L’équipe de Tunisie n’avait jamais remporté de Coupe d’Afrique des Nations jusqu’au jour où l’on a décidé de naturaliser Sylva Dos Santos. Un attaquant brésilien qui jouait alors à Sochaux et qui a été lancé sous les feux de la rampe par l’Etoile Sportive du Sahel. Et il faut dire, il devait beaucoup à la Tunisie. Pour ne pas faire les choses à moitié, la fédération avait aussi naturalisé son compatriote Clayton qui a été aussi lancé par l’Etoile. On avait remporté la CAN qui s’était déroulé en Tunisie. C’était en 2004. Beaucoup de beaux souvenirs mais toujours des sentiments mitigés quant à la participation de non tunisiens à ce sacre. C’est vrai que Santos avait fini buteur de la CAN à cette époque. Mais est-ce qu’on n’aurait pas pu faire autant sans nos deux hôtes brésiliens ? Porter le drapeau tunisien est un honneur qui ne devrait pas être bradé aussi facilement. On s’en fout de remporter des titres. On veut seulement que nos jeunes et nos moins jeunes mouillent leurs maillots pour que le drapeau rouge flanqué du croissant et de l’étoile flotte le plus haut possible.

Malheureusement, les membres de la FTF ne voient pas les choses sous cet angle là. Ils croient qu’ils dirigent un club et non une équipe nationale. Dés qu’un joueur étranger se démarque ils saisissent aussitôt l’occasion pour le « convaincre » de rejoindre l’EN.

C’est le cas actuellement de Mickael Eneramo, joueur nigérian de 22 ans, impressionnant il faut reconnaître techniquement, joueur de l’EST. Selon RTCI « la FTF serait en train de négocier avec Eneramo une éventuelle naturalisation »

C’est drôle à la longue. « Négocier » ? Même si on se devait de le naturaliser au moins que cela vienne de lui.

Vous savez quoi, je vous laisse l’équipe nationale tunisienne et je m’en vais de suite supporter L’équipe rwandaise, au moins, on peut être sur que sur les 22 appelés, il y a 22 rwandais.