Les fidèles du Boukornine

vendredi 19 mars 2010

Les délires de minuit, Abdessalem Trimèche et les bricks au thon



A minuit, en ce jeudi, naturellement veille de vendredi (lilet jem3a), des jeunes normo-constitués se gavent de vodka absolut orange et s’injectent de la bonne musique dans les veines.

Des parents ultra-conformistes dorment depuis une heure, et ont forcé leurs enfants majeurs et vaccinés à faire de même ayant l’intime conviction que demain est un autre jour.

Des médecins de garde se réunissent autour d’une théière pourrie, se servant un thé aussi pourri que le contenant et guettant les quintes de toux de ces patients plus vivants que leurs soigneurs pour une paie minable avec en prime les grondements du chef le lendemain matin.

Abdessalem Trimèche, (citoyen tunisien, vendeur de bricks à ses heures perdues et dont le suicide, ultime acte désespéré de bravoure et de refus de l’ordre établi des saisies arbitraires, a soulevé les masses, attisé les passions) git à ce moment même dans un cimetière de Monastir en ayant l’insoutenable crainte de se voir refuser le permis d’être enterré là, de voir se pointer les services municipaux pour lui saisir la pierre tombale le dévêtant de sa dignité pour la énième fois.

Des responsables municipaux monastiriens n’ont pas sommeil.
Des responsables municipaux monastiriens baillent mais ne dorment pas.
Ils damnent, insultent et pleurent cette minable invention qu’on appelle communément « conscience » qui peut dormir pendant des dizaines d’années pour revenir nous hanter tout à coup.

Des bricks au thon gisent dans un réfrigérateur Arthur Martin. A ces bricks on donne de l'importance. Ces bricks ont le droit de séjour, le droit d'exercer, le droit d'avoir des enfants, le droit à la dignité, le droit à la vie, le droit au mariage, le droit de s'exprimer, le droit de se téléporter à Haïti de constater les dégâts du dernier séisme et de revenir aussitôt dans le réfrigérateur.
Contrairement à certains êtres humains... Dont on bafoue parfois même le droit de respirer, sans se brûler les ailes, sans être enterré aux suites de funérailles grandioses mais ô combien inutiles...
Ah si seulement, les bricks pouvaient témoigner...

Un joueur de football professionnel rejoint la bande de jeunes tunisiens supposés normo-constitués aux poches trouées par le poids des sous, jetant par la fenêtre le professionnalisme, la confiance des supporters, l’hygiène de vie et toutes ces conventions ridicules auxquelles il n’adhère pas.

Une femme de ménage, digne représentante de cette masse prolétaire pleure toutes les larmes de son corps de n’avoir pas eu les moyens de fournir un Twix dont les «deux doigts coupent la faim » selon certains témoins, à un enfant dont elle a eu le malheur d’être la mère.

[…]

Pendant ce temps là, un zombie à l’apparence humaine, aux yeux profondément cernés et à la cervelle en bouillie tape machinalement sur les touches de son clavier pour remplir une page de format A4 dans l’unique but de meubler un Boukornine qu’il n’a de cesse de délaisser.
Mais cela n’a pas d’importance, au fond, Abdessalem Trimèche comprendra…
Paix à son âme…

dimanche 21 février 2010

Dieu créa le monde, mais le Moulinex c'était nous !

Il était une fois, dans une contrée perdue entre l’espace et le monde, des gens sympathiques, beaux et créatifs mais quelque peu oisifs par manque de moyens ou pour cause de trois fois rien de volonté et d’opiniâtreté.

Seul bémol dans cette vie agréable et seule point noir venu entacher le facies aux traits forts enviables de cette commune paisible : On n’y pouvait jurer de rien.

Personne ne sait qui est à l’origine de cet adage qu’on avait érigé en véritable règle de conduite immuable et au dessus des lois. Si seulement on pouvait le savoir, on se serait rué sur son corps grêle soit-il, ou volumineux, pour lui affliger les pires des châtiments…
L’émasculer en pleine place publique bondée de gens heureux d’être là, est une très charmante représentation et qui nous aurait ouvert les portes du paradis.

Mais le fait est là, quiconque était surpris en train de jurer de rien était passible d’une sanction exemplaire. Il y avait même une brigade spéciale improvisée au départ à cet effet mais qui a fini par prendre une ampleur considérable : La brigade de la juridiction ou Les Défenseurs de la Jurisprudence ou les Chevaliers de la Table des Jureurs Invétérés.

Cependant, comme plus c’est interdit, plus le pic d’adrénaline atteint des sommets, je me surprenais souvent émettant un discours révolté et enthousiaste afin de galvaniser un interlocuteur hésitant et à le pousser à jurer de rien, justement.

Rien n’y faisait. Ici bas, les gens respectent la loi. Même quand elle n’est que morale. Même quand elle n’est qu’orale, elle est sculptée au fort intérieur des mentalités pierreuses.

Le peuple se devait donc de jurer à tout bout de champ….
Sur la tête de leurs mères, de leurs grand-parents ou de leurs proches qui venaient de décéder ou qui souffraient depuis peu d’une maladie incurable.

Dieu aussi y passait : « wallah » !

Dieu en est témoin, je t’aime bien !
Peu importe si je rêvais secrètement de lui défoncer le crâne à coups de briques Boucetta « empruntées » au chantier du coin ou si j’aspirais à pousser le couple qu’il formait avec l’autre jolie princesse à la rupture par unique envie et haine gratuite….

L’important c’était purement de jurer, peu importe l’objet, pour ne pas tomber dans le pêché, l’opprobre, l’interdit et  se retrouver d’un coup marginalisé, haï et marqué au fer rouge (à jamais).

Un beau jour, j’étais arrivé, pour une fois, à convaincre un passant, sur qui j’avais catapulté en pleine figure une tirade argumentative inévitablement efficiente.

« On est dans un pays libre. On est né égaux en droits. Devant la loi, il ne devrait jamais y avoir d’approximations. Pourquoi les fils de telle ou telle autre personnalité se permettent-ils de ne jurer de rien ? Vaut mieux pourrir en prison tout en étant libre d’esprit que de vivre une vie atone, terne faite de sempiternels hochements de tête…
[…] Vis ta vie, cher ami ! Demain, tes enfants se plairont à raconter à leurs petits enfants : Mon père y était, dans ce mouvement précurseur et internationalement reconnu… L’histoire retiendra ton nom…
[…] »

Je ne croyais même pas en ce que je disais… Dignité, honneur, liberté et justice… Ce sont des mots littéraires, romanesques, historiques et qui de ce fait ne doivent pas être sortis de leur contexte.
Ils appartiennent à l’histoire et aux livres. Pour la vraie vie, il y a tellement d’autres valeurs qui me tiennent vraiment à cœur… (Ne jamais jurer de rien, par exemple)

Quand j’ai su que mon premier disciple était convaincu de ce que j’avançais, je fus pris d’un tremblement aussi intense qu’on me pensait atteint de paludisme… (Cette maladie que les racistes attribuent aux « africains noirs » et qui a fini par me toucher autant que j’ai touché le passant de tout à l’heure)

En fait, j’étais effrayé. Si ce fou arrivait à déclarer ouvertement sa rébellion, t’imagines bien qu’on va l’écrouer parce que si Dieu a créé le monde, c’est dans notre coin paradisiaque qu’on a inventé le Moulinex… Vous savez cet outil indispensable pour gagner sa vie en brisant celle des autres…

Sous le coup de la torture conventionnelle ou d'un interrogatoire musclé, il allait certainement me citer personnellement…
La nuit porte conseil… Je remercie Dieu d’ailleurs de m’avoir guidé vers la solution idéale.
Je me suis vite dirigé vers un des locaux de la brigade anti-jureurs-de-rien. On ne pouvait pas les rater, ils ont des locaux dans pratiquement toutes les bâtisses.
D’où le célèbre proverbe : « Entre deux locaux de la brigade anti-jureurs-de-rien, il y a bel et bien un autre local de la brigade anti-jureurs-de-rien »

Quand on m’a accueilli, j’ai éclaté en sanglots… On comprenait rapidement que mon émoi cachait de valeureux aveux…

« Je suis venu vous faire part d’un certain X.Y qui a affiché des signes de rébellion quant à notre bien-aimée charte : On ne peut jurer de rien.
J’en suis certain. Il avait même l’intention de diffuser ses idées périlleuses et étrangère à notre si belle culture dans la population.
J’ai essayé de l’en dissuader sans succès… »

En dénonçant cet innocent, je fus pris d’une joie intense… Je jubilais… Je ne parlais pas, mais je rugissais… Je me sentais fort, utile (pour une fois)… On m’écoutait attentivement
J’étais important…

L'homme en question fut aussitôt attrapé, écroué, condamné, torturé, castré, puni, dénigré dans les médias et il finit par mourir dans conditions mystérieuses. (Le dossier fut vite classé, ne me demandez pas pourquoi...)

Depuis, j’ai décidé d’intégrer la firme multinationale Moulinex, moi aussi.
Les meuniers de toute part ne sont pas meilleurs que moi. J’ai le potentiel pour être excellent dans ce domaine.

Désormais, je fais ce que j’aime le plus. Je prêche la révolte et dénonce ceux que j’arrive à convaincre !
J’ai même une prime supplémentaire pour chaque personne de plus que j’arrive à surprendre dans mes filets.
Mon métier ressemble beaucoup à celui d'un démarcheur, ou d'un chef de rayon dans un hypermarché sauf que, quant à moi, je peux très bien cumuler ouvertement deux boulots sans avoir à m'en faire.

Si vous me croisez un de ces quatres dans une des artères principales de votre commune, ne soyez pas nerveux ! Venez me parler, laissez vous faire… Sachez surtout, que vous n’avez absolument rien à craindre !

jeudi 18 février 2010

Habla (de l'arabe) y escuchamos




Elle est née artiste. Mort-née. Bornée. Chatouillant l’inspiration de tous ces chiens errants en mal d’être ce qu’ils sont et étant malgré tout, juste ce qu’ils essaient de brimer.

Marchant dans la brume épaisse des jours nouveaux. Tuant le temps à maintes reprises. Ce temps éternel s’estompe avant de renaître de ses cendres à nouveau.

Le temps ne renonce jamais. Mais elle a de ces abnégations, à faire douter un dinosaure de son existence.
D’ailleurs, ont-t-ils jamais existé ? N’eussent été ces foutus fossiles qui attestent de la véracité de leur passage…

En ce qui me concerne, je ne sais que son regard. Je ne comprends que son langage à peine balbutié dans la pénombre d’un 40° au soleil d’un 24 décembre ou d’un  35 du mois... Peu importe, après tout.
Je ne vis que de ses souffles ou de son spectre ou de sa vision trouble. Que sais-je encore ? Que dis-je ?

C’est l’effet enivrant d’un déodorant pour chiens aspergé en pleine face par accident ou par mégarde ou … Que puis-je avancer encore ?

Je cligne des yeux comme pour m’assurer de mon existence. Peut-être suis-je un dinosaure, on n’a pas retrouvé des fossiles de mon corps que je sache…
Cela m’inquiète outre mesure.

Mais rien que le fait de pouvoir cligner ses paupières tombantes par le poids des jours et des nuits éveillées, me rassure et apaise mon angoisse devenue insoutenable depuis que j’ai fini par savoir que X+Y égalent inéluctablement à Z.

Comment deux lettres ont eu le culot d’en égaler une autre…
C’est tout à fait hallucinant…

Dans mon délire je suture cette bouche qui me sert de parloir ou de source inépuisable de propos diffamatoire ou blasphématoire… Je suis un absurde notoire.

Je regarde un verre à la fois à demi-rempli et à l’autre moitié bien vide. Je ne sais plus quoi penser de cet ustensile qui représente le sort tragicomique qui m’est tombé dessus comme on lance un minable réfrigérateur dont le moteur a calé et dont la candidature pour réparation a été vite recalée.

Cette femme a accouché dans un taxi. Oui ! Je vous le jure !
C’est le taxiste qui a coupé le cordon avec une lame gilette qui trainait dans sa boite à gants pour je ne sais quel usage malencontreux. (Que vient faire malencontreux dans tout cela ?!)
Le bébé va bien. La mère est en bonne santé. Incroyable bonté divine !!
Des femmes accouchent en milieu médicalisé et risquent parfois très gros. Cette parturiente a un verre très rempli. Mais surement qu’il est quelque peu vide comme en témoigne la série de la voiture : 49. Elle ne devrait plus être en circulation.

La partie remplie a fini par inonder le vide qui le guettait de toute part… C’est l’effet tant escompté par les mesures d’arrosage par le judicieux système du goutte-à-goutte.

Des idées arrachées, détachées et recousues grâce à une poussiéreuse machine à coudre de marque Singer.
Un ensemble disharmonieux certes. Mais qu’importe ! Tant qu’on a l’ivresse, qu’on arrive enfin à tuer la tendresse et à déchainer un tant soit peu la liesse !

Ou peut-être pas… Que sais-je ?!

mercredi 17 février 2010

Une idée séduisante : Nessma tv, le mal réincarné !

Une idée séduisante : Nessma tv, le mal réincarné !


Nessma subit une campagne de dénigrement sur le net sans précédent après les quelques sketchs osés voire même choquants (à mon humble avis) et certains témoignages manipulés diffusés par cette chaine satellitaire qui se veut prédicatrice d’une union maghrébine qui tarde à revivre de son perpétuel état comateux.

Les groupes sur facebook (Ce réseau social, seul moyen concret et plus ou moins fiable d’avoir une idée assez précise sur l’opinion publique maghrébine et surtout tunisienne) prennent vie et se développent à vue d’œil.
Ils disent que Nessma veut diffuser des idées contraires à la culture arabo-islamique, que cette chaine appelle ouvertement à la fornication et à la débauche
 
Ils clament que le complot sioniste qui fait tout pour entraver notre si beau parcours dans le chemin de l’éden terrestre, prend le visage séduisant mais ô combien nocif de cette « brise » financée par Murdoch, Berlusconi et tous ces fachos qui controlent toute la planète et que notre cher Maghreb intéresserait soudain !

« Nessma a des cornes…
Nessma est le bourreau de ces peuples affaiblis par une servitude vieille comme le monde.
Nessma détourne nos propos…
Nessma profère des insanités…
Nessma devrait être décapitée sur la place publique…
Pire encore, Nessma est clubiste… »

Pourquoi n’agissons-nous que dans l’unique cadre de la destruction et dans l’unique but de nuire ?
Jamais je n’ai vu de mobilisation dans le monde arabe en faveur d’une cause noble ou d’implication dans une idée constructive.
Il s’agit toujours de foutre la merde partout, de dire notre mécontentement, de BOYCOTTER !
Voilà le mot magique ! Appel au boycott !

Nous ne produisons jamais rien et nous adorons boycotter quand le poil (pubien ou des aisselles) d’un mammouth domestique se trouve touché.

J’emmerde les appels au boycott. J’emmerde la théorie du complot que nourrissent ces incultes, ces langues de putes adeptes de la diffamation et du lavage de cerveaux des masses endormies.

Le peuple d’un seul coup, se lèvera en somnambule, prendra inconsciemment la télécommande et boycottera dans un élan superbe de citoyenneté responsable et légitime. 
Il boycottera Nessma tv, le visage du diable et le tortionnaire de la vertu arabo-musulmane et maghrébine en zappant ces programmes.
Il suivra désormais le JT de 20 heures de TV7, une chaîne conforme aux règles de la bienséance, qui n’est pas financée par Murdoch ou Berlusconi (mais hélas par le pauvre contribuable tunisien). On n’y trouvera jamais de scènes de nu, parce que les censeurs sur la chaine publique tunisienne numéro un c’est comme chercher du Made In China dans les produits de Nahj Zarkoun.
Peu importe si les nervures linguistiques de ce bois beau marché nous usent et nous affolent…

Quoique le sionisme et TV7… C’est une idée fort attrayante… D’ailleurs, mon téléviseur l’a attesté bon nombre de fois : « Quand tu regardes cher Boukornine, tv7, c’est comme si j’étais occupé illégalement par une armée prête à répandre dans mes cristaux liquides le mauvais gout et le faux, j’ai presque envie d’exploser comme une bombe humaine dans une terrasse de Haïfa (Non pas Wahbi, je vous rassure) »

Depuis, j’ai éteint mon poste de télévision et j’ai repris une activité normale suivant les inestimables conseils de PPDA sur les guignols de l’info !

Je me contenterai, dans ma protestation, d’envoyer un mail joliment formulé à la direction de Nessma leur demandant de faire plus attention à ce qu’ils diffusent et de ne plus laisser leur chroniqueurs détournés les propos des gens.

Vive ce monde arabe où l’on boit du doux sang de ses frères et où l’on se traite comme de mauvaises herbes pour peu que l’on ne soit pas d’accord.

A bon entendeur !

dimanche 14 février 2010

Jeunes assassins à la tchatche mortelle



Armés de lames de rasoirs pour certains et de feuilles de bouchers pour les autres, nous sortons la nuit, quand tous les chats sont gris selon l’adage.
D’ailleurs aucun chat gris n’a eu le malheur de me croiser, le premier que je trouverai sur ma route, je lui trancherai les deux jugulaires, je souillerai mon arme blanche avec son sang ruisselant.

Avec ma bande, je vis pleinement mes vingt ans. Je fais peur aux passants.
Je braque, je violente arbitrairement les gens et je passe même à tabac tous les cons qui ont assez de couilles pour me regarder dans les yeux et ne font pas preuve de soumission infaillible.

La vue du sang provoque en moi un plaisir quasi-jouissif. J’ai fait un pacte avec la mort, elle m’offre beauté et longévité et en contre partie j’assassine, j’égorge, j’éventre, je dépèce les cadavres et accomplit toutes ces tâches dans un silence religieux et avec un respect méticuleux du détail.

Je n’ai pas vraiment la gueule du métier mais j’aime ce que je fais.

Le matin je suis un minable cadre dans une banque offshore… Un nullard qui ressemble à s’y méprendre à un originaires des hauts de Gammarth qui ne connaît de la vie que le gout exquis et peu calorique de l’Activia au bifidus actif. Vous savez ce genre de yaourts dont la douzaine équivaut à nettement plus que la rémunération journalière d’un pauvre smigard qui sue tout son sang et se bousille les articulations pour pouvoir dormir au chaud.
Cependant le chaud le snobe, il se console comme il peut avec la chaux.

Au boulot, mon supérieur m’écrabouille à coups de téléphones incendiaires… Je me tais toujours pour ne pas lui coller la tête contre le mur et lui défoncer le crâne à l’aide de mon téléphone tactile au volume assez conséquent pour faire office d’objet contendant loin d’être méprisable.

Je me venge comme je peux sur des victimes qui ne s’y attendaient pas en sortant le soir de chez eux.

Je vise de riches fils-à-papa mais aussi de pauvres SDF sans défense…
Je n’ai ni foi ni loi. Ni dieu ni maître.
Je ne crois qu’à la mort.          
La mort ne croit qu’à l’arbitraire.
Tu crois que ton voisin au cancer métastasé et au visage cadavérique est plus proche de trépasser que ta sale tronche d’ado…
Tu as tout faux cher petit morveux. Mon cutter pas assez affuté pour abréger tes peines te l’expliquera tout à l’heure quand tu diras à tes parents que tu sortiras photocopier alors que tu ne pars que pour t’acheter des cloppes et les fumer en cachette.
Sans oublier les quatre bonbons à la menthe, technique classique pour dissimuler l’odeur nauséabonde du tabac.

Quel petit con…
Tu n’auras plus à fumer en cachette, je t’aiderai à arrêter brusquement sans patchs ni comprimés. Appelle-moi Nicorette…

vendredi 12 février 2010

يا سوسن يا معالج: سايسلنا ع الشعب



والله أنا نرى روحي كإنسان بايع الدنيا بلفتة، ناخذ العباد كيما هوما، ما نراش مانع في التنكيت الدائم والتفصيص المستمر في إطار توفير حياة (ليس إلا زيرو نيترات) جوها باهي وهكا يتعدى الوقت بأقل أعصاب وأقل فدة.
ما عنديش مانع في التنكيت بلغة تحت الحزام، النكت المالحة ما تقلقنيش إطلاقاً.
بصراحة، كلما نرى مسرحية وإلا في فيلم لقطة فيها جرأة، ما تظهرليش تصدم خاصةً كي تكون تابعة الفكرة العامة للسيناريو ويكون التطرق فيه برشة حس فني.

هذه كل مقدمة باش نقول من الآخر إلي أن نعتبر روحي متفتح ياسر ومانيش من النوع إلي يتلكش على الفنانين بإسم الدفاع عن الفضيلة وتحت لواء مسلمون بالضبط بدون حدود. أما برجولية سوسن معالج في منوعة ناس نسمة وقفتلي مخي في السكاتش إلي عملتو في حلقة الأسبوع الفارط كيف استضافوا منير الطرودي...
شبيها هبلت ؟ نورمال تحكي؟ "نص ميترو في كلسونو" ؟ شنوا المستوى هذا ؟ يا سوسن يا بنت معالج  !
ما نصدقش... كان أنا قاري ومتفتح ومن الجيل إلي يتفرج في التلفزة الأجنبية أكثر من العربية ونقول هكة؟
مالا شنوا يقول بربي المواطن المحافظ (وهذا من حقو ) وإلي قاعد يتفرج مع بنتو (وهذا من حقو زادة) في نسمة تي في وإلي يوصلوا هال السكاتش لبيت الصالة برداً وسلاماً...
آش يقول مسكين ؟ آش يعمل ؟
وينو إحترام المتفرجين ؟ ويني مراعاة مشاعر الناس؟ وإلا تحت شعار الحرية والإبتعاد عن الرجعية والتشدد ندخلو في قلة الحياء ؟

mercredi 10 février 2010

L’indifférence

Cerveau en bouillie.
Cœur indifférent.
Muscles courbaturés.
Volonté mise à plat.
Attention nulle.
Envie de rien.

Prendre sa peine et ses emmerdes, sortir la tête de l’eau ou sortir tout court.
Marcher seul dans la brume ou dans la nuit étoilée.
Terrer sa blouse au fond de son cartable parce que oui ! Tu as encore un cartable que tu traines sur ton dos comme un insoutenable fardeau.

Marcher encore… Marcher à n’en plus finir avec pour uniques boussoles son esprit vagabond et les lois arbitraires du hasard.
S’arrêter par maladresse devant la station de métro, ne pas acheter de tickets, risquer l’amende et l’humiliation en public… Parce qu’en fait, tu ne sais pas où tes pas te mèneront… Ni dans quelle station tu voudras finalement descendre… Ni dans laquelle on te descendra finalement…

Et puis tu t’arrêtes… Seul comme à ton habitude…
Tu rebrousses chemin, tu dévisages les passants… Avec ta schizophrénie naissante et tes idées noires permanentes, tu vois le mal partout.

Ils veulent ta peau.
Même s’ils ne te regardent pas… C’est un peu leur manière de faire diversion !
Ces rats qui rêvent de grignoter ton cadavre à moitié décomposé étendu dans la zone de Beb Saâdoun.
  
Au fond de ton esprit, tu te dis que tu te fais peut-être des idées… Quelle importance au juste ?!

Au loin, il voit arriver un bus couvert d’une énorme affiche publicitaire où il distingue à peine le mot « Demain »…
Il sautille de joie comme un fou dont l’interminable période d’internement s’achève enfin…
Il monte en bousculant une vieille dame qui lui a pourtant demandé de l’aider à y accéder avant lui...
La vie appartient à ceux qui crachent sur leurs prochains…
Sans soucier de la destination de cette épave qui garde vaguement certains traits d’un bus, il gifle une femme enceinte qui était assise au fond, s’éloigne pour lui laisser l’espace d’aller vomir son étonnement et son effroi et se met confortablement à sa place…
« Demain, me réussira forcément !! »… se dit-il en fermant les yeux dans un élan fort louable de récupération de cette journée à la forme oblongue et au caractère éprouvant évident…

Tarek Kahlaoui, un monument de la blogosphère tunisienne

Je réagis avec un peu de retard mais beaucoup de révolte et d’incompréhension à la censure du Pr Tarek Kahlaoui, véritable monument et probablement l’un des meilleurs bloggeurs tunisiens sinon le meilleur.

Je suis solidaire avec toi Tarek. L’important c’est que tu ne nous quittes pas et que tu continues à jamais ta noble mission de bloggeur libre-penseur et au franc-parler distingué.
Sinon Ammar aurait eu raison de toi. Ce que je ne préférerais jamais croire…

On n’est jamais aussi bien que chez soi





Cela fait déjà aux alentours d’une vingtaine de jours que j’ai pris ma « ferme » décision d’en finir définitivement avec ce blog et de passer à autre chose.

J’entends par autre chose, un nouveau blog, un nouveau chez soi et un nouveau départ.
Ce fut le cas avec le parloir, un endroit où je m’évade de mon quotidien étouffant.

J’avoue être un individu faible qui a fini par flancher. J’ai développé plus qu’une accoutumance à ce blog. Je perçois le Boukornine comme une partie de moi-même dont l’amputation me serait impossible sauf cas de force majeure (Mourir par exemple).

Je reviens donc avec un appétit gargantuesque d’écriture, de révolte, d’amour et de poésie.

La fleur au fusil, armé d’un stylo à bille et d’une feuille à peu prés de couleur blanche, je me dois de faire vivre des mots, de les faire chanter et danser à volonté pour que la voix de la magnifique montagne du Boukornine ne s'éteigne jamais.

mercredi 27 janvier 2010

Remise en ligne de l'archive du Boukornine




Je remets l'archive de ce blog en ligne pour les gens qui ont vivement réclamé cette mesure.
Je déclare ouvertement en cette occasion mon désintéressement total quant à l'issue du match Algérie - Egypte.
Qu'on arrête de s'identifier à ce qui ne nous ressemble pas. 
Qu'on arrête de supporter les autres et de traiter nos compatriotes d'incapables, de nuls et d'absolument laids.



Je vous parle d'un peuple qui troque son identité à la vitesse V. Un peuple qui en se regardant dans le miroir ne voit que sa laideur et l'incroyable charme de ses voisins. Que le sang rouge qui abreuve mes vaisseaux explique à tous ces gens que je suis né tunisien et que je ne mourrais que tunisien. Au plaisir de vous lire.

samedi 23 janvier 2010

Censure, étudiants(, merde) et ma schizophrénie



Au fond de moi-même, je bouillonne de haine et de révolte face à ces injustices qui se succèdent à un rythme très soutenu.

Pourtant, au journal télévisé de notre première chaine TV septième du nom, ils n’en parlent jamais !
Ils disent que tout va bien.
Ils ne savent apparemment pas que des étudiants comme toi et moi et tellement d’autres gisent dans le froid glacial d’une cellule de 4 mètres² avec pour compagnon un sarcoptes scabiei (agent de la gale).

Ils ne savent pas que la censure fait rage que les gens meurent de faim mais aussi d’avoir été trop muselé ou de l’étouffement qu’engendre un musellement incessant.

Je veux vivre.
Je veux penser.
Je veux parler.
Je veux donner mon avis sur mon pays autant que sur le monde.

Je veux noyer mon chagrin dans de l’alcool fort.
Je veux bousiller mon foie. Mais je vis dans l’unique espoir de garder la foi.

Je suis schizophrène, je l’ai officialisé aujourd’hui, le matin vers 10h21 en souriant.
Alors qu’au fond il n’y a pas du tout lieu de sourire.
En répondant machinalement par « Hamdoullah tout vas pour le mieux » à la question sempiternelle : «hein, ça va ? »

J’ai menti. Je ne sais pas ce qui me prend.
Rien ne va en fait.
Même le blog d’Arabicca vient d’être (re)censuré…
C’est quoi cette merde ?
Laissez-nous respirer !
Ammar, vas au diable !

Tu m’empêches de m’exprimer ! Tu m’empêches d’accéder à Dailymotion, à Youtube et à tellement d’informations que j'adorais consulter.

Tu veux que je m’abrutisse pour que je puisse mieux croire aux calomnies et aux versions officielles ?
Malheureusement, Dieu ne m’a pas fait dupe.
J’ai vécu dans une ville où l’on ne peut quasiment pas être con.
Où l’on respire le sarcasme et la liberté.

Arabicca, Clando, Sofiene et tous les amis bloggueurs qui ont été censurés, empêchés de donner libre cours à leurs pensées, inquiétés et à tous ceux qu’on a tenté de détruire.

Je suis de tout cœur avec vous.

On pourrait tout nous enlever sauf notre solidarité et notre éternelle liberté de penser.

mercredi 20 janvier 2010

في بلاد العشرة ملاين مُنْتَصَر


فمة إسم مغرومين بيه الناس و موش عارفين الأبعاد متاعو.
بالفعل، فرق كبير ياسر بين مُنتَصَر و مُنتَصِر.
فالأوّل بمعنى المنهزم والثاني يعني الفائز.
وفي بلادنا ما نسمّيوْ كان مُنتَصَر.

واحد يجي يفوّل على ولدو و ينڤ فيها نڤَّة صحيحة وهو مازال عينيه ما حلّهمش مسيكن ملايكة.

عاد كان هكة الحكاية ما فيها باس نولّيوْ نسمّيوْ زادة ڤينية و همّ و فقري و بطّال و وطنيّة.

تقول إنتي وين المشكل؟ موش بالعاني والأعمال بالنّيّات.
إي مالا بابا خلّينا ننهزموا و نعطيوْ للذّل كارو والمهم بل والأهم نكونوا على نيّتنا والحمدلله

lundi 18 janvier 2010

Le fiasco vaccino-grippal





Loin de toute vantardise, j’avais trouvé dés le début cette surmédiatisation de la grippe A exagérée.
La grippe tue en effet tous les ans plus que n’a tué la grippe A.

Il faut dire que l’évolution était imprévisible, qu’on pouvait s’attendre à tout.
Mais de là à l’ériger au rang de catastrophe nationale c’est vraiment excessif.
D’ailleurs en Tunisie, beaucoup de médecins en ont fait l’amère constatation. La gestion de cette pandémie relevait plus de l’affolement que de précautions sages et fondées.

(La Tunisie n'est pas une exception dans le monde dans ce cas de figure. Ce modèle de gestion de cette crise étant le plus répandu dans le monde.)

Sauf que pour de nombreux éminents professeurs en médecine, la grippe A était vite devenue un cheval de bataille.
Ils étaient très fréquemment invités à s’exprimer sur le sujet.

Les spots de sensibilisation à propos de la grippe A sur TV7 par exemple, avaient réussi l’incroyable exploit de dépasser largement les bandes d’annonce des émissions produites par le tout puissant Cactus Prod en nombre de minutes.

J’ai vu de mes propres yeux des femmes, s’enfuir en criant : « Les porcs ! Les porcs ! *» à l’entrée des urgences de l’Hôpital Mongi Slim rien que parce qu’elle avait aperçu un infirmier portant une bavette chirurgicale.

La médiatisation, l’affolement des responsables et des médecins ont fait que la panique a diffusé au sein de la population.
Naturellement, les labos pharmaceutiques avaient empoché le jackpot !
Parce que tout malheur fait des heureux quelque part.

La Tunisie avaient été l’un des premiers pays à ramener le vaccin.

Des moyens colossaux mis en œuvre, un plan d’urgence phénoménal digne du roman La peste de Camus, une quantité énorme de vaccins importée, des médias aux aguets pour expliquer au commun des mortels les moyens jugés suffisants pour limiter la propagation de cette maladie mortelle. (Des mesures draconiennes que je trouve simplement inapplicables)

Cependant face à toute cette bonne volonté de l’état tunisien, le peuple a décidé (pour une fois) de se rétracter !

« Ils ont dit que le vaccin était plus dangereux que la maladie elle-même ! »
« J’ai vu sur internet… dans le journal télévisé de France 2… aux Etats-Unis.. »

Le peuple tunisien a évolué depuis le temps. On n’est plus dans l’ère de l’analphabétisme où le peuple suivait bêtement les directives.
Le peuple n’est plus (totalement) dupe !

Pourtant d’après mes constatations personnelles, les ventes de vaccins contre la grippe habituelle ont nettement augmenté.

Même au sein du corps médical, les abstentions dépassèrent toutes les (in)espérances. (Même celle Sportive de Tunis !)

Face à ce fiasco, l’état intensifie le matraquage médiatique. Des footballeurs, des artistes, des personnages célèbres sont invités à donner l’exemple face aux caméras de TV7.
On pouvait presque lire à travers ces spots « Vaccinez-vous SVP ! Qu’est-ce qu’on va faire, sinon, de ce stock (en plus périssable) de vaccins qui seront sous peu inutiles mais qu’on s’est arraché à vous fournir ! »

Les jours passent et toujours rien ! Aucune réaction !
Pire encore, Roselyne Bachelot, Ministre de la santé de l’état français, déclare l’épidémie terminée en France confirmant la tendance baissière da la contagion.
Dans son pays, bien sûr, elle est décriée. Une commission d'enquête s'occupera d'expliquer aux français les raison de ce fiasco! (Etant elle même une pharmacienne de formation. Dans ce domaine il y a beaucoup d'argent en jeu... Ils ont tout de même raison de se méfier.)

Cela étant dit, à la place des responsables, j’aurais fait la même chose. Dans tout ce qui engage la santé de la population vaut mieux pêcher par excès que par défaut.
D’autant plus que, comme je l’ai souligné, l’évolution était imprévisible au départ et on aurait bien pu être confronté à des situations beaucoup plus dramatiques.



*Probablement en rapport avec l’appellation initiale de la grippe A : Grippe porcine qui a été ensuite révisée par l’OMS vu qu’elle n’avait aucun fondement scientifique. Le porc étant simplement l’animal où a été recombiné le virus et ne représentant pas un risque réel quant à la transmission humaine.

dimanche 17 janvier 2010

حتّى أنا مدوّن وطنيّ

توّة مديدة كبيرة و أنا غايب و موش لاهي بالخنّار إلّلي قاعد يصيرفي ها البرّ.
أما فمة كلام لازم يتقال.
من أقصى مظاهر التّخلّف تخوين الرأي المخالف و الإدّعاء إحتكار الوطنيّة.
توّة مدّة دخلوا معانا في البلوغوسفار جْمَيْعة يمثلوا في التيار التجمّعي و فيسع ما طاحوا يعطيوْ في الدروس للعباد ويخوّنوا و يعطيو في شهايد الوطنية لكل من ينضمّ فرحًا مسرورًا لظاهرة الشكر الأعمى.
أنا شخصيّا تْسَبِّيت ولكن والحمدلله لا تربيتي لا أخلاقي لا قرايتي يسمحولي باش نطيح للمستوى هذا.
فمة برشة ناس تدّعي حب تونس خاطر قاعدين يتمعشوا على ظهر الشعب و مساعدتهم الحكاية.
ملخص الحديث هذه تدوينة مساندة للمدون تيتوف و محاولة منّي باش نْعقِّل "المدونين الوطنيين" فماش ما يهديهم ربي و ينقصوا من التبوريب والرّيق البارد.
ماهمش يحكيو مع كمشة جُهّال باش تجد علينا لغة إلي الوطنيّة هوما خلقوها وهي حكر عليهم.
يا تقدّروا المخاطبين متاعكم و تقدّروا آراءهم يا أقعدوا سبوا العباد وأعملوا القائمات متاع الخونة في عوض ما تتلهاو بالرسمي.

يزّينا ما ضحّكتوا علينا عباد واحنا ساكتين.

ها البلاد المباركة مش متاعكم. ها التراب مش مكتوب باسمكم. تونس بلادي وبلاد كل التونسيين (تظهر بديهية الحكاية أما بالنسبة ليهم صعيبة فهمها)
هيا بخاطركم، عندي بزايد تحدّيات حتى أنا باش نرفعهم.

وانشالله تكون وصلت للمعنيين

vendredi 1 janvier 2010

Renaud - Manu... Une chanson sublime !

Je vous offre ce moment de magie au cas où vous ne connaissiez pas ce joyau signé le grand Renaud.



found at bomb-mp3 search engine



Eh Manu rentre chez toi
Y'a des larmes plein ta bière
Le bistrot va fermer
Pi tu gonfles la taulière
J'croyais qu'un mec en cuir
Ca pouvait pas chialer
J'pensais même que souffrir
Ca pouvais pas t'arriver
J'oubliais qu'tes tatouages
Et ta lame de couteau
C'est surtout un blindage
Pour ton coeur d'artichaut

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

On était tous maqués
Quand toi t'étais tous seul
Tu disais j'me fais chier
Et j'voudrais sauver ma gueule
T'as croisé cette nana
Qu'était faite pour personne
T'as dit elle pour moi
Ou alors y'a maldonne
T'as été un peu vite
Pour t'tatouer son prénom
A l'endroit où palpite
Ton grand coeur de grand con

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

J'vais dire on est des loups
On est fait pour vivre en bande
Mais surtout pas en couple
Ou alors pas longtemps
Nous autres ça fait un bail
Qu'on a largué nos p'tites
Toi t'es toujours en rade
Avec la tienne et tu flippes
Eh Manu vivre libre
C'est souvent vivre seul
Ca fait p't'être mal au bide
Mais c'est bon pour la gueule

Eh déconne pas Manu
Ca sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Elle est plus amoureuse
Manu faut qu'tu t'arraches
Elle peut pas être heureuse
Dans les bras d'un apache
Quand tu lui dis je t'aime
Si elle te d'mande du feu
Si elle a la migraine
Dès qu'elle est dans ton pieu
Dis lui qu't'es désolé
Qu't'as dû t'gourrer d'histoire
Quand tu l'as rencontrée
T'as dû t'tromper d'histoire

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent