Les fidèles du Boukornine

jeudi 8 juillet 2010

Dans mon monde idéal…




Dans mon monde idéal, Amazigh Kateb serait reçu comme un chef d’état.
Samir Loussif serait un dieu vivant, vénéré par tous les dépressifs du monde et même ceux simplement mélancoliques. (les alcooliques aussi)
Le lablebi serait traité avec respect de par le monde. Fini l'ère du caviar et du saumon fumé.
D’ailleurs, plus personne ne fumera du Cristal.
Toutes les plantes du monde pourraient être fumées sans risquer d’être inquiété.

On aurait l’occasion, à souhait, de se prostituer ou de se prosterner.
Il n’y aurait point d’intégristes. Les gens s’accepteraient en dépit de leurs différences.
Les blacks pourraient se marier avec des blonds aux yeux bleus sans pour autant craindre une éventuelle crise cardiaque dont serait victime la mère du marié aux suites immédiates de l’annonce de cette nouvelle électrique.

Dans mon monde à moi, il n’y aurait point besoin de police. Ce serait l’anarchie la plus totale, certes.
Mais une anarchie harmonieuse, car dans ma république platonique, les gens seraient très loin de leur état actuel.

Déjà, ils commenceraient par éviter, forcément de mastiquer des chewing-gums dans des salles de ciné délabrés de la région d’El Manar.
Ensuite, il n’y aurait jamais de différends à régler. Un télescopage de voitures finirait toujours par des accolades, des embrassades et de fou-rires à n’en plus finir.
Parce que l’argent, le bien maternel, c’est comme, me diriez-vous, la saleté de ce bas monde (cf. un adage tunisien)

Les citoyens de ma république hypothétique l’auraient compris.

Il n’y aurait jamais d’élections parce qu’il n’y aurait jamais personne pour représenter qui que ce soit. Toute personne douée de parole se devra de parler en son propre nom et de donner son avis sur à peu prés tout.

Dans mon utopie, les gens s’aimeraient. Les hypocrites ne seraient pas tolérés. Ils seraient soit bannis à jamais sans leur laisser une quelconque possibilité de se repentir, soit exécutés sur la place publique.

Par contre, ceux qui voleraient du pain pour subsister ne seraient jamais susceptibles de voir un jour, leurs petites mains innocentes coupées. Ce sera au tour de l’écume du peuple : Les costards cravates qui détournent des milliards de pâtir de ces peines inhumaines.

On aura un système économique à mi-chemin entre le capitalisme et le marxisme.

Tout le monde serait libre de dénigrer toute idée ou ébauche de pensée qu’elle soit politique, religieuse ou sociale.
Il n’y aurait absolument aucun tabou.

Il y aurait une vulgarisation sans précédent du baby foot et de la ps3.

Mon pays serait comme le Chili, réduit à une terre longeant une superbe côte sur laquelle belles filles et individus heureux feraient une fête non-stop ne s'inquiétant que rarement des nuits blanches qu'ils alignent.

Hammam-Lif serait naturellement le nombril du monde.
Le rap tunisien serait aboli.

Les couples qui s’aiment vivraient heureux éternellement. Plus jamais d’amoureux ne se quitteraient. Encore moins pour des futilités. 
Il n'y aurait plus d'histoires impossibles, plus de larmes versées et plus jamais d'incompréhension.

Il n’y aurait plus de mort sauf si l’on le souhaiterait fortement.
L’homme choisirait où et quand mourir et surtout de quelle manière.
L’homme serait Dieu et Dieu serait homme.
On vivrait tous une vie paisible loin du stress, des tensions, des ressentiments et en parfaite symbiose avec les éléments de la nature. 
Les baleines ne serviront plus à fabriquer des produits cosmétiques, parce que les femmes de ma république comprendraient finalement que l'on les préfère de loin sans maquillage.

On mourrait dans la joie, comblés, entourés de tous ses proches qui se remémoreraient alors en riant à pleines dents nos interminables mésaventures et anecdotes.
On nous chanterait pour requiem, la chanson espagnole Porque te vas puis cette demoiselle pétillante (saveur pêche) qu’on aura aimé, chéri, glorifié et honoré toute sa vie, prendra le micro et nous dédierait : Es la historia de un amor que no hay no otro egual… Avant de se préférer la mort à la vie, à son tour afin de nous rejoindre dans l’au-delà pour continuer infiniment notre histoire d’amour qu’aucune limite spatio-temporelle ne saurait contenir.


Dans mon idéal, la vie serait tellement différente de sa forme actuelle, trop morose, trop ennuyeuse, trop contraignante, trop réelle mais aussi parfois, il faut se l’avouer, passionnante, époustouflante et dépassant la fiction dans son évolution rocambolesque.

A défaut de faire de sa vie un rêve, il n’est pas interdit de la rêver comme on peut et de la dépeindre brouillement ou brillamment, selon les capacités, sous ses formes antipathiques en dents de scie dans un tableau de maitre, relativement s’entend. 

mardi 6 juillet 2010

Beb Saâdoun, au carrefour des civilisations




Midi et quart, à Beb Saâdoun, il fait tellement chaud que l’on se demande si Dieu ne nous envoie pas prématurément en enfer à cause notamment du dépôt de bière qui n’est pas très loin de ce portail à l’allure imposante qui fait partie des rares vestiges de ce vieux Tunis que feu Bourguiba a daigné nous laisser.

Un vieil homme qui apparait comme abasourdi, reste debout, le regard vide, fixant le néant. Le visage miné de tâches noires qui semblent s’être explosées en rides lui couvrant la quasi-totalité du visage.
Pourtant, il n’est semble s’en inquiéter outre mesure. 
A la Marsa, des vieux de son âge de ce début de millénaire auraient plongé sans se poser de questions dans un sceau de crème antirides de marque Yves Rocher (ou d’autres marques déposées que je ne citerai point par pure ignorance).
Mais à Beb Saâdoun, on sait pertinemment que les crèmes antirides sont faites pour les femmes et les pédés.

Il regarde ébahi ce rond-point peu commun pris d’assaut de toute part par des voitures de différentes envergures. Ici c’est la loi de la jungle.
Le lion, l’indétrônable roi est joué par les Isuzu et autres voitures à la carcasse solide et dont les pièces détachées se vendent même chez l’épicier du coin.

Les proies privilégiées dans cette arène où se joue des drames au vu et au su de tout le monde, ne sont autres que les voitures de luxe ou les nouveaux véhicules.

Notre vieil homme étend le regard et voit affluer des marrées humaines vers la colline supportant l’hôpital Salah Azaiez, l’hôpital d’enfants et l’hôpital Zouhaier Erraies.

Certains de ces patients marchent en donnant l’impression de danser, en balançant les épaules, assurés de la bénignité de leurs maladies et confiants quant au nombre d’années qui leur restent à vivre.

D’autres, arrivent la tête basse et la démarche lasse. Leur bourreau, c’est leur maladie. Ils le savent, ils le sentent et ils l’on déjà saisi.
A la buvette de Salah Azaiez, ils se gavent de Kaftejis… Ils n’ont aucunement peur de raviver leur acné juvénile.
Leur apparence, c’est aujourd’hui le cadet de leurs soucis.
Ils voient tous déjà défiler leurs enterrements. Au cimetière surpeuplé du Djellaz (pour les plus chanceux), il y aura tous leurs proches qui les pleureront, même ceux qu’ils n’ont vu que sur les photos de famille et leurs amis mais spécialement tous leurs ennemis qui viendront triompher sur leurs tombes sous l’abominable masque des larmes préfabriquées pour ce genre d'heureux dénouements.

Des fonctionnaires désabusés du ministère de la santé qui fait le coin, prendront tout leur temps pour se garer avant de répéter à tue-tête à ces citoyens crédules de « revenir demain » pour ne pas déroger à l’inévitable règle qui régit les interactions citoyen-administration dans tout le pays du Botswana (1.800.000 habitants, faut-il le rappeler et un succès fulgurant face aux poussins de Carthage) et d'ailleurs.

A bord d’innombrables Polos et 206 Peugeot (de couleur noire de préférence), des étudiants de médecine escaladent ce mont vert avant de tourner à droite pour accéder à cet édifice majestueux, qui abrite la plus prestigieuse des institutions universitaires du pays, j'ai nommé: La FMT.

Toujours est-il, que beaucoup se feront recaler faute de macaron. Vous savez, cette incroyable invention faite par l’être humain pour pourrir inutilement la vie de son prochain.
D’ailleurs, le gardien se fait un point d’honneur à faire baver ces étudiants arrogants, qui plus est, sont riches, beaux (Je sais mesdemoiselles, ce n'est pratiquement jamais le cas, donc disons charmants pour ne pas les froisser), souriants, et intelligents…
Il leur aurait volontiers explosé la tranche un par un. Malheureusement, ce n’est point permis.
Il se console comme il peut, arborant un splendide sourire brun-jaune digne des sadiques de la pire des races.

Le vieillard toujours stupéfait, lance finalement un regard furtif à ce petit commerce qui fait le coin à sa droite.
Ouvert 24/24. Vendant toutes sortes de produits alimentaires. Faisant presque constamment salle comble.
Il l’envie de toutes ses forces, parce que comme lui le proprio n’a pas du aller très loin dans ses études. Mais contrairement à son humble personne, le détenteur de ce projet a réussi.

Veuf, fauché et surtout sans enfants à la dernière ligne droite de sa vie. Il mourra certainement seul.
Mais ce n’était pas de sa faute. C’est cette femme qu’il avait choisi pour épouse qui était stérile.
Il en a la conviction même si aucun test objectif n’est venu étayer son diagnostic.
Mais, autrement ce serait lui le fautif et sa virilité en prendrait un vilain coup.
Comme si ne lui avoir jamais donné d'enfants n'était pas suffisant, cette bonne femme a eu le mauvais gout de le quitter prématurément pour un monde (présumé) meilleur.

Sous ce soleil, féroce, sournois et maladif. Irradiant le vieillissement des peaux et la cancérisation au lieu d’émettre la bonne humeur, notre héro du jour succombe à son insolation et tombe dans les pommes.
C’est ainsi, naturellement que s’achève notre récit. (Et aussi particulièrement vu qu’il est temps d’aller se coucher avec les nuits écourtées qui se succèdent. Mais cela, voyez-vous, ne nous regarde pas et ne figure ainsi, jamais sur des textes sérieux)

samedi 3 juillet 2010

Rubrique nécrologique des rêves de la semaine




On est au début du mois de juillet, le mercure avoisine les 50° au soleil sur Tunis et les régions avoisinantes.
La misère n’est pas moins pénible au soleil. Je le sais maintenant.
Les plages sont surpeuplées. Les terrasses des cafés sont bondés. Où que tu ailles, tu devras demander la permission à ton prochain avant d'inspirer un bon coup. 

Que tu aies une connexion internet à haut débit ou qu’elle soit de la troisième génération, la lenteur d’accès à certains sites te surprendra toujours.

Mon compte Facebook a été piraté plusieurs fois. Je ne sais quelle « organisation » maléfique se cache derrière ces manœuvres… (Etant quelque peu paranoïaque de nature)
Je songe sérieusement à déserter ce réseau social. J’en ai marre de ces cons qui nous mènent la vie dure.
Il n’y a presque plus de plateformes vidéo disponibles sur le net, ici bas.
La censure arbitraire bat son plein.
Aucune logique, aucune ligne directrice. On censure au feeling. 
C’est à te dégouter de cette vie virtuelle et de ses délices que beaucoup ne soupçonnent même pas. 

La Tunisie se fait corriger dans son (ex) fief d’el Menzah face à un inconnu du football africain, j’ai cité le Botswana.
1.800.000 habitants. Un pays avec 30% de prévalence du VIH. Une espérance de vie de moins de 40 ans. Mais une économie florissante grâce notamment aux ressources naturelles de ce pays.
On tombe bien bas.
On croit avoir touché le fond de la piscine mais on est très forts, nous autres tunisiens, on a toujours cette capacité de se surprendre et de creuser encore plus profondément le sol.
A ce rythme là, dans quelques dizaines d’années nous aurons un pont tout fait (nous qui vénérons les ponts et les échangeurs) qui nous mènera directement de notre chère pays vers l’antipode.

Pendant ce temps là, des gens d’une autre dimension, des personnes ayant une tout autre envergure jouent la coupe du monde en Afrique du Sud.
Le Brésil, mené par un Kakà qui aura toujours été, sauf rares exceptions, égal à son patronyme, se fait éliminer par les oranges pressées (d'en finir avec la malédiction de la CM). Mais on s’en fout, je l’avoue. 
Ce sont deux pays aux traditions footballistiques bien ancrées.

Par contre, le Ghana, un pays démocratique, un pays jeune, un pays qui sent l’espoir et la réussite sur tous les plans, perd une qualification historique pour la demi-finale après un match fou et un rendement exemplaire.
Nous y avons cru. En l’espace d’un moment, je me suis vu ghanéen. L’Afrique se révoltait.
Depuis toujours surexploitée par l’occident, cette terre mère de toute l’humanité et aux richesses naturelles inestimables spoliées impunément par « l’homme blanc »…  Peinant aussi, comme si ce n’était pas suffisant, à se frayer un chemin dans le monde du football.
Le Ghana rentre bredouille, le Botswana fait la fête.
C’est ainsi que va la vie. Au même moment un homme bien meurt et un bébé nait derrière les mûrs du même hôpital. Sous le soleil d'un même continent.

L’histoire suit son cours naturel. Inutile de regretter ou de se morfondre et encore moins de pleurer les coups du destin. Savoir vivre c’est savoir laisser des plumes tout en arborant le même sourire figé dans sa splendeur.

jeudi 24 juin 2010

هزيمة مشرّفة





المُتأمّل في تاريخ العرب فيسع ما يفهم إلّي أحنا أكثر حاجة نعشقوها هي الهزائم المشرّفة. ما إن يأتي قائد وإلا رياضي وإلا غيرو يعرف ينهزم في العزة يدخل لقلوب الشعب إلي يخرج للشارع ويبدى يهتف بإسمو ويوصل يعشقو إلى حد الجنون.

أقوى مثال في الحكاية هذه، جمال عبد الناصر. السيد خلق التغفيص ومني الجيش متاعو بخسارة متاع واحد يشد بعدها الحيط بقية عمرو وما عادش يحل فمو كان عندو غرام رجولية.
السيد هذا خاطر الريق متاع الدمغجة إلي يستعمل فيها باش يزكم عامة الناس كسب قلوب شعبو الكريم إلي تضرب فيه ضربة لا تقرا لا تكتب.
ونهارة الوفاة متاعو تقول يشيع في جثمان متاع المرحوم مايكل جاكسون والناس يهبطوا فيهم حيار والحزن مفتقهم من بعضهم والحالة حليلة.

أي عاد سيدي حديثنا قياس. امشي يا زمان (وبرا لغادي) وإيجا يا زمان، مو شعبنا المولع بالهدارة جاه المنتخب الجزايري متاع الكرة كيف الدواء فوق الجرح. 
منتخب ضعيف وعندو لغة وطنيين بالظبط، فهمتا كيفاش، وكي يبدا النشيد الوطني متاعهم يدوي تبدى دموعهم تسيل فوق الخد والكاميرا تصور و الشعب العربي تصلي على المصطفى ويعاود.
علاش تقول انتي المنتخب الجزايري بالذات ؟ ومش منتخب آخر ؟ 
زعمة كلو تضامن وتآخي وبلادة وركاكة ؟ 
لا يا سيدي ! وجملة زادة !
وإنما الواضح والجلي هو أنو هذا المنتخب عندو إمكانيات كبيرة متاع إقصاء من الدور الأول وقابلية باش يتحب ويتعشق حسب مقاييس العرب إلي حكينا عليهم آنفاً.
منتخب مخلوق للانهزام المشرف.
وكان للأمة العربية المسلمة ما تمنته حيث خرجت الجزائر وعادت محصنة ومضمنة من جنوب إفريقيا بخفيه حنين. 
فمبروك علينا هذا الإنجاز الإنهزامي المشرف الذي ينضاف لهزايمنا المشرفة التي لا تحصى ولا تعد وأعوذ بالله من كل فوز كبير لأن المشكلة متاعو ماهوش مشرف.
وآخر دعوانا للجنرال الباكستاني إلي الشعب العربي الكل يحبو، وسبقلو كان رئيس بلادو. أكيد عرفتوه برفاز مشرف.

vendredi 18 juin 2010

Merci tn-blogs pour tes bons et loyaux services !

عندي مدة مش صغيرة ما حكيتش بدارجتنا المزيانة.
ليوم، فما مناسبة حزينة تخليني نرجع لحبي الأولاني ألا وهو لغة الدوعاجي وبيرم التونسي. 
توا مدة سنين تغرمت أو بالأحرى طحت للتدوين خاطر في ها البر التدوين مكروه... والله أعلم علاش.
فما برشة مدونات حببتني في الكتيبة وخلاتني نتوكل على ربي بدوري. وفما الت ن بلوغ وهو المجمع متاع المدونات التونسية الأكثر رواج.
الت ن بلوغ هذا ما عادش يخدم عندو أيامات وبالتالي قعدنا، أي ما تبقى من المدونات المحلولة للمواطن التونسي بدون اللجوء إلى الطرق الملتوية من نوع بروكسي وغيرو، يتامى بدونه.

كلمة حق حبيت نقولها لحسين إلي بعث الت ن بلوغ (وعمرو ما بعثنا احنا)، يعطيك الصحة.
في الدنيا هذه ندخلوا في متاهات متاع نقد أعمى ونوليو ما نشوفوا الخير في حتى بلاصة. وننساو في برشة مواقف، باش نشكروا ناس عملت الخير لله في سبيل الله.
أنا شخصياً الت ن بلوغ خولي باش نتعرف على برشة ناس عندهم ما يقولوا في رواحهم، مكنني باش نطيح بمواهب ما كنتش نتصور أنها موجودة في تونس جايين من مختلف ولايات الجمهورية. 
بالطبيعة وسط التدوين في تونس فيه الباهي والخايب كيما كل حاجة، لكن الواحد ما يقعدولوا كان الذكريات الباهية.
صاروا نقاشات حلوة، صاروا مشاكل وسبان وتطييح قدر لكن كنا كل نهار تحل فيه الت ن بلوغ إلا وتعدي مدة وإنتي تقرأ.

ليوم نحس شخصياً أنو التدوين مستهدف (كيما الترجي الرياضي مستهدف زادة). برشة مدونين علقوا أقلامهم لسبب أو لآخر. ناس تمشي وتقدم وناس تمشي على روحها.
ليوم ولا الشباب يدور نحو شبكات الإجتماعية من نوع فايسبوك وتويتر وأصبح التدوين مش أ لا مود.... 
صحيح كل وقت ووقتو وربما تكون هذا التطور الطبيعي متاع التدوين... هذا ما يمنعش باش واحد ياقف وقفة طللية على ها الصرح العظيم ويقول يا حسرة على الدوعاجي والبيغ تراب بوي وولادةوجولانار والبارباش والكلاندو والزبراط وتانيت وبنت عايلة وارابيكا وهناني وولد بيرصة  ومريومة من باريز وكارب ديام ورينزو وغيرهم...
كلهم عرفني بيهم الت ن بلوغز وبطبيعتي مانيش ناكر للخير.

شكراً ت ن بلوغز لكل أعمالك الجليلة... وأعادك الله إلينا في أقرب وقت.

Le monde va bien...

On dit que le monde est à la dérive.
On dit que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
On m'affirme même que l'humanité se perd dans ses guerres, ses famines et son capitalisme outrancier qui fait que le pauvre pleure alors que le riche rit de lui avant de continuer son chemin.
On me dit que la mort guette la vie à tous les coins de rue, qu'elle nous attend au tournant, toujours prête à jaillir pour faire pleurer nos proches et nos bien-aimés.
On s'obstine à me faire croire que l'amour n'existe pas. Pourtant, puéril depuis toujours et à jamais, espérons, je vois quotidiennement ses signes qui ne trompent pas.
Dans le sourire d'une mère, le regard serein d'une jeune inconnue que je croise dans un endroit inattendu, parfois dans des larmes de joie ou de douleur versées avec toute la sincérité du monde pour évacuer un trop-plein d'émotions ou pour communiquer avec les anges.

Je garde toujours foi en l'humanité, en sa capacité de me surprendre jour après jour par sa philanthropie et son désintéressement.
Je suis de nature optimiste, rêveur voire utopiste.
Je le suis à mes dépens, je le sais et je l'assume.
Quand tout va mal et que je ne vois plus le bout du tunnel, je trouve toujours le moyen de sourire, parce que je suis au moins sûr que demain sera mieux et qu'on ne pourrait plus tomber plus bas.
Je chante tous les jours sous ma douche un hymne à la vie, à la joie et l'amour (Il me semble que c'est le titre mezouedesque: "Sayabni kha nachta7 w barra rabbi m3ak" mais je ne suis pas sûr).

Je puise dans les fins fonds de l'histoire de l'humanité pour trouver à chaque fois une raison d'y croire.
Il faut dire que même si tout espoir en arrive à se perdre on aura toujours la presse tunisienne pour nous faire piquer des fou rires à n'en plus finir...(Le dernier en date est à l'occasion de la lecture de la une du plus grand quotidien tunisien d'aujourd'hui: Des experts prévoient la fermeture imminente de Skype et MSN... Comme si ce n'était pas la faute à la censure... On se fout de nos gueules mais on doit être bien balèzes pour trouver à chaque fois que le monde va bien)

[Vu mon dernier exploit, je m'autoproclame roi des parenthèses]

Je ne saurais clôturer mon post autrement que par l'émoticône que j'affectionne le plus, à savoir :) .

mercredi 16 juin 2010

La coupe du monde de football devrait être censurée !

C'est quoi ces histoires !
Il y a des enfants qui regardent la Coupe du Monde !!
Sepp Blatter ne le saurait-il pas ?
Aurait-il oublié que le football est le sport roi?
Qu'on le regarde en famille ?

Comment permet-il aux bleus de séjourner dans un hôtel dont le nom m'a personnellement choqué: le Pezoula Resort à traduire littéralement "station touristique du sein"...
Ceci est absolument inadmissible...
Si les mots orduriers infestent aussi le milieu officiel du football... Vers quel autre opium pourraient se tourner les pseudo-chômeurs qui veillent à garder une hygiène de vie impeccable, très loin de ces appellations peu orthodoxes???

Pis encore, le joueur le plus ainé de l'équipe coréenne a un nom qui m'a laissé sans voix... Ji Yun Nam (33 ans)...
Adieu monde cruel du football, pourtant je t'aimais bien ! 
Mais si Ammar n'a pas daigné censurer cette compétition qui se joue en dessous de la ceinture...
Permettez moi de faire ce que je sais de mieux... Déserter ! 

Billet délirant nocturne aigu

Il est exactement 3h51.
On ne sait pas où l'on est exactement... Si c'est le mercredi ou le mardi qui prennent le dessus...
Si on est tôt le matin ou tard dans la nuit...
Tel un fils d'immigrés, rejeté par son pays d'adoption et haï par son pays natal, ne maitrisant aucun dialecte, marginalisé et constamment pointé du doigt.

On est le 15 juin, et il pleut encore sur Tunis.
Des religieux, quelque peu, voire un peu trop crédules ou adeptes simplement du paranormal m'ont confié que c'était un des signes de l'imminence de la fin du monde.
Je veux bien les croire... 
Mais le fait est là, que la vie suit paisiblement son cours naturel.

On considère comme faisant partie de l'écume du peuple, l'ouvrier qui ne paie pas son ticket de métro afin d'économiser de quoi s'acheter un paquet de cigarettes de marque Cristal, affectueusement appelé: "Le tabac des champions" dont le prix d'ailleurs n'a de cesse de grimper pour préserver votre santé et mettre encore plus à mal votre pouvoir d'achat. (Cette phrase a été élue la plus longue de l'année)
On cautionne pourtant les détournements de milliards par des costumés cravatés à peine masqués d'un sourire hypocrite et démoniaque et des cheveux gominés.

C'est ainsi que va la vie. Arrête de faire ton justicier à deux balles... Surtout qu'il est 3h59 et que les voisins doivent dormir à l'heure qu'il est...

J'ai suivi avec attention le match qui a opposé la Corée du Nord au Brésil. J'ai été séduit par le jeu de ses coréens à la fois physique, engagé et très souvent juste.
A ce qu'il parait, ils n'ont qu'une seule chaine de télé. Quand on leur vend des téléviseurs, il n'y a qu'une seule touche sur la télécommande. Elle permet à souhait, d'éteindre ou de fermer l'appareil.
La propagande bat son plein.... Depuis toujours...
Je les ai vu sourire quand ils ont marqué le premier but... peut-être même pleurer de joie...
C'est fou ! 
Les coréens du nord peuvent sourire aussi. Même avec une seule chaine télé...
On en a trois, mais il est tout de même rare de me voir esquisser un sourire... Surtout qu'il est 4h03... Que le temps passe vite...
Il faut dire que nos trois chaines satellitaires sont absolument à chier...
C'est tout comme si l'on n'avait qu'une seule... et encore, je suis très gentil dans ma critique... J'essaie de ne pas froisser Ammar, qui me laisse m'exprimer librement contrairement à bon nombre de mes compagnons de misère.

D'ailleurs, ce sujet me travaille...
Est-ce un supplice que voudrait m'infliger Ammar en me séparant du peloton de tête, décapité en entier?
Est-ce légitime de sommer le censeur national à me décapiter à mon tour?
Ce n'est pas raisonnable...
Surtout qu'il pourrait le faire tout seul, sans attendre mon approbation...
Mon côté mégalomane me chuchote que Ammar doit être fan de mes écrits... 
Mon côté réaliste me met en demeure de la fermer...
Je réponds sans attendre par l'affirmative... Fermons la, tant qu'on y est...
Sauf que le pire, c'est qu'on n'y est même pas...

samedi 12 juin 2010

Nous avons inventé le lablebi mais pas les vuvuzelas !

La star incontestable de cette édition de la coupe du monde, c'est suremement les vuvuzelas ! 
Un pur produit sud africain, selon la légende ce seraient des guerriers zoulous qui en usaient pour faire fuir les souris.
Émettant un son assourdissant et monotone, c'est à vous faire vomir d'incompréhension !
Depuis les supporters sud africains se sont emparés de cette trompette démoniaque pour déconcentrer les joueurs et faire chier le monde.

En bon tunisien et tel un islandais qui se respecte, je me sens mal quand je vois que ce sont d'autres personnes qui ont créé un outil aussi efficace pour mettre à mal la quiétude de son prochain.

Cependant, il est naturel de saluer ce peuple sud africain surendetté, pauvre, sidéen pour beaucoup et n'ayant même pas le droit de participer à cette grande fête que leur pays accueille même pas pour vendre des vuvuzelas devant les stades !

Exclus, marginalisés... Ces oubliés de l'histoire ont raison de se rabattre sur les vuvuzelas. 
A qui sait comprendre les maux et la souffrance des peuples, ce son monotone et désagréable s'apparente au célebrissime lac des cygnes de Tchaikovsky !
Sauf que trop peu de gens comprennent et encore moins apprécient.
Vive la révolte des vuvuzelas ! 
Du fin fond de la laideur des favelas émane toute la beauté et la pureté du monde !


vendredi 11 juin 2010

Quand le monde se fait sa coupe

On oubliera les victimes de Gaza et d'ailleurs.
On oubliera la crise financière.
On oubliera la famine et les métastases osseuses.
On oubliera la banquise qui fond.
On oubliera le manque cruel de liberté.
On oubliera les dépassements, les abus et les favelas qui se terrent dans une misère irrécupérable.
Le monde entrera dans une amnésie et une cécité des plus totales durant ce mois saint qui verra 32 nations s'affronter sur un terrain rectangulaire sous les yeux préoccupés d'un monde qui part en vrille.
L'euphorie est à son paroxysme.

Les arméniens oublieront leur génocide, les kurdes oublieront Saddam, Les palestiniens se vautreront dans leurs fauteuils peu confortables.

Silence, le coup d'envoi est donné.
Une à deux passes ou une passe à dix.
Cela ferait cher la passe, Ribery ne nous contredira pas.
Puis, une passe aveugle.
Le défenseur trébuche mais l'attaquant trépasse.
On était effondré, mais ça nous passera.

Et puis ce fut un centre tir venu d'une autre galaxie qui nous mena tellement prés du but... Sauf que l'attaquant palestinien fut victime d'un véritable attentat de la part du défenseur israélien.
Peu importe l'arbitre laisse jouer. 
Le juge de touche, originaire de Lahaye a d'abord annoncé un pénalty avec nécessité de sortir le carton rouge.
Mais sous la pression incessante de la défense, quintuplée par l'appui du public étasunien, le juge de touche a fini par céder et a même décidé que l'attaquant était en position de hors-jeu.

Bonne coupe du monde !
Gavons-nous d'opium tant qu'à faire ! 

lundi 7 juin 2010

Une page fans sur facebook pour mon blog

Oui!
Vous n'êtes pas en train de délirer.
Un bloggeur (en l'occurence, moi-même ici présent) lance une page fans sur Facebook.
Moi aussi, je fus sidéré au départ par mon incroyable prétention et mon infinie mégalomanie...
Puis, je me suis habitué.
Sérieusement, c'est une manière de promouvoir le blog, et de ne pas perdre les lecteurs dans le cas d'un éventuel assaut de notre Tsahal virtuel national.
Vous êtes donc tous conviés à venir chez moi, ici !

Petite précision pour notre Ammar national

Selon les dernières constatations la majorité des sites tunisiens censurés deviennent complètement inactifs.
En d'autres termes, Ammar est efficace.
C'est un triste constat, mais il faut reconnaitre que c'est la vérité pure et dure.
A l'aide d'un simple 404, il arrive à museler des êtres gonflés à bloc il y a tout juste un moment...

Mais de toi à moi, Ammar, toi qui est mon compatriote, j'adore te faire des confidences.
Toi qui est un être humain qui n'est peut-être pas capable d'écrire avec ma sincérité et mon franc-parler.

Saches que je ferais partie de la minorité qui ne se taira jamais au cas où tu me censurerais.
Je tiens à ma liberté comme l'on tient instinctivement à sa vie et au soleil qui éclaire nos chemins et accessoirement à l'eau minérale Sabrine parce que Fourat ça craint. (Quoique bon marché)

C'est une question d'honneur.
Tu sais, cette notion désuète, selon laquelle on ne devient homme que si l'on apprend à défendre sa dignité coute que coute, parfois même au prix de sa vie.

Essaie de censurer mon blog, tu verras que j'en lancerais aussitôt une trentaine.
Tue moi et je ressusciterais aussitôt.
Je déborde d'idées. J'ai une volonté inébranlable et je t'aurais à l'usure.
Au plaisir de ne plus voir planer ton ombre sur la toile (ni ailleurs)

Je lève mon verre à la vie



Je lève mon verre au ciel étoilé sur lequel retentit mon humeur labile.
En hommage à ces mots d’amour balbutiés dans la pénombre, les yeux dans les yeux, entre deux larmes, entre deux sourires…
La rencontre, le bonheur et aussitôt le départ.

Sans crier, sans se dire au revoir, sans même se regarder.
Avaler sa peine, continuer à sourire et poursuivre son bonhomme de chemin calmement et dignement…

Divorcer de l’amour et épouser une cause, voire plusieurs. La polygamie causale étant tolérée (quoique parfois réprimée) dans ce bas monde.

Courir, suivre les flèches d’un parcours déjà tracé d’avance.
Fermer les yeux et se laisser tomber dans le vide.
Trébucher, se casser une dent ou une mâchoire et se relever.
Ne pas mâcher ses mots, tout tenter pour conjurer ses maux.

Au cours d’une sublime nuit, le lendemain d’une déchirure et l’avant-veille d’un bonheur potentiel, sortir de sa coquille  et parler en aparté à la pleine lune.

Lui chanter « j’en ai marre » de Samir Loussif.
Lui réciter des versets coraniques qui évoquent l’heureux dénouement qui attend ceux qui s’appuient sur la bonté divine, pour faire pieux et respectable.
La draguer, sans espoir et sans conviction à l'aide d’expressions usées et anachroniques du genre « Héhi stylék béhi » et « terka7li nhezzek el Ennna7li » dans l’unique but de tuer le temps et de dilacérer le silence qui pèse lourd sur la planète.
Il n’y a pire que le silence. Même les propos haineux passeraient nettement mieux.

Danser sur un rythme effréné, entrer en transe avec la musique mystique des Ness el Ghiwane.
La flottille a été attaquée. Saber Khelifa est revenu à l’EST. Neuf militants sont morts.
Il n’y aura jamais de justice pour ses pauvres victimes.
Elle est partie.
Je suis parti de mon côté, empruntant une route sinueuse et poussiéreuse.
Après demain nous mourrons. Mais aujourd’hui et demain nous vivrons.
Même ensevelis six pieds sous terre nous parlerons.
Le vent l’emportera, mais rien ne nous empêche de le narguer et d’être insolent en cet instant T, tel un supporter typique du Club Africain.

Je lève mon verre aux chromosomes, aux tubes de colle, aux plantes tropicales, aux benzodiazépines.
Je salue l’effet yoyo d’un régime trop contraignant.
Je tire mon chapeau au pélican qui se trouve piégé dans la marrée noire qui inonde les cotes de Louisiane, se débat violemment et meurt sous les yeux admiratifs de ce peuple d'inconditionnels des effets spéciaux hollywoodien, en direct sur le JT de 20 heures… C’est ainsi que cela se passe outre atlantique.

Je lève mon verre à la vie. Ami, remplis mon verre… 

dimanche 6 juin 2010

Barack Obama, grandiose prix Nobel de la paix !




Yes, we can !
Oui il y est arrivé.
Un noir à la Maison Blanche.
Le monde s’en est émerveillé. Plus qu’une belle histoire, un conte de fées.
Cependant, dans la mesure où nous attendions de lui d’être le messie, il était inéluctable d’en être déçu pour peu que l’on se rende finalement compte que ce n'était qu’un être humain.
Les lobbys ont fini par triompher. Après des mois de guerre froide entre les deux alliés historiques.
Les states ont fini par se rallier à la cause d’Israël, comme ils l’ont toujours fait.
(Ne parlons même pas du vice-président qui a rappelé le droit absolu d’Israël à assurer sa sécurité)

Après le massacre des militants humanitaires survenu en eaux internationales. Obama n’a rien trouvé de mieux que d’attendre « Les résultats d’une enquête indépendante » pour se prononcer…
De quelle enquête parles-tu, cher Ob ?
Tout est pourtant tellement clair, non ?!
Des pays comme le Vietnam, l’Afrique du Sud… n’ayant presque jamais pris position dans ce conflit se sont insurgés contre ces crimes contre l’humanité.
Même la Grande-Bretagne ne vous soutient plus l'état d'Israël dans ces délires.
Mais toi, tu penses que ce serait trop dire d’en être désolé ?
Tu me révoltes, tu sais… Parce qu’étant naïf de nature, j’ai cru en toi. Je me suis laissé prendre dans ce rêve.
Des militants pacifistes, sans défense, se sont pris des balles à bout portant, d’autres ont eu le corps criblé en pleine nuit, en haute mer, dans un bateau chargé de vivres...

Tu es indigne du prix que tu as reçu, injustement, d’ailleurs.
L’humanité pensait s’être débarrassée d’un Bush’er… Finalement peut-être pas… 

samedi 5 juin 2010

Back to basics



Je me remets à écrire après des semaines entières de sécheresse.
Il faut dire que le blogging m’a manqué.
En retranscrivant ses songes, on a l’impression de délirer à plus grande échelle.
L’esprit devient aussi état un endroit trop étroit pour pouvoir se mouvoir.
Dieu a créé la toile, Ammar l’a décapitée, certes. Mais, il reste encore une marge de manœuvre que nous nous devons d’exploiter jusqu’à ce que mort s’ensuive. 
C'est ce que nous faisons, dignement, librement et calmement. (il me fallait un troisième adverbe pour boucler la phrase, je n'ai pas trouvé mieux, ma muse n'étant pas là)