Les fidèles du Boukornine

jeudi 6 mars 2008

Citoyen du monde sans permis de conduire ni carte de séjour

J’aime les êtres mis à part leurs origines, leurs couleurs et leurs langues. Je ne me suis jamais senti étranger face à des causes humaines. J’ai pleuré quand les gosses de l’Intifada se faisaient écraser par des chars. J’ai été choqué de voir le onze septembre des personnes se larguer du haut d’une centaine d’étages pour échapper aux flammes même si le pavé les attendait. Je n’ai tout de même pas apprécié les tirs « chirurgicaux » des américains en territoire afghan qui ont fait des milliers de morts innocents que même la chirurgie n’a pas pu sauver. J’ai applaudi quand le Kosovo a annoncé son indépendance. Et j’ai chanté quand le mûr de Berlin s’est écroulé. J’ai, aussi, toujours été fier de la pensée des lumières. Et j’ai tant admiré les inventeurs qui ont révolutionné notre vie. Mon indignation était grande quand les balles qui ont tué Itzhak Rabin ont traversé son corps pour abattre le processus de paix au Proche-Orient. Et j’ai été très ému de voir le cortège funèbre de la princesse Diana l’accompagner vers son paradis. La colère ne m’a pas épargné quand on a caricaturé le prophète, je me suis pourtant demandé si les réactions n’étaient pas disproportionnées. Mes larmes ont aussi coulé quand Hédi Berrekhisa, le cœur de lion, s’est éteint sur un terrain de football en plein match amical contre l’Olympique Lyonnais. J’ai salué l’audace d’Hugo Chavez, le président vénézuelien face au despotisme américain. Je me suis mobilisé contre l’utilisation folklorique mais sauvage des taureaux dans les corridas espagnoles. Et j’ai rêvé de ce génie de Cervantès qui a pu imaginer un héro combattant les moulins à vent…
Mais une demande pour un VISA pour l’Europe vient de m’être gentiment déclinée. Et je ne me suis toujours pas décidé à passer mon permis, séquelle probablement de problèmes sociaux avec certains moniteurs d’auto-écoles. Heureusement, qu’ils ne pourront jamais m’enlever mon implication mondiale et peut-être même interplanétaire avec l’être humain où qu’il soit. Et ma consolation ultime, c’est que les sans-papiers sont sûrement les êtres auxquels les frontières importent le moins. Soit !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

comme promis jé bien visité ton blog...from FARES

Dodo a dit…

Comment ça se fait qu'on t'accorde pas de visa?!!! Bizarre!