Les fidèles du Boukornine

jeudi 20 janvier 2011

L'hyménoplastie politique, l'histoire d'une virginité trafiquée







Après les années de plomb.
Après le népotisme et les abus de pouvoir.
Après la peur et le terrorisme d'état.
Après les mascarades en guise d'élections présidentielles et législatives.
Après les marionnettes pour magistrats.
Après la presse bâillonnée ou contrôlée.
Après l'opposition emprisonnée ou forcée à s'exiler.
Après les militants martyrisés.
Après les droits piétinés.
Après les biens confisqués.
Après la populace crétine et crétinisée.

Vint le Bouazizi et ses flammes,
la révolution et ses drames,
le 14 janvier et nos larmes,
et le tour du bourreau de déposer les armes.

Après que le sang des martyrs ait irrigué notre terre sacrée montrant la voie à notre peuple vers un meilleur lendemain.
Après que ce peuple trahi par ces intellectuels, ces journalistes et ces politiciens ait pris son courage à deux mains et soit descendu dans la rue destituer son despote.

Nous assistons aujourd'hui, à l'émergence d'une nouvelle race de bons à rien, j'ai nommé: Les militants de la onzième heure  !

Ceux qui, rien que la veille du 14 janvier 2011 jouaient encore le jeu du bourreau et étaient complices au moins par leur silence si ce n'est par leur propagande aux machinations dont nous étions les victimes, viennent actuellement se jeter devant les caméras pour voler la vedette à notre peuple, vrai et unique héros de cette révolution que le monde nous envie.

Des "militants" qui retournent leur veste à la dernière minute, il y en a tellement... et avec une facilité déconcertante.
Tels des caméléons qui se colorent au gré de l'environnement sans vergogne en gardant un sourire aussi faux que brillant à toute épreuve.
Je n'ai pas envie de les citer nominativement un à un même si j'en suis capable et j'en meurs d'envie.

Je leur dédie cette excellente chanson de notre grandiose Chedly Hajji.
Le peuple qui a su se soulever seul et avec l'aide de personne n'a pas besoin de ces opportunistes véreux qui veulent s'approprier notre révolution. 

Je reprendrais aussi le mot fort de cette protestation repris en chœur par les manifestants: "Dégage !"

Je suis sûr qu'ils feront mine de n'être pas concernés, mais je mise sur ce moment quotidien où ils se regarderont dans une glace pour leur pourrir le restant de leur existence.