Les fidèles du Boukornine

vendredi 5 septembre 2008

Revenir de loin


Revenir de si loin.

Se sentir rescapé d’une sentence que le destin a prononcée mais que la magie de la vie a su décliner.

Côtoyer la mort de tellement prés, la caresser puis lui chuchoter à brûle pourpoint qu’elle pouvait aller se rhabiller.

La voir s’éloigner jour après jour.

Se relever, non sans écorchures. Savoir apaiser ses blessures et revenir tranquillement sur le devant de la scène.

Etre applaudi à tout rompre, acclamé par un public qui nous croyait enterré depuis fort longtemps et qui a été surpris de nous voir ressurgir de la pénombre.

Savoir par la suite apprécier chaque moment que la vie fait à sa juste valeur et même bien plus.

Vouloir à tout prix profiter de tout ce que présente le monde. Se jeter pour croquer à pleines dents dans toute aventure qui vient pointer son nez.

S’extasier devant les chants d’un oiseau qui chante curieusement faux.

Voir le monde avec philosophie.

Sourire.

Et encore sourire.

Parce que normalement on devait être là bas ou dieu sait dans quel autre endroit lugubre mais aujourd’hui on est ici. Et on est tellement bien là où on est.

Dire à tout son entourage ce qu’on penses d’eux sans appréhender leurs réactions. Faire des satisfaits et des haineux.

Mais en être heureux tout de même, parce que désormais c’est à nous de tenir la bride haute à la vie. 

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