Les fidèles du Boukornine

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dimanche 5 juillet 2009

La génération de l’ennui



On est tellement nombreux à craindre beaucoup moins la mort que l’ennui, à se ronger les ongles et à se dire qu’on serait surement mieux ailleurs à faire autre chose.
Mais on reste tout de même sur place à glander toute la journée, à attendre que l’horloge tourne, que les jours défilent inexorablement vides.

On essaie de meubler notre temps par n’importe quoi pourvu qu’on se sente vivre à travers une tasse de thé aux pignons ou même un capucin au gout amer du cramé que l’on dissimule vainement par ces innombrables morceaux de sucre.

Et puis on parle… de tout, mais surtout de rien… On fait semblant de raisonner, de débattre de sujets importants et de critiquer telle personne ou tel sujet avec une curieuse préférence aux propos diffamatoires enflammés qu’il est préférable de ne pas répéter sur cet espace de liberté sous peine d’offrir à Ammar un motif de censure inespéré.

On essaie d’être racistes, répugnants, haïssables, de perpétrer des blagues de mauvais gout, étant incapable de retenir cette envie d’exister, de laisser une emprunte dans cette vie insignifiante quitte à y laisser d’abjectes matières fécales.

On ne l’avoue jamais, mais ont vit une perpétuelle crise existentielle, accablés par la conviction d’être de jeunes gens bourrés de talent, d’être pratiquement les seuls à le savoir et de n’avoir jamais la présence d’esprit d’exploiter ses capacités à bon escient.

Pour garnir cet énorme espace dépeuplé que sont nos vies éparpillées, on s’attache à un regard, à une voix, à un corps, à une bouteille d’alcool ou même à un club de football. On en fait un problème existentiel, une affaire de vie ou de mort.

Néanmoins, on garde toujours l’espoir d’un lendemain meilleur sinon on se serait bien laisser tenter par la pendaison (ou à une autre distraction tout aussi sympathique) depuis fort longtemps.

mercredi 1 avril 2009

تحية لكل أفراد الشعب الكبير


من أصحاب النصب في سوق بومنديل مروراً بكل من رفض أن يرمي المنديل وصولاً لمن يراجع ليالي تحت ضوء القنديل...

لمن يرفض الإستسلام لواقع ما يفرحش ويمني النفس بأحلام مستحيلة...

يا شعب انتي تونس وانتي النفس وانتي القلب النابض...

تحية في المستوى لمن يلبس الكافية الفلسطينية كرمز من رموز التعاطف مع اخواننا في البر الآخر...

تحية ليكم يا شعب النجمة والهلال، يا من لم يفقده الواقع المر الإبتسامة.

تحية ليك يا شباب يا اللي ما تحيرش! و كي قالولك باش تقرأ في الكلية هذه لازمك السكور العالي ما قعدتش تبكي وحدك على زهرك و مشيت للخارج، خدمت نادل في قهوة باش ما إتعبش داركم في البلاد و خرجت منها كيف الشعرة فوق الزيت...

تحية كبيرة لكل الناس إلي تخلق من الوجيعة ضحكة، ومن الضعف قوة، ومن الهوان عزيمة وتجعل من الدنيا جنة.

تحية لكل من نزح من الريف للعاصمة وعايروه بالتجوبير خاطر لهجتو مغايرة ورغم هذا عمرو ما بدلها.

تحية إكبار لكل من طلب العلم والعلم علق عليه، ما ضاعش وما
ضيعش صنعة اليدين.

تحية لهاكل الشاب إلي يعبي القفة برزق حلال ويرسم البسمة على فم والدتو.

العمال عليك يا شباب تونس
ما نقلكش انتي الحل أما أكيد انتي المستقبل...
ما نوصيكش على تونس... أمانة في رقبتك

vendredi 13 mars 2009

Jeunesse internationalement tunisienne

Jeune homme aux idées étranges. Souvent altruiste mais avec parfois des pulsions destructrices…

Jeune guérillero perçu comme un combattant suprême venu délivrer le monde des mauvais esprits qui le désagrègent.

Jeune étudiant aux idées révolutionnaires. Sa parole contre le monde… Même si le monde vaincrait, il aurait eu l’audace de lever la voix pour défendre ses droits…

Jeune citoyen du monde sans certificat de résidence ni carte de séjour…

Jeune rêveur arrêté sur les frontières de la réalité pour cause de passeport périmé…

Jeune parmi tant de jeunes, qui essaie tant bien que mal de se frayer un chemin, de devenir un des grands de ce monde, de se faire entendre, de dire NON, de donner ses raisons et de présenter une alternative…

Jeune chanteur occasionnel, sous la douche ou dans l’ascenseur, dans la salle quasi-vide, les seuls spectateurs présents ronflent déjà mais il sait au moins que cette étoile qui brille au loin apprécie sa voix mélancolique. Et rien que pour le plaisir d’admirer sa luisance, il ne se taira jamais !

Jeune diplômé chômeur, la maîtrise en poche mais rien à se mettre sous la dent. Banni à jamais d’une société qui refuse catégoriquement d’entendre parler d’un « Tunisian Dream ». L’ascenseur social étant bloqué au sous-sol et en dépit de la sonnerie qui se fait entendre à des kilomètres à la ronde, tout le monde passe son chemin et fait mine de n’être pas concerné.

Jeunesse perdue entre le minaret, les tabous et le verre de vodka. Peinant à choisir entre les cinq prières et les soirées arrosées jusqu’à cinq heures du matin.

Jeunesse sans repères, sans idéaux, sans principes, sans convictions, sans ambitions, sans avenir, sans passé, coincée entre un présent dérisoire et des plans illusoires.

Jeunesse qui sourit bêtement sans savoir pour quelle raison. Qui fredonne des paroles de chansons anglaises dont elle n’a jamais percé le sens.

Jeunesse vieillie prématurément sous les yeux d’un monde glacial où l’indifférence est une religion.

Jeunesse pas plus profonde qu’un calendrier qui compte passivement les jours s’écouler et qui se trouvera surement à un moment donné abandonné à jamais.