Plus envie d'écrire. Plus envie de sortir.
C'est officiel, je déprime pour mon pays.
J'ai été à la Kasbah tous les jours pour appeler Ghannouchi à s'en aller et à nous laisser continuer tranquillement notre révolution rebâtir notre Tunisie sur des bases solides.
Je n'étais pas d'accord sur d'autres revendications tel le régime parlementaire ou le conseil de protection de la révolution. Il me suffisait que Ghannouchi s'en aille et qu'une assemblée constituante soit élue.
Ghannouchi a démissionné, Caïd Sebsi a été nommé. Aussitôt, la Kasbah a crié "Dégage Caïd Sebsi"
En discutant avec des "Moâtasmine" de la Kasbah, j'ai eu un choc insurmontable.
Ils sont contre tout le monde. "On restera à la Kasbah, on paralysera tout le pays jusqu'à ce que nos revendications soient entendues. Le peuple a choisi et le gouvernement n'a d'autres choix que de suivre. Nous voulons un régime parlementaire et que le conseil de protection de la révolution soit adopté"
et sur la question du vandalisme du centre ville le weekend dernier, ce taré s'est interrogé: "Et pourquoi la police a tiré ? Ils n'en ont pas le droit ! C'est criminel !"
Je ne porte pas la police dans mon cœur, loin de là. Mais lors du weekend dernier, si j'étais policier, moi-même j'aurais tiré... C'était réellement de la légitime défense et je ne crois pas que les milliers de 16/17 ans qu'on a vu célébrer leur "victoire" sur la police soient tous des milices.
Je me suis retenu de l'étrangler. Je l'ai quand même corrigé ce con de bourgeois qui joue aux révolutionnaires.
Pour commencer, le régime parlementaire doit faire l'objet d'un référendum, si on veut vraiment suivre ce type de gouvernance.
Concernant le conseil de protection de la révolution, cette institution est illégitime. Moi, personnellement, elle ne me représente pas, pourquoi me l'imposer si elle est anticonstitutionnelle ? La Kasbah c'est le peuple ? Mais le reste du peuple alors, on en fait quoi ?
J'ai toujours été du coté des gens de la Kasbah mais à ce moment de l'histoire je pense qu'ils n'ont plus rien à faire là et que leurs revendications n'ont pas lieu d'être vu qu'on ne peut pas imposer à toute une nation des décisions qui changeraient le cours de leurs vies sans qu'il n'y ait une véritable concertation de toutes les parties prenantes à savoir ce peuple en premier et dernier lieu.
Ce peuple tunisien mineur dans sa culture politique, qu'on détourne et qu'on retourne mille fois afin de l'utiliser comme tremplin. Ce peuple orphelin dont les porte-parole se comptent par millions s'exprimant à tort et à travers ponctuant leurs phrases haineuses scandées au nez des médias d'un air dédaigneux par un naturel: "au nom du peuple" ou un "le peuple veut..." et jamais un "Nous voulons..."
Laissez tranquille "le peuple"... Il se prononcera sur les questions essentielles en temps voulu après s'être éclairé sur les problèmes et les solutions.
Terminons tout de même sur une note positive.
On a certes volé des armes, fait cramer les commerces, battu des blogueurs et des journalistes pour avoir fait leur boulot, braqué des personnes sans défense et mis à mal notre économie.
On mord certes, la poussière mais demain de la poussière naîtra l'espoir et l'illumination et alors on croquera la vie à pleines dents et on respirera la liberté à pleins poumons.
Alors seulement, nous pourrons jouir de nos acquis et savourer notre triomphe.
C'est officiel, je déprime pour mon pays.
J'ai été à la Kasbah tous les jours pour appeler Ghannouchi à s'en aller et à nous laisser continuer tranquillement notre révolution rebâtir notre Tunisie sur des bases solides.
Je n'étais pas d'accord sur d'autres revendications tel le régime parlementaire ou le conseil de protection de la révolution. Il me suffisait que Ghannouchi s'en aille et qu'une assemblée constituante soit élue.
Ghannouchi a démissionné, Caïd Sebsi a été nommé. Aussitôt, la Kasbah a crié "Dégage Caïd Sebsi"
En discutant avec des "Moâtasmine" de la Kasbah, j'ai eu un choc insurmontable.
Ils sont contre tout le monde. "On restera à la Kasbah, on paralysera tout le pays jusqu'à ce que nos revendications soient entendues. Le peuple a choisi et le gouvernement n'a d'autres choix que de suivre. Nous voulons un régime parlementaire et que le conseil de protection de la révolution soit adopté"
et sur la question du vandalisme du centre ville le weekend dernier, ce taré s'est interrogé: "Et pourquoi la police a tiré ? Ils n'en ont pas le droit ! C'est criminel !"
Je ne porte pas la police dans mon cœur, loin de là. Mais lors du weekend dernier, si j'étais policier, moi-même j'aurais tiré... C'était réellement de la légitime défense et je ne crois pas que les milliers de 16/17 ans qu'on a vu célébrer leur "victoire" sur la police soient tous des milices.
Je me suis retenu de l'étrangler. Je l'ai quand même corrigé ce con de bourgeois qui joue aux révolutionnaires.
Pour commencer, le régime parlementaire doit faire l'objet d'un référendum, si on veut vraiment suivre ce type de gouvernance.
Concernant le conseil de protection de la révolution, cette institution est illégitime. Moi, personnellement, elle ne me représente pas, pourquoi me l'imposer si elle est anticonstitutionnelle ? La Kasbah c'est le peuple ? Mais le reste du peuple alors, on en fait quoi ?
J'ai toujours été du coté des gens de la Kasbah mais à ce moment de l'histoire je pense qu'ils n'ont plus rien à faire là et que leurs revendications n'ont pas lieu d'être vu qu'on ne peut pas imposer à toute une nation des décisions qui changeraient le cours de leurs vies sans qu'il n'y ait une véritable concertation de toutes les parties prenantes à savoir ce peuple en premier et dernier lieu.
Ce peuple tunisien mineur dans sa culture politique, qu'on détourne et qu'on retourne mille fois afin de l'utiliser comme tremplin. Ce peuple orphelin dont les porte-parole se comptent par millions s'exprimant à tort et à travers ponctuant leurs phrases haineuses scandées au nez des médias d'un air dédaigneux par un naturel: "au nom du peuple" ou un "le peuple veut..." et jamais un "Nous voulons..."
Laissez tranquille "le peuple"... Il se prononcera sur les questions essentielles en temps voulu après s'être éclairé sur les problèmes et les solutions.
Terminons tout de même sur une note positive.
On a certes volé des armes, fait cramer les commerces, battu des blogueurs et des journalistes pour avoir fait leur boulot, braqué des personnes sans défense et mis à mal notre économie.
On mord certes, la poussière mais demain de la poussière naîtra l'espoir et l'illumination et alors on croquera la vie à pleines dents et on respirera la liberté à pleins poumons.
Alors seulement, nous pourrons jouir de nos acquis et savourer notre triomphe.
5 commentaires:
et dans tout ca tu oublies de mentionner qu'on n'a pas encore célébré notre révolution et danser le départ de ban ali! pathétiques que nous sommes :((
"Mais lors du weekend dernier, si j'étais policier, moi-même j'aurais tiré..."
helas tu ne merites ni democracie ni liberte mon vieux ... voila que tu partage la philosophie de la dictature qui agit toujours en self-defense aussi ...
@anonyme: s'il y a self défense c'est qu'il y a forcément attaque. le jour où tu te feras attaquer toi même tu auras le temps de réfléchir s'il faut ou non t'autodéfendre
Tu auras appris une leçon dans la vie : ne jamais scander des slogans sans en analyser le contenu car bizarrement, par "acha3b yourid es9at anidham" on peut revendiquer aussi le désordre!
Ne t'arrête pas d'écrire car en ce moment nous avons plus que jamais besoin des voix d'authentiques tunisiens pour faire face à la propagande, à la désinformation et à la manipulation.
La confusion politique est plus grave que l'agitation de la rue. Ce qui m'inquiète le plus, c'est l'incapacité de nos élites à prendre la mesure de ce qui se passe dans le pays. Au moment où il faudrait une sorte d'union sacrée pour sauver la barque, chacun y va de sa petite musique vengeresse et intéressée. Les rares voix de sagesse, comme celle de Ahmed Brahim, sont hélas noyées dans le tumulte ambiant. Ecoutez ce que dit cet homme et ne vous arrêtez pas à son élocution.
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