Les fidèles du Boukornine

mardi 17 février 2009

Blog-note d’un condamné à vivre

La vie ne se calcule pas en nombre d’années mais en moments intenses et dieu sait s’ils se font tellement rares ces derniers temps.

Il est minuit passée, j’attends toujours mon heure de gloire. Cette énergie brimée, cette implosion qui se fait imminente me font couler beaucoup d’encre et avec la crise, il est inutile de gaspiller davantage de ressources.

L’heure tourne et les années passent, la tristesse est toujours là et pas moyen de la déraciner…

J’étends le regard, je ferme les yeux et j’exige que le monde tourne. Tous les éléments de la nature viennent me consoler tentant vainement de me convaincre qu’il est impossible de faire tourner la terre à contre-sens et de défier toutes les lois de la gravité surtout que la situation se fait grave.

Je refuse d’abdiquer, il doit bien y avoir une solution !

La solution se trouve peut-être au fond des yeux de la brune qui a croisé mon chemin tout à l’heure, ou dans le costard cravate que j’exclus catégoriquement de porter un jour.

Le meilleur moyen d’en finir est sûrement de garder cette lueur puérile, cette insouciance, cet amour en abondance, cet humour décalé et ces vestiges de principes !

Et ni le vent qui souffle de plus en plus fort à partir de la colline qui domine ma fenêtre en ruines, ni la glace qui se brise, ni les réverbères qui s’éteignent pile poil au moment où je décide de passer, ni même ces singularités qui m’assaillent de toute part ne viendront déranger la quiétude du grand fleuve qui s’écoule inexorablement calme.

Si aspirer à vivre n’est nullement un crime, autant le faire en compagnie de rimes.

9 commentaires:

Transit World a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Transit World a dit…

Il y a surement la mer derrière la montagne...
très beau texte

Anonyme a dit…

Ta note m'a donnée l'envie de respirer
J'y ai trouvé ma montagne et y ai entrevu mon petit moi égaré quelque part..
je respire
je respire
je respire

Merci pour la Beauté de tes Mots

Anonyme a dit…

Ton texte est renversant. Superbe, fouillé,touchant. Tes images sont géniales ( "j'étends le regard") .
Il y a cette vieille connivence avec une idée que je garde brodée derrière mon masque sans sentiments : " la seule valeur du monde qui vaille la peine d'être protégée c'est l'innocence".

Anonyme a dit…

ya khouya ya3tik ssa7a c vraiment magnifik ce ke t écrit!

Khalil a dit…

@ Transit World:
Heureusement que je sais nager... Je n'attend que la vision de la mer pour me lancer..
Merci.

@ Blabla:
Ravi de t'avoir fait respirer... Merci d'avoir joué le jeu et d'avoir inhalé!

@ Renzo:
L'ami, Mon camarade de galère verbale, merci pour tes mots!
Que dieu te protège!

@ A2:
Khouya ! Twa77achnék :)
Merci à toi !

Amira Yaakoubi a dit…

très beau texte khalil ;
toujours aussi généreux et romantique !
que dieu te protége pti frangin !

Anonyme a dit…

Tes écrits sont beaux
Il me semble que tu croises souvent la "belle brune" et cette fois ci tu te jettes dans les profondeurs de ses yeux ...une rivière affectueuse, un fleuve debordant de sentiments,un océan de beaux rêves
laisse toi aller dans ce beau courant et tu ne trouveras que du bonheur ..

Anonyme a dit…

Ca me manquait de lire tes articles...
Alors je rattrape un peu le temps perdu et sincèrement celui là c'est mon préféré!!!