Les fidèles du Boukornine

dimanche 1 juin 2008

Je blogue à ma façon pour le grand maghreb


Je joins ma voix à celles de tous les bloggeurs tunisiens en ce jour bénit pour écrire un texte en faveur de cette union qu'on a toujours attendu et qu'on risque d'attendre encore pour longtemps.
Le principe est donc simple: Cinq pays adjacents qui se complètent: certains se démarquent par leurs ressources naturelles, d'autres par leur organisation exemplaire. I have a dream...
Je rêve de ce jour où je circulerai sans aucune contrainte de Tripoli à Nwadibou en Mauritanie en passant par la Tunisie, l'Algérie puis le Maroc.
En ayant vécu quelques années au Maroc, je m'étais imprégné de la culture marocaine. Je voulais tout savoir « d'eux »... J'achetais plein de magazines, de livres... J'écoutais leurs musiques. J’essayais toujours de comparer entre « Nous » et « Eux ». Je ne peux nier l’évidence que quelques différences caractérisent chacune de nos cultures. Mais la ressemblance reste troublante entre les deux frères marocain et tunisien. Tellement de blagues, de proverbes, d’expressions, de traditions de manières de voir et d’être qui dénotent de l’unicité de la provenance. On dirait même qu’on est dans le même pays mais dans des régions différentes. J’ai aussi côtoyé au Maroc des mauritaniens, et toujours la même constatation de cette proximité des traits culturels avec il faut dire plus de conservatisme (par exemple des métiers comme chanteur et footballeurs sont encore marginalisés et l’esclavagisme bien qu’aboli des échanges commerciaux reste encore présent dans les esprits).
Il m’a donc fallu de me passionner pour le groupe mythique de Nass el Ghiwane (gens de la errance) et leur inégalables« allah ya moulana » et « Sinia » entre autres, Abdelwahab Doukali et le rap marocain avec l’éternel Bigg comme chef de file. Je dévorais les magazines « tel quel » et « Nichane » pour ne citer qu’eux… j’ai adoré le cinéma marocain si fertile et si touchant avec notamment la symphonie marocaine, Marock et tellement d’autres…
Et ce serait pure injustice si je ne terminais pas mon texte en parlant de Marrakech la ville rouge avec ses palmeraies, son ciel bleu et sa montagne l’Okaimden visible au loin enneigé même pendant le mois de mai. Plus exotique tu meurs ! (Je maintiens quand même et toujours que le Boukornine reste la plus belle montagne au monde.)
C'est donc seulement après cela que j'ai commencé à réaliser que dans une certaine mesure
« nous » étions « eux ».
Bref, nous aspirons tous à voir cette parcelle de terre unie à jamais pour le bien de toute la communauté maghrébine ne perdant tout de même pas de vue que là haut ce n’est pas aussi facile. Les responsables n’ont pas tous eu la chance de comprendre que nous dérivons tous de la même mère et que sans union nous dériverions tous non pas de cet ancêtre commun mais vers un avenir tellement moins beau que prévu. Heureusement qu’il est permis de rêver particulièrement en ce jour de célébration. Vive l’UMA. I still having the same dream…

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