Les fidèles du Boukornine

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samedi 6 août 2011

La révolution de la "Generation Gap"




Nous sommes la génération du DanUp qui t'emmène très loin (ihezzek leb3id), la génération des jeans Bogart, accoutrement de ceux qui n'ont pas de gout (labset leg3ar), la génération des jeans taille basse, la génération de la voix nasonnée, la génération qui discute les décisions injustes de ses parents quand on trouve que ces derniers ont tort, la génération qui n'a pas de savoir-vivre mais qui sait comme personne apprécier le moment présent.

Nous sommes la génération qui tutoie les dieux, se moque de la mort et vénère l'amour, une génération passionnante mais ennuyée, une génération vivante mais qu'on tentait par tous les moyens d'assassiner.

Nous sommes la génération que certains traitaient d'aliénée, de plagiaire de la débauche occidentale. Nous sommes la décadence des moeurs et on s'en fout royalement. La génération des baisers volés sur les bancs publics. La génération accablée par la loi relative aux outrages aux bonnes moeurs.

Nous sommes une génération qui parle en évoquant ses organes génitaux à outrance même en parlant de religion. Nous sommes la génération de la révolte, une génération intenable, une génération furieuse, une génération haineuse, une génération créative, une génération irrespectueuse, une génération sous-estimée mais une génération romanesque, utopiste et révolutionnaire.

Une génération vulgaire, une génération qui emmerde tout le cosmos, une génération qui hait la police, ces délinquants qui opèrent des braquages à l'insigne. Une génération qui arrose le monde de ses crachats mélangés à des expectorations purulentes. Une génération qui pisse sur les qu'en-dira-t-on. Une génération qui sait où se trouvent les radars automatiques, qui roulent à 170 km/h sur l'autoroute Tunis-Hammamet. Une génération qui dérape à la sortie de l'autoroute et qui frôle la mort avant de reprendre sa route sans aucun répit, l'index en extension en signe d'ultime repentir en vue d'une éventuelle étreinte avec les nuages.

Quand vous, générations précédentes qui vous transmettiez la culture de la castration de père en fils vouliez nous inculquer vos valeurs "sacrées", vous n'y avez vu que du feu.

Nous sommes cette épopée qui a fait rêver le monde et valser les dictateurs.

Quant à vous, bande de déments frappés de plein fouet par la sénilité, vous êtes le peuple de la soumission qui a toujours accepté de vivre sous une dictature avec une suffisance criminelle et un silence complice.

Il faut exploser la tronche aux tyrans. C'est la seule chose que nous comprenons. Nos références ? Le groupe de rap NTM qui chante Nique la police, assassins de la police sur fond de "Non je ne regrette rien" de Piaf.
Oui pauvres losers ! On a dégagé Ben Ali et vous vous êtes agrippés aux vestiges du système pourri de peur d'être dépaysés. Allez au diable bande d'incapables ! Vous avez peur pour l'économie ? Allez en Arabie Saoudite rejoindre votre amour Ben Ali, il vous offrira du boulot.

Quand je commencerai à vous ressembler, je me jetterai du haut d'un pont. 

mercredi 20 octobre 2010

La commune française du bassin minier...

Fin octobre 2010. Le soulèvement populaire en France bat son plein.
Pour protester contre des concours d'accès pour le moins opaques de la CPG, la population locale est sortie dans les rues, déserté les raffineries de pétrole ce qui a fait que bon nombre de pompes à essence sont restées à sec.

Les gens brûlent des portraits de Sarko et scandent des slogans hostiles à ce régime en place qui érige des palais un peu partout et ne voit pas ou refuse de se rendre à l'évidence que son peuple a faim et n'a pas de toit qui le protégerait du froid glacial de cette région recluse.

La population très vite désignée comme populace, se  trouve pointée du doigt.
Le régime de Sarko se sent menacé et blessé dans son amour-propre. Il envoie d'abord la police régler son compte à cette "bande de voyous" qui foutent le bordel.
Puis, très vite, les forces de l'ordre, dépassés par les évènements, passent le flambeau à l'armée.
Les ordres sont clairs. Répondre aux troubles à l'ordre public en saccageant tout ce qu'ils trouveront sur leur passage tel un nuage de sauterelles venu pour éradiquer toute forme d'espoir en passant.
Le peuple n'a rien compris.
Qu'a-t-il fait pour mériter cela, à part réclamer son dû avec tout ce qu'il lui a été donné de civisme et de noblesse?
Brice Hortefeux, Woerth et d'autres grosses pointures s'indignent de la manipulation des jeunes par le PS et de cette frange égarée qui croit reproduire un Mai 68 à une époque où le rêve n'est plus permis.
L'UMP fustige des évènements d'une violence et d'une irresponsabilité fort condamnable.

Jean-François, journaliste, asthmatique, effectue sa noble mission journalistique dans des conditions inhumaines et arrive quand-même à faire l'écho de ces protestations légitimes sévèrement réprimées témoignant honnêtement et à ses risques et périls pour que l'histoire n'oublie jamais ni les victimes ni les bourreaux.

Jean-François s'est battu jusqu'au bout. Mais, voilà que la réalité finit par rattraper notre journaliste intègre et acharné.
On a fini par lui dégoter un procès sur mesure. Il  croupit actuellement aux cotés de sa difficulté à expirer et de sa Ventoline dans une cellule où le sarcopets scabei, digne agent de la gale se vautre confortablement.

Ce soir, j'ai mal pour Jean-François. Ce soir, je suis Jean-François.
J'entame une grève de la faim pour faire valoir mes droits. Pour protester contre l'ignoble injustice ou cette justice à deux vitesses.
Parce que les fins justifient les moyens. Peu importe si la mienne est une fin triste. On se rattrapera dans le générique, en me filmant au paradis...

mardi 7 avril 2009

Don quichotte des temps modernes…

Prendre le taureau par les cornes.
Défier les lois de la gravité pour aborder légèrement des sujets graves.
Combattre des moulins à vents.
S’approprier des causes justes où tu ne devrais même pas te sentir concerné.
Aimer la vérité au point de faire de ton corps un pont pour qu’elle puisse quitter définitivement l’horreur des ténèbres.
Etre toujours disponible, toujours présent à l’appel quand il s’agît de s’élever contre une injustice, de défendre un être indéfendable pour peu que tu sois convaincu de la légitimité de sa cause.
Vénérer des principes nobles tels que LIBERTE, EGALITE, JUSTICE.
Ne pas avoir peur de dire les vérités telles qu’elles sont, aussi crues soient-elles pourvu qu’à la fin tu arrives à faire changer la face du monde.
Avoir à l’idée que tel ou tel te cherchent à l’heure actuelle pour te demander des comptes à propos de ton engagement qu’ils jugent excessif, s’endormir, cependant, avec toute la sérénité du monde.
Avoir le cœur qui bat fort à chaque fois que tu es en présence d’un abus. Avoir l’esprit citoyen, laisser son stylo toujours à portée de main et ne jamais tarder à rédiger la révolte des laissés pour compte, les peines des démunis et la haine des oiseaux chassés illégalement de leurs nids.
Etre craint pour sa franchise, son franc-parler ou respecté pour son honneur, sa dignité.
C’est ainsi que tu es né, p’tit frère… Et c’est ainsi que tu périras !