Ce samedi vers 19h44, j’ai publié une note que j’ai choisi d’intituler « Le formidable itinéraire d’une crotte de nez » où je décrivais en gros un jeune homme qui avait comme hobbie principal de se fourrer le doigt dans le nez.
Ce texte m’a valu des réactions très étonnantes de la part de mes amis. On me reprochait de les avoir dégoûtés, d’avoir décrit avec une répugnante précision un acte que les règles les plus élémentaires de la bienséance nous interdisent d’afficher. Certains sont même allés jusqu’à m’avouer qu’ils ne viendront plus me lire si je continue sur cette lancée. D’autres m’ont qualifié d’abject me lançant des regards méprisants…
Ce qui m’a poussé à répondre par une note et non pas directement, c’est le nombre effroyable de personnes qui pensaient la même chose.
Je trouve les crottes de nez d’une poésie inouïe et rien ne m’empêche d’en parler quitte à ne plus voir arriver mes amis sur cet url.
D’ailleurs je les préviens tout de suite les prochains textes parleront respectivement de la diarrhée, de l’effort d’exonération, du vomissement sous tous ces angles et du calibre du canal anal.
Ainsi, ils devront agir en conséquence et me laisser « me gazouiller dans l’herbe » tranquillement comme dirait l’humoriste franco-marocain Djamel Debbouze.
En attendant d’être inspiré pour donner le plus poétique et le plus dégoutant de moi-même aussi loin que possible des tabous de cette société, amis de longue date, je vous salue !
Les fidèles du Boukornine
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jeudi 4 juin 2009
samedi 30 mai 2009
Le formidable itinéraire d’une crotte de nez
15h37. Temps outrageusement ensoleillé. Les deux personnages de ce récit sont Lamine, un tunisien lambda (et qui ne se connaît pas en tant que tel d’ailleurs)
Rien à foutre de toute la journée à tenir ce poteau, à caler un mur, à recaler son avenir encore et encore.
Lamine miné par les remords d’une vie qui a filé discrètement entre ses mains a comme passe-temps favori comme bon nombre de tunisiens de se fourrer le doigt dans le nez en public.
C’est sa manière à lui d’emmerder le système, de s’opposer, de dire non. Les regards indignés des passants qui le dévisagent suffisent à lui insuffler une joie de vivre immense en dépit des aléas de sa piètre existence.
Ainsi, c’est tout un rituel qui se réitère à chaque fois. Avec les mêmes ongles mal coupés qui se démènent pour gratter cette même muqueuse nasale noircie par la pollution qu’il inspire à longueur de journée.
Par la suite, le génie de l’être humain fait que retourner la morve endurcie par la chaleur de l’air pour former des projectiles, soit un acte d’un naturel fabuleux.
Comme ses compatriotes Lamine était passé maître en la matière et il ne se lassait jamais de refaire indéfiniment les mêmes gestes d’autant plus que le plus palpitant dans l’expérience restait à venir.
En effet, ce projectile à la fois doux et ingénieux pouvait être lancé dans toutes les directions. Lamine ne manquait pas d’imagination. Et il trouvait toujours une nouvelle cible qui allait devoir supporter le poids d’une crotte de nez tant encombrante que légère.
16h39. Toujours la même position, avec trois victimes de plus dans le carnet de route de notre « Hitiste » héro d’un soir.
La Chéchia délavée de « Amm Hmed », le pare-brise d’une Opel Corsa ancien modèle et enfin le pelage d’un chat couleur grise (presque métallisée).
Lamine répondait à tous ceux qui lui reprochaient son excès d’animosité, qu’il fallait savoir ainsi profiter des petits plaisirs de la vie, que dieu nous avait gratifié d’un seul nez et qu’on se devait d’en prendre soin en échange de sa fonction…
Drôle de logique mais qui ne se défend pas moins.
Rien à foutre de toute la journée à tenir ce poteau, à caler un mur, à recaler son avenir encore et encore.
Lamine miné par les remords d’une vie qui a filé discrètement entre ses mains a comme passe-temps favori comme bon nombre de tunisiens de se fourrer le doigt dans le nez en public.
C’est sa manière à lui d’emmerder le système, de s’opposer, de dire non. Les regards indignés des passants qui le dévisagent suffisent à lui insuffler une joie de vivre immense en dépit des aléas de sa piètre existence.
Ainsi, c’est tout un rituel qui se réitère à chaque fois. Avec les mêmes ongles mal coupés qui se démènent pour gratter cette même muqueuse nasale noircie par la pollution qu’il inspire à longueur de journée.
Par la suite, le génie de l’être humain fait que retourner la morve endurcie par la chaleur de l’air pour former des projectiles, soit un acte d’un naturel fabuleux.
Comme ses compatriotes Lamine était passé maître en la matière et il ne se lassait jamais de refaire indéfiniment les mêmes gestes d’autant plus que le plus palpitant dans l’expérience restait à venir.
En effet, ce projectile à la fois doux et ingénieux pouvait être lancé dans toutes les directions. Lamine ne manquait pas d’imagination. Et il trouvait toujours une nouvelle cible qui allait devoir supporter le poids d’une crotte de nez tant encombrante que légère.
16h39. Toujours la même position, avec trois victimes de plus dans le carnet de route de notre « Hitiste » héro d’un soir.
La Chéchia délavée de « Amm Hmed », le pare-brise d’une Opel Corsa ancien modèle et enfin le pelage d’un chat couleur grise (presque métallisée).
Lamine répondait à tous ceux qui lui reprochaient son excès d’animosité, qu’il fallait savoir ainsi profiter des petits plaisirs de la vie, que dieu nous avait gratifié d’un seul nez et qu’on se devait d’en prendre soin en échange de sa fonction…
Drôle de logique mais qui ne se défend pas moins.
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