Les fidèles du Boukornine

mercredi 1 février 2012

Sadok Chourou, la voix de la modération !



Sadok Chourou est un des leaders d'Ennahdha qui a enseigné la biochimie à la fac de médecine de Tunis jusqu'à 1991, année à laquelle il a été arrêté et emprisonné durant plus de vingt ans.

Sadok Chourou fait partie du courant radical du parti Ennahdha avec notamment Habib Ellouz.
Cet élu entretient avec les milieux salafistes des rapports très étroits. Juste après la révolution, il a déclaré dans un meeting d'un groupe de salafistes: "Ce que nous vivons actuellement est comparable à ce qu'ont vécu les croyants après le pacte de Houdaybia où Dieu avait protégé les croyants des tyrans et des mécréants. [...]
Le triomphe du 14 janvier fut comme celui de Houdaybia une victoire incomplète vu que les mécréants sont toujours d'attaque..."

En sachant que le pacte de Houdaybia sus-cité est un pacte cosigné par le prophète Mohammed et les mécréants  de Qouraych. Comprenez ici que ceux qualifiés de mécréants, c'est bel et bien nous !









 

   




Puis, s'en sont suivies des interventions à l'assemblée constituante complètement indignes d'un élu. Quand les autres élus discutaient en termes techniques, notre Chourou national sombrait dans la démagogie, ne faisait que citer des versets coraniques en les sortant de leur contexte et n'essayant que de toucher les téléspectateurs sans rien apporter au débat !

La dernière prouesse en date, fut celle où notre ami s'est emporté dans un délire mystique où il a utilisé des termes très crus appelant même à tuer, à crucifier sinon à renvoyer les manifestants de cette terre !







Après cet appel franc au meurtre et à la crucifixion de tous les manifestants, chose que même Ben Ali n'a pas osé faire aussi ouvertement, Sadok Chourou a réitéré le lendemain au micro de Mosaïque FM (cliquez ici
Les réactions des officiels d'Ennahdha sont d'autant plus bizarres et inacceptables puisqu'ils essayent par tous les moyens de faire l'apologie de ces déclarations indéfendables ! 
Quand Samir Dilou a invoqué l'argument "divin" selon lesquels il n'est pas défendu de citer des versets coraniques dans ce pays musulman (cliquez ici), Lotfi Zitoun a préféré parler de "liberté d'expression" ! 

Pendant ce temps là, le journal AlMaghreb est violemment attaqué par le syndicat, ses lecteurs et ses détracteurs pour un photo-montage qui a visé une photo de la marche pour les libertés malgré l'affluence record ce jour là ! 
Le journal AlMaghreb a expliqué que c'était une initiative personnelle de son infographiste qui a aussitôt été renvoyé et le journal a présenté des excuses officielles à ses lecteurs pour cette bourde monumentale ! 

Quand les progressistes se sont indignés et ont dénoncé sans aucune hésitation la manipulation dont a été coupable le journal AlMaghreb, les nahdhaouis se sont tués à la tâche afin de défendre un extrémiste qui s'est retrouvé comme par enchantement au sein de l'assemblée constituante et qui a formulé un appel franc à exterminer le peuple qui ose manifester ! 

Il est clair qu'on n'a pas les mêmes valeurs ! Quand les nahdhaouis défendent à la manière d'un public de football leur parti chéri, les progressistes n'ont aucun mal à se remettre en question quand leurs alliés emploient des procédés inacceptables ! 
Ce fut également le cas quand la quasi-totalité des progressistes ont dénoncé et se sont indigné de la mise en ligne de la vidéo montrant Ali Laârayedh avec un homme dans une posture peu orthodoxe, alors que nos amis nahdhaouis n'ont même pas trouvé inacceptable que Bhiri, notre ministre de la justice ait libéré son frère pédophile ! 
Je suis plus que jamais heureux de faire partie de ceux pour qui, il est naturel de faire primer ses principes sur ses appartenances partisanes et je regarde toujours avec la même perplexité et la même inquiétude les dépassements de ce Sadok Chourou directement débarqué d'un autre temps ! 

4 commentaires:

tunisien a dit…

ne faisait que citer des versets coraniques en les sortant de leur contexte
Mais vous pensez sérieusement qu'il existe un quelconque contexte où cet appel au meurtre et à la torture la plus atroce serait justifié ? Nommez-moi un seul crime qui justifierait le traitement décrit dans ces versets ! Inutile de s'accrocher à tout prix à une ligne du politiquement correct, d'autant que quoi que vous fassiez, cela ne changera rien aux yeux de ces illuminés pour qui vous n'en serez pas moins un mécréant tout comme moi.

Unknown a dit…

les sortir de leur contexte c'est les projeter dans un contexte qui n'est pas le leurs, et la difference est flagrante, le contexte culturel de ces verset rendait ces pratique normale voir obligatoire.

tunisien a dit…

Vraiment ? Excusez mon manque de culture !

tunisien a dit…

Pour une rréponse plus détaillée.