Les fidèles du Boukornine

mercredi 20 juillet 2011

La justice révolutionnaire en Tunisie




On vivait dans un monde où l'injustice était de mise, où les innocents purgeaient des peines inhumaines et où les coupables dormaient bien au chaud auprès de leurs bien-aimées.
Mais tout cela, c'est de l'histoire ancienne.
Bouazizi, l'ange déchu ou le démon masqué en super-héros a donné l'étincelle par laquelle le monde est entré dans une ère nouvelle, un univers de paix, d'égalité et de fraternité.

D'ailleurs, depuis le 14 janvier, en Tunisie, on ne compte plus :
Les mafieux qui sont libres comme l'air.
Les agitateurs qui sont détenus provisoirement puis vite libérés.
Les agresseurs qui ne sont même pas poursuivis
Les comploteurs contre la sûreté générale de l'état qui sont inculpés pendant 24 heures avant d'être relâchés et embrassés sur le front en guise d'excuses. Accueillis par une foule conquise qui clame haut et fort: "Vive l'envoyeur du canal !"
Les Trabelsi et leurs bougres à qui la justice a pardonné malgré elle les innombrables abus.
Les Ben Ali qui ont volé des immeubles et à qui on reproche à tout casser, le vol d'un autoradio.
Les gendres du président déchu qui ont gardé leurs biens malgré la "volonté populaire" de récupérer le dû d'un peuple soumis pendant des décennies par droit de matraques et de brodequins boueux à suer sang et eau pour le bien-être des tout-puissants.
Des magistrats pas du tout véreux, pas du tout corrompus, contrairement aux apparences et qui ne sont, de ce fait, pas du tout inquiétés en dépit des sit-in et des vagues de protestations qui réclament le démantèlement du réseau de mafieux pourris depuis des décennies, vierges depuis six mois, qui salissent soigneusement une justice déjà décrédibilisée.

Cela dit et pour ne pas être mauvaise-langue, il ne faut pas oublier d'énumérer non sans un brin de fierté et de gloire les acquis de notre révolution bénite ! Je cite:

Les manifestants qui sont condamnés ou contraints de passer par la case "Caserne".
Les journalistes qui sont intimidés ou tabassés.
La censure institutionnalisée.
Les consommateurs de cannabis qui sont considérés comme de dangereux criminels. Et j'en passe...

Il est indiscutable que pour préserver les acquis de cette révolution sinon pour réaliser ses objectifs, il faut qu'il y ait une justice indépendante représentée par des magistrats honnêtes, chose qui, malheureusement, tarde encore à voir le jour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

la justice est aveugle ,et en tunisie elle est aussi calculatrice notre justice.