Les fidèles du Boukornine

mardi 14 juin 2011

Un secteur médical profondément malade...



Je suis profondément dégoûté de la pratique médicale dans les hôpitaux tunisiens.
Sans vouloir tomber dans l'extrême facilité et la bassesse de la généralisation, mais on voit chaque jour des abus de pouvoir qu'il serait criminel de passer sous silence.
Les hôpitaux sont corrompus et sales. Il faudra être plus que patient pour être patient en Tunisie.

Pas de compresses stériles. Et pour cause, tous ces infirmiers qui ont ouvert illicitement des infirmeries en utilisant le matériel hospitalier. Personne ne fait rien, parce que tout le monde est complice. 

Des malades qui sont obligés de passer par la consultation privée du chef de service pour être hospitalisés dans un hôpital que le contribuable a payé de son sang et de son argent avec la complicité des surveillants. 

Des médecins cupides et intéressés. Des patients égarés, quoique souvent bien soignés.


Mais où est le serment d'Hippocrate dans tout cela ?
Nous en sommes à des années lumières...

Des médecins qui se traitent de tous les noms d'oiseaux en public comme en privé. Des patients dont on abuse de la confiance, de l'argent et de la dignité.

Je m'insurge ! Je me révolte !
J'ai fais médecine parce que j'ai des idéaux de philanthropie. Oui mesdames et messieurs, j'ai bien dit philanthropie !
Connaissez-vous seulement, le sens de ce mot ?

N'en parlons même pas de ces rats que j'ai croisé dans une certaine biberonnerie. Il est aussi d'innombrables autres problèmes très profonds telle la prise à partie des médecins par les patients devenue une triste

Dernièrement, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le Syndicat des Internes et Résidents de Tunis qui a organisé des manifestations ainsi que des grèves pour mettre la pression sur les responsables. Je croyais qu'on menait le même combat pour des soins dignes pour tous les citoyens de ce pays.
Il s'est avéré que le seul réel problème jugé urgent par ce syndicat c'est le droit de faire des stages à l'étranger et la suspension de cette fameuse loi relative au service national vu que finalement les grèves prévues pour les 13-14-15 juin ont été suspendues à la dernière minute.

Dans la page officielle du syndicat, on ose même crier victoire ! Mais de quelle victoire parlez-vous ?
Il n'y a aucune gloire quand la gangrène qui évolue depuis des années dans ce milieu médical pourri n'a pas été traitée d'une façon radicale.
En sachant que l'activité du syndicat des médecins est gelé depuis trois bons mois, Dr Khelil Zaouia ne faisant plus l'unanimité, on doit endosser la responsabilité historique de révolutionner notre secteur. C'est à nous, qu'il incombe d'agir désormais !

On est, de jeunes médecins, encore imprégnés de hautes valeurs morales contrairement à certains de nos aînés que l'argent a dévié du droit chemin, sauf le respect que je leur dois.
C'est à nous de mener ce combat et de mettre les bouchées doubles pour qu'un jour, le patient redevienne la prunelle de nos yeux.
Prenons exemple sur nos voisins, les médecins algériens et marocains, qui malgré la répression sauvage de la police continue à se battre pour la dignité du médecin, celle de la médecine et celle du patient.

Maintenant, si vous me dites qu'il s'agit d'un gouvernement provisoire, qu'il serait impromptu de lui demander des comptes alors qu'il n'est là que pour gérer les affaires courantes en attendant ces foutues élections historiques qui tardent à venir. C'est une idée que j'accepterai volontiers. Cela dit, ce sujet mérite d'être discuté et toute vérité est bonne à dire !


A bon entendeur, salut !  

5 commentaires:

Conformiste Rebelle a dit…

Je ne suis absolument pas d'accord avec vous, je crois que le combat ne vient que de commencer, que la grève n'est en fait qu'un échec qui montre l'absence totale de communication. Je ne fais pas partie du SIRT, cependant je suis de trés prés ce qui se passe au sein du corps médical depuis quelques temps. Je peux vous assurer que personne n'est satisfaite des réunions faites avec le ministère de la santé publique mais lorsque un progrés même minime devient visible, lorsque le langage parlé par le ministère change, lorsqu'on veut trouver des compromis avec les internes et les résidents, je crois qu'il faut continuer dans les pourparlers, suspendre la grève et faire en sorte que les choses aillent vers le mieux.
J'ai parlé avec beaucoup d'amis internes et résidents, je crois dur comme fer que la cause des internes et des externes n'est pas bien défendue au jour d'aujourd'hui. Je crois également que, résidents ou internes, vous devez agir en union, en symbiose, vous ne faites qu'un. En effet, selon mon humble avis, je crois que la suspension de cette grève est de bonne augure, puisque c'est une nouvelle chance aux différents syndicats de remettre les pendules à l'heure, de se réunir plus régulièrement, loin des urgences et des décisions à la veille de la réunion avec madame la ministre, cette suspension provisoire vient au bon moment pour se retrouver, pour revaloriser d'autres revendications passées au deuxième plan devant d'autres plus urgentes.

Anonyme a dit…

les bons medecins ,il y en a ,mais ils ont ete obliges de quitter l hopital.Ils sont aujourdhui ou en prive ou a l etranger ou on sait reconnaitre leurs competences.Ceux qui sont restes a l hopital sont les incompetents ,les paresseux et le opportunistes.Bon courage pour les internes ,leur formation depend de ces gens la

noussach a dit…

malheureusement ce que tu viens de dire se trouve ds ts les secteurs, il faut faire un lavage de cerveaux pr la quasi totalité de notre peuple. il c'est avéré que nous sommes égoïstes face aux intérêts des autres. en tant que opérante dans le domaine social ce même problème se pose chez nous et tout cela au nom de syndicat qui lutte pr leurs propres intérêts et la seule victime reste le citoyen. espérons qu'avec le temps les choses vont s'arranger ,l'essentiel qu'on ne perd pas la bonne foi.

Anonyme a dit…

j'ai entendu dire que plusieurs medecins sont blessé ;quel honte pour cette police tunisienne ,ils ont rien compris .vive les medecins tunisien .

M.MTIR a dit…

Tout le pays est malade, le secteur médical ne fait pas l'exception, à vous jeunes médecins de diagnostiquer et de soigner les maladies.