Les fidèles du Boukornine

lundi 20 décembre 2010

بلادي قمة في الإغتراب وغرغر يا غراب...




Sidi Bouzid s'embrase pour faire comme Mohammed Bouazizi. (Individu tunisien hautement digne et inflammable désespéré, exaspéré et nullement apeuré)
C'est bien connu le feu se propage rapidement dans les régions où la flore est épanouie.
La police réplique.
Et puis, on ne sait plus rien.
Les médias étrangers en parlent.
Les médias locaux esquivent, se taisent et traitent encore de la réponse du ministre des affaires religieuses quant à la pollution sonore de l'appel à la prière.
On s'en fout royalement.
On veut des Fahem Boukaddous partout sauf dans la cellule comme celle dans laquelle il gît.
On veut des Hommes dans les médias. On veut être pris pour des Hommes.
On veut être pris pour un peuple et non pour un troupeau.
Le summum de l'aliénation est d'apprendre les nouvelles de ton propre pays, de ton propre gouvernorat et parfois même de ton propre quartier par le biais de journaux russes, français ou anglais.

Des fois, je me demande si les gens qui se croient permis de diriger notre destinée avec un paternalisme stalinien, ont encore à l'esprit que nous avons des droits, que nous sommes des êtres vivants capables de discerner et qu'à trop insulter notre intelligence, elle finit par imploser pour faire naître des ondes négatives qui seront délétères au pays entier.


Je ne peux pas me targuer de boycotter tous les médias tunisiens à l'occasion de cette nouvelle mascarade, vu que c'est déjà le cas depuis quelque temps.
Hommage à Sofiene Chourabi, au passage, qui fait un excellent boulot à ses risques et périls.

Ce soir, j'ai mal à mon Sidi Bouzid, comme j'ai eu mal à mon bassin minier et à mon Ben Guerdane, il n'y a pas si longtemps.
Ce soir j'ai mal à mon pays. Une contrée dans laquelle, les diplômes et les êtres humains ne font plus le poids face à la répression et aux abus qui sont monnaie courante.

Dernière chose, qu'on arrête de poursuivre ces infortunés. Si l'économie souterraine, si nocive soit-elle aux chiffres que l'on présente fièrement dans les classements, est en plein essor c'est que le gouvernement n'arrive pas à fournir un travail à une jeunesse qualifiée et diplômée.
Un maîtrisard en informatique ne vend pas des clémentines pour le plaisir, messieurs les jurés !

1 commentaire:

el loup a dit…

"ya wldi yezzi blé tanbir tounés bi5air tawa barka kont netfarrej fi al a5bar mté3 tunis7 ( el dawra el oula mte3 mahrajén catage lel moussi9a)
ma tkoun ken 3amil 7attinek fel bléd ka 3onsor mouche5eb ama dewiw fey9in bik"
tawa bech ne7ki sérieusement: lorsque dans un pays sous développé comme le notre on trouve des régions, sources de notre richesse, délaissées et oubliées de la part de la "el solta el tanfidheya" une révolte est la simple conséquence, des jours noirs attendent ce pauvre pays "وغرغر يا غراب"