Les fidèles du Boukornine

lundi 14 janvier 2008

Mon combat

Depuis le jour qui m’a vu naître, mon combat a commencé. Au fil des années, j’ai certes changé d’alliances pas mal de fois, troqué mon âme contre un chapelet en bois. Toujours est-il, je suis encore là. De ce fait, rien que pour le moment du moins, je suis en droit de triompher. J’ai eu comme ennemis jurés des spasmes bronchiques, des doubles fractures voire même des bactéries d’ordre plus humain… Par la bonté divine je m’en suis toujours sorti indemne ou presque. J’ai bravé des mers pour en arriver aux océans. J’ai réglé leur compte aux rêves qui me hantent au simple prix de quelques billets aller-retour et de sacrifices que je ne saurais répéter. Les terres d’accueil m’ont même aimé, je pense. Et n’est-elle pas la plus belle des situations que de se voir accepté en dépit de tous les vices qui nous rongent. Armé de mon crayon et d’un cœur battant à son rythme, j’ai su me frayer un chemin illuminé dans les ténèbres oubliées. Qu’est-ce qu’il m’en reste à présent ? A part les sillons faciaux qui dérangent mon miroir et le ptôsis unilatéral qui atteste du trop-plein atteint par sa rétine ? Un claquement peut-être, qui égaye mes repas et parle en même temps que moi.
Un jour, par pur hasard, j’avais trouvé mon eldorado. J’avais compris la raison de mon existence. J’avais même saisi la signification de chaque pas que j’avançais. Le soleil m’avait placé en ligne de mire et je ne pouvais m’en plaindre. Puis par le même hasard qui m’avait instruit je me retrouvais ignorant des vertus de ce monde. Repris par les ombres de mon passé, ma flamme a pris un teint blême. Et je la vois, de jour en jour, s’éloigner encore plus. Seuls mes souvenirs de cet essor antérieur fait que je reste debout. Mes détracteurs ne peuvent que s’en réjouir. Peu m’importe, tant qu’il y aura de l’amour dans ma cage thoracique, tant qu’il y aura de la sensibilité dans mes glandes lacrymales et tant que mes cordes vocales émettront ce son aigu ce même son aigu je ferai sûrement partie de ceux sur qui il faudra compter. Fort heureusement, je suis un peu plus résistant que le quartz.
Submergé de souvenirs, je suis souvent. Un être du passé perdu dans son présent, voilà comment mon âme adorerait se définir.
Mais le présent est prévenu, J’arrive !

4 commentaires:

Amira Yaakoubi a dit…

parmi tous les combats je crois que celui de l'apprentit medecin est le plus dur:)
bonne revision!

Dodo a dit…

"Un être du passé perdu dans son présent, voilà comment mon âme adorerait se définir"
Connivence, connivence...
Moi j'ai guéri heureusement, n'mepêche qu'il n'y a pas vraiment de différence entre le passé et le présent. Les deux se conditionnent.

Khalil a dit…

-------->Pink_panther:
Celui de l'apprenti médecin est certes un hobbie à plein temps mais ce n'est sûrement pas le plus dûr de mes combats...
Mon combat le plus noble en tout cas, et de dire "Essalem" là où je vais quitte à me faire ignorer parfois. :p

Khalil a dit…

-------->Da7dou7a:
On n'en guérit jamais, si on s'infecte un jour, on ne fait que suivre l'évolution chacun à son rythme, gérer la situation en l'attente inévitable de décompensation :)