Nous sommes la génération du DanUp qui t'emmène très loin (ihezzek leb3id), la génération des jeans Bogart, accoutrement de ceux qui n'ont pas de gout (labset leg3ar), la génération des jeans taille basse, la génération de la voix nasonnée, la génération qui discute les décisions injustes de ses parents quand on trouve que ces derniers ont tort, la génération qui n'a pas de savoir-vivre mais qui sait comme personne apprécier le moment présent.
Nous sommes la génération qui tutoie les dieux, se moque de la mort et vénère l'amour, une génération passionnante mais ennuyée, une génération vivante mais qu'on tentait par tous les moyens d'assassiner.
Nous sommes la génération que certains traitaient d'aliénée, de plagiaire de la débauche occidentale. Nous sommes la décadence des moeurs et on s'en fout royalement. La génération des baisers volés sur les bancs publics. La génération accablée par la loi relative aux outrages aux bonnes moeurs.
Nous sommes une génération qui parle en évoquant ses organes génitaux à outrance même en parlant de religion. Nous sommes la génération de la révolte, une génération intenable, une génération furieuse, une génération haineuse, une génération créative, une génération irrespectueuse, une génération sous-estimée mais une génération romanesque, utopiste et révolutionnaire.
Une génération vulgaire, une génération qui emmerde tout le cosmos, une génération qui hait la police, ces délinquants qui opèrent des braquages à l'insigne. Une génération qui arrose le monde de ses crachats mélangés à des expectorations purulentes. Une génération qui pisse sur les qu'en-dira-t-on. Une génération qui sait où se trouvent les radars automatiques, qui roulent à 170 km/h sur l'autoroute Tunis-Hammamet. Une génération qui dérape à la sortie de l'autoroute et qui frôle la mort avant de reprendre sa route sans aucun répit, l'index en extension en signe d'ultime repentir en vue d'une éventuelle étreinte avec les nuages.
Quand vous, générations précédentes qui vous transmettiez la culture de la castration de père en fils vouliez nous inculquer vos valeurs "sacrées", vous n'y avez vu que du feu.
Nous sommes cette épopée qui a fait rêver le monde et valser les dictateurs.
Quant à vous, bande de déments frappés de plein fouet par la sénilité, vous êtes le peuple de la soumission qui a toujours accepté de vivre sous une dictature avec une suffisance criminelle et un silence complice.
Il faut exploser la tronche aux tyrans. C'est la seule chose que nous comprenons. Nos références ? Le groupe de rap NTM qui chante Nique la police, assassins de la police sur fond de "Non je ne regrette rien" de Piaf.
Oui pauvres losers ! On a dégagé Ben Ali et vous vous êtes agrippés aux vestiges du système pourri de peur d'être dépaysés. Allez au diable bande d'incapables ! Vous avez peur pour l'économie ? Allez en Arabie Saoudite rejoindre votre amour Ben Ali, il vous offrira du boulot.
Quand je commencerai à vous ressembler, je me jetterai du haut d'un pont.
6 commentaires:
Un pamphlet vide de sens et rempli d'ignorance. Bonne continuation.
Je t'emmerde par la même occasion. Bon vent !
Je n’ai plus ton âge; mais volontiers en choeur avec toi : c'est ce que je rumine ,chante, maugrée depuis 50 ans…
Bien à toi
Samir Daoulette
je suis de tous coeur avec toi et avec cet génération ne laisser pas les arriéré et les hypocrites vous embibiné ,BRAVO KHALIL TU ES LE MEILLEUR .
J'aime! Ca sonne tellement juste..
On nous remercira dans quelques années !
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