Pour un individu (super ultra méga) fauché comme j’ai eu le malheur de l’être, toute gratuité est une véritable aubaine.
Même quand il s’agît de foncer droit dans le mur ou de se lancer sans protection dans un précipice.
Tant qu’il n’y a rien à payer, je suis volontiers du voyage.
Ces dernières années je me suis découvert un don, que j’avais couvé depuis fort longtemps, celui de foutre en l’air toute forme de relation humaine (ou pas) qui me lie à un être humain (et même parfois à des êtres d’une autre espèce)
J’ai toujours eu les mots (in)justes, et que je sais prononcer au moment le plus opportun pour provoquer le plus de dégâts en face de moi.
Dés qu’il commence à y avoir une certaine complicité, que les sens s’épousent et apprennent à vivre en pleine symbiose… Mon sens inné de la destruction ressurgit.
Je suis incapable d’entretenir une relation sur le long terme et au bout d’un certain temps, des mécanismes physiopathologiques non encore élucidés me font foirer toute tentative de reprise de contact.
J’ai toujours été un « opposant » notoire à tous les avis qui ont le malheur d’être prononcés voire même murmurés en ma présence.
Inlassablement prêt à bondir à l’aide d’une tirade de contre-arguments et de contre-exemples même si je le reconnais, j’aurais bien pu mener le même combat mais dans le sens inverse si la situation se présentait.
Perpétuellement à l’affut de « la petite bête », de cette faille qui me permettrait de mettre à mal mon interlocuteur et de le malmener avec pour unique défi celui de le pousser à abdiquer.
S’il avait l’élégance de renoncer à cette confrontation aussi inutile que gratuite, je réduisais brutalement la virulence de mes interventions.
Mais s’il avait la mauvaise idée de me tenir tête, j’étais entièrement disposé à user de toutes les formes possibles et imaginables d’armes prohibées par toutes les conventions.
C’était comme légitimer mes « crimes de guerre idéologiques».
A la fin, je me retrouve seul face à ma tasse de thé.
Savourant la solitude en injuriant curieusement les outrages du temps qui m’ont fait faire le vide autour de moi.
D’une certaine manière, c’est peut-être ma quête d’une amitié inconditionnelle, loyale et définitive.
Une amitié qui ne s’arrêterait pas aux détails, qui n’aurait rien à foutre de mes orientations textuelles ou de ma conception de la divinité.
Voyez-vous, cette forme d’amitié qui n’existe nulle part ailleurs que dans des livres poussiéreux et délaissés qui n’attirent plus que de rares lecteurs idéalistes et fougueux parce que la science-fiction est beaucoup plus plausible que de parler de vrai ami.
5 commentaires:
cette amitié existe bel et bien Khalil.
peut être que tu as rencontré les mauvaises personnes, qui te font sentir que tout est de ta faute et que tu n'es pas fait pour avoir des amis...
les maladresses, on en commet tous, et tous les jours.
les amis, les vrais, sont ceux qui comprennent le fond de la situation, et qui n'utilisent pas ces "mini-incidents" pour foutre en l'air toute la relation.
surtout garde bien ton esprit contestataire et ne t'aligne pas sur les autres, pcq tu risques tt simplement de devenir comme les autres, et même pire!
j'adooore!!
tt a fait d'ac avec weld byrsa. ca viendra, et si ca vient pas, il vaut mieux se passer des pseudo amities..
mes amities :p
En réalité j'ai une poignée de personnes sur qui je peux compter quelque soit x...
Ma vision chaotique de l'amitié au cours de ce texte n'était que le fruit d'une divagation nocturne... :)
Encore est-il que beaucoup peuvent s'y retrouver...
Bienvenue dans le monde des adulte, un monde où on ne dit pas le dixième de ce qu'on pense de peur de perdre ses amis.
vos paroles si cruelles à dénuder mes orientations d autres fois à parler de ce que furent mes manigances pour m affichée envers le néant .je me tiens à présent seule derrière un volant pour trainer dans la ville à la fois satisfaite et frustrée .damné votre texte ,si bien écrit à un point très bouleversant néanmoins l ami n existe que dans la tête de celui qui se fait l illusion d en avoir un ..voilà tout .
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