Les fidèles du Boukornine

lundi 9 mars 2009

Hommage aux militants de la FMT…

Ce texte n’est en fait qu’un hommage à tous ces gens débordants de courage.
Ceux qui ont su garder le sourire malgré l’orage.
Ceux qui, en dépit du mauvais temps n’en apprécient pas moins les nuages.
Ils ont le cœur gros de rater autant d’années, de faire tant d’escales, de suspendre le temps tellement de fois.
Mais ils préfèrent s’armer de cette abnégation que seules les grandes âmes peuvent héberger. Ils passent de longues heures à la bibliothèque.
Ils se lèvent souvent en sursaut, au beau milieu de la nuit aux suites d’un cauchemar récurrent où ils se voient rater l’année.
Ils se rendorment aussitôt, en priant dieu de leur donner la force de continuer à se battre.
Pour eux, il est hors de question de changer de voie. La médecine n’étant plus qu’un simple domaine mais une raison d’être.
Dans leurs stages hospitaliers, ils côtoient de jeunes étudiants qui pourraient presque être leurs enfants. Pourtant, par je ne sais quel enchantement les générations s’épousent, s’adoptent et fusionnent pour ne faire plus qu’une bande de jeunes unis pour apprendre et aussi pour rire.
D’avoir vu passer des lignées entières d’étudiants, ils ont toujours un détail croustillant à raconter à propos de ce résident en pédiatrie qui est, naguère sorti avec telle fille… De cet interne qui a une fois tenté de se suicider…
Au coin de la buvette, à sept heures du matin, ils arborent déjà ce sourire insolent vis-à-vis de leur infortune qui pensait pouvoir un jour les faire plier.
Ces jeunes hommes otages d’un quart de point qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui bondissent de joie quand le destin reconnaît ses torts et leur remet leur dû.
Les larmes aux yeux, le cœur pleurant de joie, ils se prosternent pour embrasser le sol qu’ils ont foulé des milliers de fois.
Ils ne cessent de se répéter que peux importent leurs sacrifices, un de ces jours ils seront de bons médecins…
Cette suite de mots est loin de prétendre pouvoir panser leurs maux.
Mais au moins, ils sauront qu’ils ne marcheront jamais seuls et qu’en leur succès nous avons foi.


P.S: texte paru dans le journal des étudiants de la faculté de médecine de Tunis.

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