Les fidèles du Boukornine

samedi 3 juillet 2010

Rubrique nécrologique des rêves de la semaine




On est au début du mois de juillet, le mercure avoisine les 50° au soleil sur Tunis et les régions avoisinantes.
La misère n’est pas moins pénible au soleil. Je le sais maintenant.
Les plages sont surpeuplées. Les terrasses des cafés sont bondés. Où que tu ailles, tu devras demander la permission à ton prochain avant d'inspirer un bon coup. 

Que tu aies une connexion internet à haut débit ou qu’elle soit de la troisième génération, la lenteur d’accès à certains sites te surprendra toujours.

Mon compte Facebook a été piraté plusieurs fois. Je ne sais quelle « organisation » maléfique se cache derrière ces manœuvres… (Etant quelque peu paranoïaque de nature)
Je songe sérieusement à déserter ce réseau social. J’en ai marre de ces cons qui nous mènent la vie dure.
Il n’y a presque plus de plateformes vidéo disponibles sur le net, ici bas.
La censure arbitraire bat son plein.
Aucune logique, aucune ligne directrice. On censure au feeling. 
C’est à te dégouter de cette vie virtuelle et de ses délices que beaucoup ne soupçonnent même pas. 

La Tunisie se fait corriger dans son (ex) fief d’el Menzah face à un inconnu du football africain, j’ai cité le Botswana.
1.800.000 habitants. Un pays avec 30% de prévalence du VIH. Une espérance de vie de moins de 40 ans. Mais une économie florissante grâce notamment aux ressources naturelles de ce pays.
On tombe bien bas.
On croit avoir touché le fond de la piscine mais on est très forts, nous autres tunisiens, on a toujours cette capacité de se surprendre et de creuser encore plus profondément le sol.
A ce rythme là, dans quelques dizaines d’années nous aurons un pont tout fait (nous qui vénérons les ponts et les échangeurs) qui nous mènera directement de notre chère pays vers l’antipode.

Pendant ce temps là, des gens d’une autre dimension, des personnes ayant une tout autre envergure jouent la coupe du monde en Afrique du Sud.
Le Brésil, mené par un Kakà qui aura toujours été, sauf rares exceptions, égal à son patronyme, se fait éliminer par les oranges pressées (d'en finir avec la malédiction de la CM). Mais on s’en fout, je l’avoue. 
Ce sont deux pays aux traditions footballistiques bien ancrées.

Par contre, le Ghana, un pays démocratique, un pays jeune, un pays qui sent l’espoir et la réussite sur tous les plans, perd une qualification historique pour la demi-finale après un match fou et un rendement exemplaire.
Nous y avons cru. En l’espace d’un moment, je me suis vu ghanéen. L’Afrique se révoltait.
Depuis toujours surexploitée par l’occident, cette terre mère de toute l’humanité et aux richesses naturelles inestimables spoliées impunément par « l’homme blanc »…  Peinant aussi, comme si ce n’était pas suffisant, à se frayer un chemin dans le monde du football.
Le Ghana rentre bredouille, le Botswana fait la fête.
C’est ainsi que va la vie. Au même moment un homme bien meurt et un bébé nait derrière les mûrs du même hôpital. Sous le soleil d'un même continent.

L’histoire suit son cours naturel. Inutile de regretter ou de se morfondre et encore moins de pleurer les coups du destin. Savoir vivre c’est savoir laisser des plumes tout en arborant le même sourire figé dans sa splendeur.

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