Armés de lames de rasoirs pour certains et de feuilles de bouchers pour les autres, nous sortons la nuit, quand tous les chats sont gris selon l’adage.
D’ailleurs aucun chat gris n’a eu le malheur de me croiser, le premier que je trouverai sur ma route, je lui trancherai les deux jugulaires, je souillerai mon arme blanche avec son sang ruisselant.
Avec ma bande, je vis pleinement mes vingt ans. Je fais peur aux passants.
Je braque, je violente arbitrairement les gens et je passe même à tabac tous les cons qui ont assez de couilles pour me regarder dans les yeux et ne font pas preuve de soumission infaillible.
La vue du sang provoque en moi un plaisir quasi-jouissif. J’ai fait un pacte avec la mort, elle m’offre beauté et longévité et en contre partie j’assassine, j’égorge, j’éventre, je dépèce les cadavres et accomplit toutes ces tâches dans un silence religieux et avec un respect méticuleux du détail.
Je n’ai pas vraiment la gueule du métier mais j’aime ce que je fais.
Le matin je suis un minable cadre dans une banque offshore… Un nullard qui ressemble à s’y méprendre à un originaires des hauts de Gammarth qui ne connaît de la vie que le gout exquis et peu calorique de l’Activia au bifidus actif. Vous savez ce genre de yaourts dont la douzaine équivaut à nettement plus que la rémunération journalière d’un pauvre smigard qui sue tout son sang et se bousille les articulations pour pouvoir dormir au chaud.
Cependant le chaud le snobe, il se console comme il peut avec la chaux.
Au boulot, mon supérieur m’écrabouille à coups de téléphones incendiaires… Je me tais toujours pour ne pas lui coller la tête contre le mur et lui défoncer le crâne à l’aide de mon téléphone tactile au volume assez conséquent pour faire office d’objet contendant loin d’être méprisable.
Je me venge comme je peux sur des victimes qui ne s’y attendaient pas en sortant le soir de chez eux.
Je vise de riches fils-à-papa mais aussi de pauvres SDF sans défense…
Je n’ai ni foi ni loi. Ni dieu ni maître.
Je ne crois qu’à la mort.
La mort ne croit qu’à l’arbitraire.
Tu crois que ton voisin au cancer métastasé et au visage cadavérique est plus proche de trépasser que ta sale tronche d’ado…
Tu as tout faux cher petit morveux. Mon cutter pas assez affuté pour abréger tes peines te l’expliquera tout à l’heure quand tu diras à tes parents que tu sortiras photocopier alors que tu ne pars que pour t’acheter des cloppes et les fumer en cachette.
Sans oublier les quatre bonbons à la menthe, technique classique pour dissimuler l’odeur nauséabonde du tabac.
Quel petit con…
Tu n’auras plus à fumer en cachette, je t’aiderai à arrêter brusquement sans patchs ni comprimés. Appelle-moi Nicorette…
1 commentaire:
ملاحضة:
نستعمل حلوى الرقليز )عرق السوس)
وليس المونت
حلوى عرق السّوس تمنع ازرراق الشفاه
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