Les fidèles du Boukornine

samedi 23 janvier 2010

Censure, étudiants(, merde) et ma schizophrénie



Au fond de moi-même, je bouillonne de haine et de révolte face à ces injustices qui se succèdent à un rythme très soutenu.

Pourtant, au journal télévisé de notre première chaine TV septième du nom, ils n’en parlent jamais !
Ils disent que tout va bien.
Ils ne savent apparemment pas que des étudiants comme toi et moi et tellement d’autres gisent dans le froid glacial d’une cellule de 4 mètres² avec pour compagnon un sarcoptes scabiei (agent de la gale).

Ils ne savent pas que la censure fait rage que les gens meurent de faim mais aussi d’avoir été trop muselé ou de l’étouffement qu’engendre un musellement incessant.

Je veux vivre.
Je veux penser.
Je veux parler.
Je veux donner mon avis sur mon pays autant que sur le monde.

Je veux noyer mon chagrin dans de l’alcool fort.
Je veux bousiller mon foie. Mais je vis dans l’unique espoir de garder la foi.

Je suis schizophrène, je l’ai officialisé aujourd’hui, le matin vers 10h21 en souriant.
Alors qu’au fond il n’y a pas du tout lieu de sourire.
En répondant machinalement par « Hamdoullah tout vas pour le mieux » à la question sempiternelle : «hein, ça va ? »

J’ai menti. Je ne sais pas ce qui me prend.
Rien ne va en fait.
Même le blog d’Arabicca vient d’être (re)censuré…
C’est quoi cette merde ?
Laissez-nous respirer !
Ammar, vas au diable !

Tu m’empêches de m’exprimer ! Tu m’empêches d’accéder à Dailymotion, à Youtube et à tellement d’informations que j'adorais consulter.

Tu veux que je m’abrutisse pour que je puisse mieux croire aux calomnies et aux versions officielles ?
Malheureusement, Dieu ne m’a pas fait dupe.
J’ai vécu dans une ville où l’on ne peut quasiment pas être con.
Où l’on respire le sarcasme et la liberté.

Arabicca, Clando, Sofiene et tous les amis bloggueurs qui ont été censurés, empêchés de donner libre cours à leurs pensées, inquiétés et à tous ceux qu’on a tenté de détruire.

Je suis de tout cœur avec vous.

On pourrait tout nous enlever sauf notre solidarité et notre éternelle liberté de penser.

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